Article 66 : Critique du film 19, "Les Tournesols de la Flamme Infernale"

Bonjour à tous et à toutes, Conan-patriotes !

Aujourd'hui, comme chaque année en septembre, nous nous attaquons au film de Détective Conan annuel. Nous présenterons le film 19, ''Les Tournesols de la Flamme Infernale'', mettrons en avant ses plus, ses moins, et aboutirons à une note finale sur vingt.


N'oubliez pas que vous pouvez voir le film en entier à cette adresse, en 720p : http://jheberg.net/captcha/kp-conanfilm19-en-entier/


Le film Les Tournesols de la Flamme Infernale était un film de la plus haute importance, autant pour les fans, que les éditeurs.

Après le succès commercial du film 17, et le succès critique et commercial du film 18, le film 19, qui continuait dans la lancée du « chaque nouveau film Conan doit faire plus de bénéfice que le film de l'année précédente », devait absolument réussir.

Et afin de tout mettre en œuvre pour que cet objectif ne soit pas réussi, les éditeurs décidèrent d'embaucher Takeharu Sakurai pour le scénario.

Takeharu Sakurai est connu dans la communauté des fans de Conan pour trois magnifiques œuvres d'art : le film 17, l'épisode 694 (prologue au film 17) et l'épisode 774 (prologue au film 19). Alors que le film 17 était un enchaînement de scènes disloquées, inintéressantes et mal rythmées, l'épisode 694, dans la même veine, racontait comment Ran était devenue dépendante aux cookies au chocolat, cookies qui, (attention spoiler!), sont volés par des espions commerciaux. En bref, un scénariste miteux.


Dans les reproches adressés au film 17, qui était son premier scénario pour Détective Conan (et son premier scénario pour un dessin animé), il y avait le fait que le film n'avait pas l'air d'un film ''Détective Conan''. On aurait pu remplacer les personnages de la série par des personnages de roman policier basiques, et ça serait passé.

Il avait aussi été critiqué l'utilisation foireuse du casting, qui était soit inintéressant au possible, soit extrêmement mal rythmé (Detective Boys, RIP). Les personnages apparaissaient et disparaissaient sans raison, ils ne venaient que pour apporter une petite information tout de suite oubliée, ils étaient ennuyeux au possible, etc..

 La mission principale pour le scénariste, du point de vue des fans, était donc de faire un film meilleur, sur le plan scénaristique. Plusieurs méthodes pouvaient être utilisées, comme faire un film qui soit plus en rapport avec la série (à savoir, en faisant apparaître des personnages qui n'apparaissaient que très peu avant, ou en les mettant plus en avant), en donnant un plus grand rôle à des personnages secondaires et en créant un bon rythme et une bonne coordination entre les personnages et les scènes. Et ne tournons pas autour du pot, c'est chose réussie... mais partiellement.



L'un des atouts du film 19 est qu'il paraît différent des autres films Conan. Alors que l'on pouvait s'attendre à un film classique centré sur Conan, autour duquel tournent ses ''satellites'' qui lui apportent des informations (Megure, Kogorô, Kid, Takagi...), on se retrouve là face à un film qui tente d'innover, en mettant en avant des personnages que l'on n'avait pas habitude de voir mis en avant, tels que Sonoko, Jirokichi ou Gotô.

Mieux encore, le déroulement de l'histoire est différente des autres films Conan, qui marchent souvent de manière ''linéaire'', à savoir qu'il y a une trame principale dans le film, des éléments qui viennent boucher les temps morts, et l'apogée du film. Cette fois-ci, il y a des moments avec deux trames distinctes séparées (→ ce qu'il se passe dans les coulisses de la création de l'exposition et de la défense du tableau, et les scènes vues par les personnes en dehors de l'histoire), reliées par des passages avec la présence des médias, qui servent de mise en abyme ou de pont scénaristique.

