Chapitre 4 (Partie 2)

« A l'attention des passagers. Nous préparons un atterrissage d'urgence à cause d'un problème au niveau du moteur. Assez-vous et bouclez vos ceintures. »
 L'annonce du co-pilote résonna dans la cabine. Les masques à oxygène au dessus des sièges vides se balançaient d'avant en arrière, et les bagages qui avaient été mis dans les compartiments au plafond étaient tombés.

Natsumi regardait autour d'elle, le visage livide. Elle vit Ishimine et Keiko qui s'étaient assis, et qui avaient déjà bouclé leur ceinture dans la précipitation. Kumiko et Kôji avaient aussi bouclé leur ceinture depuis un moment, et leur visage s'était figé de peur. Sonoko et Jirokichi venaient de réinstaller leur masque à oxygène sur leur visage, et Charlie avait un regard indescriptible. Tous les trois vérifièrent à nouveau s'ils avaient bien bouclé leur ceinture.

Shinichi, qui avait lâché l'avion, fut aspiré en arrière à une vitesse vertigineuse. Il faillit s'empaler sur l'aile de l'avion, et fut balloté, puis retourné dans les airs lorsqu'il arriva à la queue de l'avion. Il mit ses bras près de son corps et baissa sa tête, augmentant de cette manière sa rapidité. Il fallait qu'il rattrape Les Tournesols. 
 Il arriva enfin au niveau de la toile, qui avait elle-même été éjectée de la boîte en bois. Il tendit son bras pour attraper le tableau, mais alors qu'il était à quelques centimètres d'enfin l'avoir, sa vitesse augmenta, et il passa à côté. Il se retourna afin de pouvoir voir au dessus de lui, et écarta ses bras et ses jambes pour perdre de la vitesse et se rapprocher de la toile. Il tendit son bras une fois de plus, et réussit, cette fois-ci, à l'attraper. Il l'approcha de son corps avec ses mains, mais un violent courant d'air le frappa de l'arrière.

« Ahh ! »

Incapable de rester dans sa position, Shinichi fut balloté, une fois de plus, violemment, dans les airs. L'avion s'approcha de derrière lui, car les pilotes avaient réduit leur altitude pour procéder à un atterrissage d'urgence.
 Jetant un coup d’œil derrière lui, Shinichi vit que l'avion allait le percuter. Il rapprocha la peinture de son corps, et attrapa sa veste, faisant surgir des ailes blanches de son dos.
Ayant rapidement changé de son uniforme à son costume, Kid réussit à éviter de justesse l'avion. Il modifia son altitude pour être juste en dessous de l'avion.

Reconnaissant la personne par le hublot, Sonoko rapprocha son visage de la vitre, déconcertée. Elle vit, planant sous l'aile droite, Kid, portant le tableau.

« K... Kid-sama ! »
« Kid, tu as dit ?! »
 A côté d'elle, Jirokichi lâcha son masque à oxygène et colla son nez contre la vitre. Mais Kid commençait déjà à s'éloigner de l'avion en volant dans la direction opposée.
« Où est-il ? Où ? KID ! »

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« Quoi ?! », s'exclama Ran, en entendant ce que Jirokichi venait de dire au téléphone. « Il a dit ''Kid'' ?! », cria Kogorô, l'oreille collée contre le combiné.
 Nakamori s'avança. « Kid est apparu ?! »

« Allô ? Allô ? », dit Ran, paniquée, en appuyant le téléphone contre sa joue. Une policière apparut. « Inspecteur Nakamori, il y a un problème ! », dit-elle en courant vers lui.
« Il y a un problème à bord de l'avion. Il va atterrir d'urgence sur la piste A ! »

Conan plaqua ses mains contre la baie vitrée, et regarda la zone le tarmac. « Merde, je ne peux rien voir d'ici ! », pensa-t-il. Il sauta du comptoir, et se dirigea vers la sortie.
 « Conan-kun ! »

Ignorant l'appel de Ran, il ouvrit la porte et sortit de la pièce. Il fut rapidement suivi de Kogorô et Nakamori,
Laissée seule, Ran regarda le ciel par la fenêtre. « Sonoko ! », cria-t-elle dans le combiné. « Réponds-moi, Sonoko ! »

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Maintenant au courant que Kid était apparu, Jirokichi retira son masque à oxygène et se leva de son siège. Il marcha dans le couloir séparant les rangées de sièges en utilisant les sièges pour éviter de tomber. Sonoko paniqua soudainement, et cria : « Mon Oncle, arrêtez ! »

« Attendez, Conseiller Suzuki ! », dit Charlie, en retirant son masque et en se levant. « Il est trop dangereux de se lever maintenant. »
« Mais si Kid est là, c'est que Les Tournesols... »

Biiing. Pile à ce moment-là retentit le son qui indiquait que le pilote allait parler.

