Chapitre 2

Le lendemain, Haibara et Conan- ou plutôt, Shinichi-, se rendirent discrètement au café Poirot. Il ne fallait pas que Ran le voit en ce moment. Il devait d’abord parler à l’homme et découvrir qui il était. Il ne voudra pas la mêler à une histoire qui risque fortement de la mettre en péril.

Heureusement, elle n’était pas à l’appartement, mais au lycée. Shinichi lui avait téléphoné avec la voix de Conan pour lui dire qu’il était sorti très tôt le matin pour se retrouver avec ses amis. Il ne savait pas encore quelle histoire lui raconter pour la soudaine disparition de Conan. Mais pour l’instant, il avait une bien plus lourde tâche à accomplir.
 Rencontrer l’homme qui pourrait être la clé de la fin de l’Organisation.

Il poussa la porte du café et s’assit dans un coin de la salle. Haibara l’accompagnait tout en examinant chaque individu de la pièce, dans l’espoir que tout cela ne soit pas un piège sordide de l’Organisation.

– Alors, est-ce que tu le vois ?, demanda Haibara.

– Non, pas encore. Attendons un peu. Peut-être qu’il se montrera de lui-même.

Shinichi fit signe à la serveuse. Elle s’approcha de lui, sourire aux lèvres, vêtu du traditionnel tablier Café Poirot.

– Alors, dit-moi mon garçon que-est ce que je te sers ?

– Un jus de fruit pour moi, indiqua Shinichi.

– Un verre d’eau, s’il vous plaît, dit Haibara.

– D’accord, je vous apporte ça tout de suite.

Elle acquiesça et s’éloigna de la table. Elle revint un peu plus tard avec un plateau et posa le verre d’eau et le jus d’orange sur la table.

– Merci beaucoup, remercia Haibara. La serveuse retourna au balcon.


– L’homme sera très bientôt là, dit Shinichi, démontrant son fameux sourire confiant et victorieux.

– Comment en es-tu si sûr ?, demanda Haibara.

– Tu ne l’as pas remarqué ? La serveuse a téléphoné juste après avoir pris notre commande.

– Et alors ? Est-ce un crime ?

- N-Non…. Mais je te parie ce que tu veux que ce n’est pas une coïncidence. En fait je crois même que l’homme que nous attendons l’a payé pour qu’elle le prévienne si un adolescent et une fillette s’asseyaient à cette table aujourd’hui, et commandaenit du jus de fruit, table à laquelle j’étais assis quand je l’ai rencontré, un jour plutôt. La preuve, c’est qu'elle m’a apporté du jus d’orange alors que je n’ai même pas spécifié le jus de fruit que je désirais. L’homme lui a probablement demandé de me servir ce jus quand je le lui demanderais.

– Nous le saurons très vite, si tes déductions sont correctes, dit Haibara.

Effectivement, dix minutes plus tard, un homme vêtu d’un imperméable, alors qu’il faisait un soleil de plomb dehors, entra dans le café. Shinichi le reconnu immédiatement. Ainsi que l’homme. Celui-ci vint directement s’asseoir à sa table.

– À ce que je vois, le produit a bel e bien fait de l’effet. Je présume que tu es venu chercher des réponses ?

– Vous êtes perspicace à ce que je vois, commenta Shinichi. ''Qui êtes-vous ? Que cherchez-vous ? Qu’avez-vous mis dans ce jus de fruit ?''

– Patience mon ami, répondit l’homme avec un léger sourire moqueur. ''Je veux bien te donner toutes les réponses à tes questions, mais tu devras d’abord me prouver que tu es réellement un bon détective.''

– Que voulez-vous ?

– J’aurais besoin d’un expert dans la matière et je dois dire que votre réputation vous précède. J’ai besoin que vous récupériez quelques documents pour moi.
 L’homme retira une photo de son imperméable et la posa sur la table. ''Je veux que vous investiguiez cette femme et découvrez ou elle cache ses dossiers de grand valeur. Je cherche un dossier portant le nom de « Prometheus ». Rapportez-le-moi… à n’importe quel prix. Si vous y parvenez, retrouver moi à la bibliothèque municipal. Je suis sûr que cette mission sera du gâteau pour vous.''

– Vous me demandez de rentrer chez quelqu’un par effraction ? Pourquoi tenez-vous tant à ces informations ?, demanda Shinichi.

– Vous le saurez quand vous me les rapporterez. Et quand à entrer par effraction, je crois que c’est un mince prix à payer pour les informations que je détiens. Oh… J’ai presque oublié de me présenter. Que c’est impoli de ma part. Mon nom est Akino. Akino Akai.


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