Même avec un esprit extrêmement critique, nous n'avons pu que saluer le fait que Sonoko et Jirokichi soient mis en avant. Au lieu de passer pour des simples personnages ''bouche-trous'', ou dans tous les cas des personnages présents pour ne faire qu'avancer la trame, ils interagissent avec Conan, font avancer l'intrigue lorsque le rythme le demande, et sont, en résumé, bien plus présents que dans les autres films.


Malheureusement, et l'on retrouve là un des plus gros défauts de Sakurai, celui-ci n'a toujours pas appris à gérer les personnages en temps que groupe. Sonoko et Jirokichi sont bien mis en avant, mais au lieu de bien rythmer leurs apparitions pour qu'elles soient brèves mais intéressantes, elle prennent une place écrasante, comparées au peu de scènes où Ran est vraiment mise en avant. Une fois de plus, celle-ci ne sert qu'à être une demoiselle en détresse, et perd totalement son statut de personnage féminin aux dynamiques intéressantes, qu'elle avait pourtant dans le film 1, le film 4 et le film 5. Le film 18, et nous y reviendrons plus tard, avait bien mieux réussi à la mettre en avant, en la faisant agir de façon protectrice envers Conan. Mais n'est pas Kôchi qui veut, et Takeharu Sakurai se rate lamentablement.

Le résultat de ces échecs à répétition est que le casting de Détective Conan s'en voit presque entièrement changé. Satô, Takagi et Megure n'apparaissent quasiment plus, et laissent place à une nouvelle équipe qui font office d'investigateurs : Jirokichi, ses sept samouraïs, dont principalement Charlie.


Le changement de casting a donc des effets et positifs, et négatifs. D'un côté, on se retrouve face à un film atypique dans son casting, et qui ne met pas du tout en avant les mêmes personnages que d'habitude. Mais d'un autre, on a aussi droit à un grand bol d'air frais, où Sonoko n'est plus un simple faire-valoir, où Haibara est sollicitée, ne serait-ce qu'un peu, à nouveau, et où les policiers ne font pas tout le travail que les détectives du film sont censés faire. Chacun préfèrera le casting qu'il veut, mais on peut au moins remarquer qu'un peu de changement ne fait pas de mal.


Cependant, là où l'équipe scénaristique, c'est-à-dire le scénariste, les deux éditeurs et le réalisateur, a commis des erreurs que l'on pourrait qualifier de ''graves'', c'est au niveau du caractère des personnages.

Chaque personnage a son caractère et des dynamiques qui lui sont propres. Sonoko, par exemple, a la dynamique de la riche héritière, à savoir que c'est grâce (ou à cause) d'elle que les personnages vont vivre des péripéties. Et force est de constater que le film 19 déroge un peu aux règles habituelles qui régissent le comportement des personnages : Conan perd son sang-froid à plusieurs reprises, Conan coopère avec Kid sans se demander quoi que ce soit ni tenter de le contacter une seule fois, Sonoko est le porte-parole du conglomérat Suzuki alors qu'elle n'a jamais tenu ce rôle auparavant.




Mais même si ces détails sont importants aux yeux d'un fan, la chose la plus fâcheuse qui ait pu froisser certains d'entre nous vu la résolution de l'histoire.

Alors que beaucoup s'attendaient à ce que Conan révèle l'identité du coupable, son mobile pour avoir failli tuer vingt personnes et voler un tableau côté à plusieurs millions de dollars... il n'en est absolument rien.

Conan révèle l'identité du coupable, pourquoi il a voulu voler le tableau (une raison incroyablement stupide, rivalisant même avec le mobile de Moriya du film 1), et... c'est tout.

Alors que l'on pouvait s'attendre à un mobile intéressant, voir très intéressant (film 18), on se retrouve avec un des mobiles de meurtre les plus stupides de toute la série. Conan fait arrêter le coupable qui part en hélicoptère avec Megure, et rien d'autre. Une heure et demie d'attente et de suspense pour, au final, une énorme déception, qui en auront frustré plus d'un.


