Détective Conan épisode 30 : L'Affaire du meurtre avec alibi

L’épisode 30 de Détective Conan est sorti le 26 août 1996 et s’appelle « L’Affaire du meurtre avec alibi ».
Il est scénarisé par Junichi Miyashita, et est storyboardé par Masato Satô. La directrice d’animation est Yumiko Shishido.

Kogorô est recruté par Sôhei Tatsumi, un célèbre avocat, pour enquêter sur une affaire d’adultère. Tatsumi soupçonne sa femme, Kazumi, de le tromper. Celle-ci appelle lorsque l’avocat est aux toilettes, et Conan répond à la femme au téléphone. Lorsque l’avocat sort des toilettes, il reprend le téléphone, dit à sa femme qu’il ne peut pas lui parler, et raccroche.

Dans la soirée, alors qu’ils sont au restaurant, Megure appelle Kogorô : la femme de Tatsumi a été retrouvée, morte, dans son bain. Conan, Kogorô et Ran se rendent en taxi à la demeure de Tatsumi, et Conan commence à enquêter. Il découvre que Tatsumi était au courant que sa femme le trompait avec un architecte. Il résout l’affaire en endormant Kogorô et révèle la vérité.

I – Graphiquement

L’épisode 30 n’est pas le pire des épisodes, mais il n’est pas le meilleur non plus. Situé dans une zone un peu tiède, il est certainement l’un des moins bien dessinés de la saison 1, à l’exception des épisodes dont l’animation est dirigée par Ôgawara. Le style de Shishido, la directrice d’animation de cet épisode 30, n’y est pas pour rien : les visages sont soit trop ronds, soit les yeux sont mal dessinés. Le résultat est un style assez indescriptible qui, pourtant, nous avait moins choqués lors de ses précédents épisodes.

Les décors de l’épisode sont bons, sans être incroyables. Lorsque Kogorô, Conan et Ran arrivent à la résidence privée de l’avocat Tatsumi, on sent une ambiance très « film 1 » s’installer. En-dehors de ça, la première moitié de l’épisode est très banale, en termes d’animation comme en termes de décors.

On doit saluer le design de l’avocat, qui est très réussi. On en vient presque à regretter qu’il soit le coupable, car on aurait aimé pouvoir le revoir.

II – Scénaristiquement

L’épisode 30 étant scénarisé par Miyashita, nous avons abordé l’épisode avec un grand optimisme. Cet optimisme a été en partie déçu.

L’épisode est bon. Il est certainement meilleur que bien des fillers des épisodes 600 et quelques, qui, trop souvent, manquaient d’âme et de personnages marquants. Ici, nous avons une affaire assez intéressante, avec un personnage qui retient l’attention. Mais l’affaire pêche par son mauvais rythme et par la faiblesse de l’astuce du meurtre.

Le parti pris de Miyashita est de nous faire comprendre d’emblée qui est le coupable. Cela est respectable et peut donner un très bon résultat. Mais lorsque l’on sait qui est le coupable dès le début de l’épisode, l’auteur doit s’attarder sur l’astuce du meurtre, et la rendre assez bonne pour compenser le fait que l’on connaisse le meurtrier dès le début. Ce n’est malheureusement, ici, pas le cas.

Aussi, même si cela n’est pas scénaristique à proprement parler, remarquons que le doubleur Unshô Ishizuka, qui joue l’avocat Sôhei Tatsumi, jouera Ginzô Nakamori plus tard, et a joué Raizô Mine (le père de Sayaka Mine, dans Yaiba). Kayoko Fujii, qui joue sa femme, Kazumi Tatsumi, jouera encore dans quelques épisodes de DC, ainsi que dans le film 1 le rôle de Manami.

III – Bilan

Une affaire assez basique, agrémentée de quelques bonnes idées, mais qui peinent à plaire. L’épisode n’est pas assez captivant pour empêcher le spectateur de décoller le regard, et n’est pas assez beau pour être plaisant à regarder. Un semi-échec pour Miyashita. 5/10.