« Nous allons maintenant effectuer un atterrissage d'urgence. Nous sommes dans l'impossibilité de manœuvrer l'avion comme ne le voulons à cause d'explosions. L'atterrissage sera probablement très compliqué. », dit la voix tendue du co-pilote. Il restait droit dans son siège, malgré les secousses intenses qui faisaient balloter le cockpit.
 Jirokichi retourna à sa place et boucla sa ceinture. Charlie fit de même.

« Priez pour un atterrissage clément, s'il vous plaît ».

Une fois l'annonce finie, le co-pilote regarda le capitaine de bord anxieusement. Celui-ci fit un sourire tordu, et hocha de la tête.
« Bien, on va le faire ! »

Le capitaine regarda devant lui, et posa ses mains sur le levier.

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Une autre alarme retentit dans l'aéroport, et un message d'alerte à propos de l'atterrissage d'urgence fut diffusé. Les avions qui étaient sur le tarmac se retirèrent, et des ambulances, camions de pompier et autres véhicules de l'état arrivèrent sur le tarmac rapidement.

« Message à tous nos clients : les avions qui devaient atterrir ou s'envoler sont retardés. »
 Alors que tous les clients de l'aéroport s'arrêtèrent pour écouter l'annonce, Conan glissa sur le côté d'un escalator, et courut vers un terminal. Nakamori et Kogorô le suivaient, et dévalaient les escaliers qui étaient à côté des escalators.

« Bougez-vous ! Faites place ! »
« Vite ! »

Ils se dirigèrent vers le terminal des vols internationaux, en se frayant un chemin entre les civils étonnés.

Ran, qui avait été laissée seule dans la pièce, continuait de regarder le ciel avec un regard inquiet. Elle pouvait voir des hordes de véhicules, comme des ambulances ou des camions de pompier, se suivre les uns après les autres.

« Shinichi... Protège Sonoko... », dit-elle, son étreinte sur le téléphone se resserrant.

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L'altitude de l'avion chutait, et celui-ci venait de passer sous la barrière de nuages. Par les hublots, on pouvait voir la mer, et plus loin l'aéroport Haneda. Le co-pilote fit sortir les roues de l'avion, et le moteur fut mit en mode atterrissage.
« C'est inutile, l'avion ne veut pas se stabiliser ! »
« N'abandonne pas, réessaye ! »
« Oui monsieur ! »

La cabine des passagers tanguait aussi énormément. Sonoko et les autres se mirent dans la position de sécurité, tandis qu'ils étaient ballotés dans tous les sens. L'avion descendait rapidement.

Sonoko ferma ses yeux, et ses bras, qui étaient posés sur ses genoux, touchaient son front.
« Ran... Sauve-nous... »

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« Ecartez-vous, écartez-vous ! »
Conan courait vers le tarmac, et écartait de son chemin toutes les personnes qui étaient dans les terminaux sur sa route. En courant, il regarda vers la vitre, et vit l'avion descendre vers l'aéroport. « C'est... ?! », pensa-t-il.
 Il continua de courir tout en regardant, d'un œil, la coque de l'avion, recouverte de tournesols, descendre dans le ciel.

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« Hé, il est là ! »
Les employés de la tour de contrôle suivaient du regard l'avion. Un d'eux prit la parole.
« Il arrive ! »
« C'est mauvais, il est trop haut ! »
 L'avion passa en face de la tour de contrôle, balloté de gauche à droite. Voyant l'avion, le chef de la tour de contrôle pâlit, et retira ses écouteurs.
« C'est mauvais... »
 L'avion n'était pas en train de se diriger vers la piste d'atterrissage prévue, mais vers le terminal.

L'avion privé continua de perdre de l'altitude, son quatrième moteur encore enfumé. L'avion tourna soudainement à droite, et le capitaine laissa s'échapper un grognement, tandis qu'il serra les commandes de l'avion.

« Ecoute-moi !! »
Il appuya sur l'écran devant lui, en essayant de diriger l'avion avec la manette qui était devenue rigide. L'avion prit un virage au moment où la roue avant de l'avion toucha le thermac, et continua droit vers les terminaux où étaient les passagers.

« Inverse les moteurs ! »
« Mais on pourrait perdre le contrôle de l'avion...! »
« On s'en fiche, il faut juste l'arrêter !»
« Bien reçu ! », dit le co-pilote en tirant vers lui le levier qui permettait d'inverser les moteurs. Une plaque vient se loger devant les moteurs, mis à part le quatrième, endommagé.
A cause de cela, le thermac se fractura légèrement sous l'avion. Dans une tentative desespérée de ne pas rentrer dans un des bâtiments, l'aile droite rentra en collision avec un autre avion. Il y eut une nouvelle explosion, de la fumée noire s'échappa de partout, et le souffle fit aller l'avion dans encore une autre direction. Maintenant, celui-ci se dirigeait droit vers le terminal en lui-même !