C'est pourtant bien dommage, étant donné le potentiel qu'avait le coupable. Alors qu'il aurait pu être très intéressant et rendre l'histoire profonde, en créant un lien entre le coupable et le tableau, qui lui aurait donné envie de voler le tableau à tout prix, nous n'avions juste aucune réelle idée de son mobile, de la raison-même de l'existence du, au final, film.

Même si l'on pourrait argumenter sur le fait que le coupable est peut-être simplement une psychopathe instable qui a décidé de voler un tableau et mettre la vie de ''quelques'' personnes en danger, ainsi que la sienne, pour le récupérer, la psychopathie du coupable ne pourrait être que très décevante.


Rarement avons-nous eu droit à des coupables psychopathes dans les films Conan. Cependant, le film 18 avait réussi, et avec brio, à en mettre un en avant. Si Conan était tenu en échec total du début à la fin du film, c'est justement parce que le côté ''instable'' de son adversaire faisait qu'il était compliqué de le traquer, et encore plus d'analyser ses faits et gestes afin de prédire ses futures actions. Le coupable était intéressante et satisfaisait, bref, un bon coupable pour un bon long-métrage d'animation.

Le film 19, lui, met en scène un coupable débile, psychopathe sur les bords mais-pas-vraiment-en-fait, et qui n'est qu'un pâle pastiche de coupables existants, mélangé à l'incompétence quasi-totale d'un scénariste pour faire des coupables intéressants.


Un autre élément de frustration de la part des fans vient s'ajouter au mobile débile du coupable : les trailers mensongers, qui avaient promis tout et donné rien.

Alors que les trailers du film laissaient imaginer une réelle confrontation entre Kid et Conan, que l'histoire se passerait en partie à New York, que Kaito déguisé en Shinichi aurait un rôle intéressant, que Ran serait en danger, etc., il n'en est absolument rien.

C'est une chose habituelle que les trailers d'animé. Des compagnies sont spécialisées dans la production de trailers mensongers, et demandent même aux doubleurs de doubler des phrases qui n'apparaissent même pas dans le film final : on se souviendra notamment du ''Shinichi...'' que Ran prononçait dans le trailer de Lupin III vs Conan : Le Film, et qui n'est pas prononcé une seule fois de tout le film, ou du ''Au revoir, Shinichi Kudô...'' prononcé par le coupable du film 18 dans le trailer du film 18, et que nous n'avons jamais entendu non plus.

Seulement, les trailers des films précédents, à quelques exceptions près (trailer du film 13, sort de corps), pouvaient donner une certaine idée du film final. Les scènes dessinées étaient présentes en grande partie, et même si quelques dialogues changeaient dans la version finale, le trailer donnait une certaine idée, en plus épique, du film final.


Dans le cas du film 19, ce n'était pas du tout ça. Certaines répliques ne sont pas utilisées dans le film, et beaucoup de scènes dessinées ne figurent pas du tout dans le film non plus. Oublions le ''Evil Kid'' que l'on a vu dans les trailers, il n'apparaît pas une seule fois dans tout le film. Et voilà qui est bien dommage, étant donné que c'était un des arguments de vente principaux qui avaient été mis en avant pour vendre le film. Oubliez tout ce que vous avez vu dans les trailers, ils ne sont pas présent dans le film.


Malgré toutes les critiques négatives adressées au film ci-dessus, il ne faut pas non plus oublier les bons points du film, même s'ils sont en minorité par rapport aux critiques.

