Détective Conan épisode 27 : L'Affaire de la réunion de classe de Kogorô

L’épisode 27 de Détective Conan est sorti le 5 août 1996 et s’appelle « L'Affaire de la réunion de classe de Kogorô ».
Il est tiré des files 84 et 85 (vol. 9), et est storyboardé par Kenji Kodama. Le directeur d’animation est Hirotoshi Takaya.


Kogorô, Ran et Conan sont en ville lorsque Ran demande à Kogorô pourquoi celui-ci refuse catégoriquement de les emmener avec lui à sa réunion d’anciens élèves de son club de judo. Kogorô essaie d’esquiver mais finit par avouer que c’est parce qu’il n’a pas envie de dépenser l’argent nécessaire. A ce moment-là, un braqueur de banques s’échappe d’une banque avec son butin. Kogorô est en ligne de mire du coupable lorsque Conan l’arrête en tirant dans une brique. Kogorô accepte d’emmener Ran et Conan avec lui.

Le lieu de la réunion des anciens membres du club de judo de l’Université de Beika est une maison dans la campagne. Conan et Ran vont dans un onsen mixte pendant que Kogorô retrouve ses amis. Cela fait cinq ans qu’ils ne se sont pas vu.

Nakamichi, le capitaine du club, va bientôt se marier avec la fille de son patron. Yumi, qui sortait avec lui au lycée, craint de mourir vieille fille. Yukio Ayashiro et Noriko Ayashiro se sont marié récemment.

Lorsque Nakamichi propose qu’ils jouent au tennis de table, Yumi décide d’aller se reposer dans sa chambre. On ne la revoit plus de la soirée, et personne n’ose aller la réveiller pendant les feux d’artifice. En fin de soirée, ils décident d’aller la voir dans sa chambre, et la trouvent morte. Alors que Kogorô pense qu’il s’agit d’un suicide, Conan remarque que certains éléments typiques des suicides par arme à feu ne sont pas présents. Yumi a été tuée.

I – Graphiquement

L’épisode 27 n’est pas bien dessiné – du tout. Son animation été dirigée par Hirotoshi Takaya. Celui-ci avait pourtant bien réussi l’épisode 11, ainsi que l’épisode 17. Il ne signe ici qu’un terrible échec : bien des plans, notamment dans la scène du début, son affreux. Les personnages y sont parfois méconnaissables. La qualité augmente vers le milieu de l’épisode, mais ne nous fait pas oublier les premières scènes.

L’animation de l’épisode n’est pas mauvaise. Elle aurait pu être meilleure, mais il faut dire que l’affaire du manga n’aide pas. Le storyboard de l’épisode, fait par Kenji Kodama, n’est pas parmi les meilleurs que ce maître de la série ait signés. Il reste plus que convenable.

Les couleurs de l’épisode sont plaisantes, quoiqu’un peu trop foncées. A partir des épisodes 400, Détective Conan commencera à utiliser une palette de couleurs bien trop flashie, bien trop voyante ; c’est ici tout l’inverse.

II – Scénaristiquement

L’épisode 27, ainsi que son successeur, sont légendaires. Il a marqué des générations de fans de Détective Conan grâce à son ambiance, très plaisante, et à son meurtre, étonnamment mémorable. La scène où l’on apprend que Ran a forcé Conan à prendre un bain dans un onsen mixte est désormais mythique chez les fans de la série.

L’épisode 27 est également le premier de la série à faire référence à la légende de Benkei, guerrier japonais qui serait mort debout. De nombreux épisodes y feront par la suite référence, voir même baseront toute leur intrigue sur cette légende.

Cette affaire est une des premières de la série à être adaptée en deux épisodes. Cela était, comme l’indique la petite réplique de Conan au début du générique, un évènement : l’équipe de production de l’animé préférait à l’époque tout adapter en un épisode. Ainsi, de peur que les trois chapitres du manga ne suffisent pas à tenir deux épisodes, il fut décidé qu’une scène serait rajoutée au début de l’épisode, où l’on voit Kogorô arrêter un criminel avec l’aide de Conan. Ce n’était pas une mauvaise idée, mais cette petite scène dure trop longtemps et n’est pas très bien rythmée.

Le point positif de cet ajout est que l’on y découvre le personnage de Yumi, future victime de l’épisode. Cela paraît anodin, mais ça permet de nouer un lien avec la future victime, et ainsi d’avoir plus d’empathie lorsque celle-ci meurt.

L’épisode permet aussi de développer le personnage de Kogorô. On apprend qu’il a fait du judo dans sa jeunesse, idée qui sera conservée tout le long de la série. L’épisode nous dit toutefois qu’il n’était pas très bon en judo à la fac, alors qu’il est depuis montré comme étant un très bon judoka.

Nous faisons enfin la rencontre de Jun Ômura, suspect lambda à l’origine, qui sera réutilisé dans l’épisode 66 (filler écrit par Yûtaka Yamada) comme personnage secondaire. C’est une décision intelligente de la part de Yamada, comme nous le disons dans la critique dédiée.

En termes de doubleurs, l’épisode fait intervenir Takehiro Kôyama, qui double Heizô Hattori, le père d’Heiji, depuis que le contrat de l’ancien doubleur s’est achevé en 2017. Il y a également Takaya Hashi, qui double James Black depuis la mort d’Iemasa Kayumi en 2014, et Tesshô Genda, qui jouera Raizô Mine, le père de Sayaka Mine, dans l’OAV 1 de Détective Conan.

III – Bilan

7,5/10. Une affaire qui s’annonce bonne, et qui est complémentée par des personnages intéressants et une très bonne ambiance. Un épisode légendaire à voir pour sa culture de Conan-patriote.