Chapitre 3 - Filature dans les rues de Tokyo

Après le départ de l’homme, Shinichi et Haibara se regardèrent, expressions de confusion aux visages.

– Et bien, celle-là je ne m’y attendais pas ! exclama Haibara. " Dis-moi, Kudo, qu’en penses-tu ? Devrions-nous chercher ces documents ? Est-ce que tu crois que cet homme a un lien de parenté avec Shuuichi Akai ? "

– Je ne sais pas. Peut-être, je n’ai jamais vraiment connu la famille d’Akai. Mais dans tous les cas, je crois que nous devrions nous mettre au travail. J’ai hâte d’en savoir plus sur l’antidote qu’il m’a donné.

– En tout cas je n’ai rien senti à son égard. Je doute qu’il fasse parti de l’Organisation, déclara Haibara. Elle fronça les sourcils. “ Mais, quelque chose me travaille… Pourquoi as-tu bu le jus de fruit que c’est homme t’a donné ? Il ne t’a pas paru suspect ? Toi qui es un vrai maniaque de la prudence, ça me parait un peu dure à avaler. ”

– Maniaque, moi ? dit-il, agacé. “ En fait, j’ai simplement cru qu’il ne devrait pas faire partie de l’Organisation, sinon il m’aurait déjà éliminé. Et puis de toute façon, ils ne sont pas bêtes au point de faire leur “ nettoyage ” en public. ”

Après avoir payé l’employée, Shinichi et Haibara sortirent du café. Kudo marchait mains dans les poches en regardant le sol, l’air pensif.

– Tu sais, Haibara, tu n’as pas besoin de venir avec moi. Si tu crois que c’est trop risqué, ne t’en fais pas j’irais tout seul.

– Non mais que crois-tu ? Que je vais te laisser aller là-bas tout seul ? Il faut bien que quelqu’un te protège, renvoya Haibara.

– Ah ah, toi me protéger ? répondit Shinichi, d’un rire moqueur “ Non, sans blagues, si tu veux venir y’a aucun problème. En fait, ce sera même plus simple avec l’aide d’une fillette au look innocent. ”

– Que veux-tu dire par là ? Ai le fixa du regard.

– Je plaisantais… Alors, voyons voir. Qui serait cette femme sur la photo?

– Je ne sais pas. Mais, comment espères-tu la retrouver ? Il n’a rien dis de plus sur elle, ni même son nom.

– Elémentaire, ma chère Haibara. Regarde bien la photo, Shinichi lui montra la photo de plus près, On y voyait une femme à côté d’un arrêt de bus, tenant un livre sous le bras et une mallette de l’autre main. “ On voit que cette femme attends le bus, très probablement pour aller travailler, vu ce qu’elle tient dans les mains. Cela signifie que cette femme doit passer régulièrement par ce chemin pour aller travailler. L’heure marquée sur l’horloge au coin de la photo indique 8h40. Si ma montre est bien réglée, on a le temps de se rendre là-bas et attendre. Peut-être qu’elle se montrera. Nous la suivrons alors. ”

Kudo et Haibara se dirigèrent vers l’arrêt de bus en question. La femme n’était pas encore arrivée. Il était alors 8h28. Shinichi regardait de gauche à droite, dans l’espoir de voir la femme. Rien personne à l’horizon.

– Tu t’es peut-être trompé Kudo, ça arrive, exprima Haibara.

– Non, et même que je la vois arriver à l’instant même. C’est elle, il n’y a aucun doute.

Une jeune femme aux cheveux bruns, coiffés en queue de cheval et vêtue d’une jupe et d’un chemisier s’approchait de l’arrêt de bus, mallette dans la main. Elle s’assoit sur le banc, à côté de Shinichi et d’Haibara. Ces derniers s’efforcèrent de montré du désintérêt pour la jeune femme. Le bus arriva et tous trois y prirent place. Kudo ne la lâchait pas du regard. Après quelques stations, la femme se leva pour descendre du bus. Nos deux amis la suivirent discrètement. Après quelques minutes de filature, la femme arriva à destination.

– Attends, tu veux rire ? s’exclama Shinichi. “ Le collège Teitan, vraiment ? Et bien on dirait que cette femme est la nouvelle institutrice dont Ran à parler l’autre jour. Qu’est-ce que cette femme peut bien cacher chez elle pour qu’Akino s’y intéresse tant que ça ? ”

– Et bien qu’est-ce qu’on fait ? On reste planté là à l’attendre, Dieu sait combien de temps, ou on la suit ?

– Si tu me suivais, ça paraitrait suspect. Mieux vaut que j’y aille seul. Au moins je peux entrer car je suis un élève de ce collège.

– Bon alors je crois que je vais simplement aller faire du shopping, indiqua Haibara, essayant de démontré de l’ennui “ Appelle-moi quand elle en sortira. ”

– Bien, c’est d’accord. On se revoit plus tard.

Shinichi entra dans l’enceinte du collège, bien conscient que Ran pourrait le voir à n’importe quel moment. Il continua à suivre la femme. Celle-ci traversa l’entrée principale et longea les longs couloirs du lycée, jusqu’à entrer dans un bureau où il y avait écrit sur la porte Professeur Mahomi Nakajima. Shinichi essaya d’entendre quelque chose à travers la porte. La femme commença à parler. Elle devrait probablement être au téléphone.

– Alors, comment ça va ? Tout se passe comme prévu ? Bien, j’espère que tu n’auras pas de mal à l’éliminer cette fois. Ne refais pas deux fois la même erreur. Sinon, je crains que je ne sois dans l’obligation de m’occuper de ton cas d’incompétence. Tu sais comment est le BOSS, elle raccrocha, visiblement agacée.

Shinichi essayait de comprendre ce qu’il avait entendu. Elle prévoyait d’éliminer quelqu’un ? Ferait-elle partie de l’Organisation ? Tout d’un coup, Il entendit une voix derrière lui.

– Shi… Shinichi ?

Shinichi se retourna, paniqué. C’était Ran.

Toodd