Tout d'abord, le scénariste (ou l'équipe de production, qui elle s'y connaît vraiment en Conan...?) a respecté l'envie du scénariste du film 18 de faire en sorte que les ballons de Conan relâchent un feu d'artifice une fois explosé. C'est une bonne idée et cela permet, à la joie de ceux qui s'intéressent aux chronologies, de placer le film 19 après le film 18, chronologiquement parlant, c'est-à-dire dans l'Arc de Rum. Seulement, nous n'avons aucune autre indication quant au placement chronologique, et après avoir visionné LIII vs Conan : Le Film ainsi que le film 18, on peut se demander pourquoi le FBI, Subaru, Masumi ou Tôru ne sont pas intéressés par l'exposition, ou, dans tous les cas, Kaito Kid. Il est bien dommage que l'équipe de production n'ait pas décidé d'insérer au moins un élément permettant de faire la transition vers le film 20, qui contiendra l'Organisation des Hommes en Noir, afin de préparer le terrain.




Globalement, le film est aussi bien meilleur que le film 17, scénaristiquement dans tous les cas. On sent que le scénariste a fait un effort, et même s'il ne réussit pas à attendre le niveau de certains autres scénaristes de films/fillers, il s'est bien amélioré depuis le film 17. Il a acquis de l'expérience, et le film est tout de même bien pire que ce que l'on aurait pu imaginer lorsqu'il avait été annoncé officiellement que ce serait lui qui ferait le scénario. Plus de scènes extrêmement longues et inutiles, plus de scènes où les Détective Boys mangent du curry, et surtout, bien plus qu'une seule scène d'action hypesque. Mention spéciale au ''Lance-Ran'', lorsque Conan saute dans le vide pour rattraper Ran, frappe dans son dos et la renvoie en l'air, en mode #Fucklaphysique.


Et, aussi triste que soit-ce, c'est peut-être une des seules scènes d'anthologie du film.

Alors que nous nous souvenons tous de l'apogée du film 15, lorsque Conan dévie l'avalanche d'eau en créant une avalanche de neige, ou l'apogée du film 5, quand les Détective Boys utilisent le souffle d'une explosion pour projeter la voiture de la Tour A à la tour B, rien du film 19 ne marque réellement les esprits, mis à part cette petite scène où Conan joue au rugby avec Kid, Ran à la place du ballon. Du potentiel gâché, étant donné les scènes d'action dantesques que le film aurait pu comporter, si le tout avait été un minimum mieux chorégraphié.


Il y a aussi quelque chose d'assez critiquable dans les graphismes du film, tout ce qui touche à la partie visuelle.

Un film d'animation est toujours fait avec un certain budget. C'est le rôle du producteur que de déterminer combien d'argent doit être déboursé pour les animateurs, pour aller filmer des scènes pour l'ending, combien d'argent payer le groupe qui a composé l'ending, etc.. Mais alors que le film 17 et 18 étaient quasiment irréprochables au niveau des graphismes (avec quelques faiblesses au niveau du film 18, mais excusées par la qualité globale du film), le film 19 ne peut pas en dire autant.

Effectivement, même si il est possible que l'on ne le remarque pas au premier visionnage, le film 19 a dû faire face à des énormes coupes de budget. Finies les belles animations détaillées et les visages bien dessinés : les dessinateurs embauchés ont été ceux qui demandaient le salaire le plus minime. Autrement dit, les dessinateurs novices, ou qui n'ont jamais su bien dessiner la série.

A cause de cela, on se retrouve avec des animations très ''dures'', dans le sens où des images ne sont animées que à, par exemple, 4 images par seconde plutôt que 10, beaucoup d'images fixes (économie de temps et d'argent), et de plans rapprochés pour éviter de devoir dessiner des visages trop petits, et qui rendent, au final, assez mal. Le film 19 est un vrai manuel du ''Comment être un mauvais animateur'' sur tous les points, et on ne parlera même pas de l'animation de fin de Kogorô qui se jette dans l'eau...

Nous avons ouvert un album des ''fails du film 19'' sur la page Facebook du Kudo Project, n'hésitez pas à aller y jeter un coup d'oeil.


Heureusement, pour palier cela, les animateurs se sont bien appliqués à dessiner des plans de toute beauté en traits noirs, et qui nous feraient presque oublier à quel point certaines scènes sont très mal dessinées. De même, le ''filtre marron'' présent sur la vidéo, qui est là depuis le film 16, est resté intact, et l'on peut espérer qu'ils ne le touchent pas avant un certain moment. Le côté graphique du film, pourtant une réussite dans le film 18 (et même dans le film 17), n'est donc là qu'un succès en demi-tente. Un effort a tout de même été fait sur les effets 3D du film, donc la production de l'animé adorait abuser, et qui est, dans le film 19, bien mieux faite que dans le film 17 (où l'on voyait les personnages dessinés à la main en 2D se promener dans le vide, avec un décor en trois dimensions foireux placé en arrière-plan...).


Il n'y a que très peu de choses à dire sur la musique, mis à part le fait qu'elle est classique, est dans la continuité des films précédents, mais que, une fois de plus, elle n'est pas à la hauteur des premiers films de la série, époque révolue où le mixeur son de la série avait encore un goût artistique certain. La bande-son est tout de même meilleure et bien plus variée que dans les fillers, en deux parties ou pas, qui ont la fâcheuse tendance à beaucoup se répéter de nos jours.


Le plus grand éloge qui a été fait au film, que ce soit par les fans ou les spectateurs du grand public qui ont oublié depuis bien longtemps qui était Kaitô Kid, a été à propos de son ending, Oh ! Rival. La musique a été très appréciée des critiques, et certaines reviews du film portaient quasiment uniquement sur l'ending, c'est dire à quel point il a été aimé, et sur un autre élément du film dont nous n'avons pas encore parlé : le fanservice.


Effectivement, comme d'habitude, les films de Conan sont les plus gros étendards de la franchise. Il en sorte une fois par an, les gens l'attendent de pied ferme, et il n'est pas questions de léser tel ou tel groupe de fans. Ainsi, le film nous livre du ShinRan, couple le plus populaire de DC au Japon, un peu de CoAi pour donner envie aux personnes sensibles au CoAi de dire du bien du film, et un peu de Kaitô x Conan (couple très apprécié au Japon, une fois de plus). Il n'est, généralement, pas dérangeant, et rentre assez bien dans le cadre du film. Le CoAi, bien qu'appréciable pour certains, fait un peu tâche, étant donné qu'il ressort de nulle part après avoir été absent depuis le film 16. Il n'y a rien de bien profond au niveau des relations entre les personnages, oubliez tout de suite la qualité du film 4, Sakurai ne tente rien à ce niveau-là.


Pour conclure, que vaut vraiment le film 19 ?

Même s'il est plein de défauts, le film vaut la peine d'être regardé. Moins poussé que le film 17 au niveau de l'intrigue, mais mieux géré en quasiment tous les points au niveau de la Détective Conan-itude et des dynamiques des personnages. Cependant, dans tous les autres domaines, celui-ci se rate, souvent misérablement : on pensera par exemple aux animations rigides, au mobile du coupable, à l'histoire-même du film qui se conclut sur rien (et qui nous fait nous demander pourquoi le film existe à la base), et à l'apogée du film, bien moins épique que celui du film 15 ou du film 17.

Bien que meilleur que son prédecesseur direct, le film 17, il reste, selon beaucoup d'avis, moins bon que le film 18, et ce n'est pas les tentatives à peine dissimulées de fanservice qui réussissent à remonter le niveau. On regarde une coquille vide, et il nous faut poser notre cerveau à côté de nous le temps de le regarder. Potentiel extraordinaire gâché grâce à multiples fautes que la production de l'animé aurait pu prévenir. Le film, qui se place entre le film 18 (Masumi, Subaru Okiya, FBI) et le film 20 (Organisation) sera rapidement oublié... et on espère encore avoir un film avec Kid de l'envergure du film 3. Mieux que le film 14, moins bien que le 3, égal au 8. 13/20.

Sentence finale : Faites que ce soit Kôchi qui scénarise le film 20. :'(