Détective Conan épisode 35 : L'Homme aux bandelettes

L’épisode 35 de Détective Conan est sorti le 28 octobre 1996 et s’appelle « L’Affaire du meurtre de l’homme aux bandelettes dans la villa montagnarde ».
Il est tiré des files 42 à 44 (vol. 5), et est storyboardé par Masato Sato. Le directeur d’animation est Akio Kawamura.


Conan commence son enquête dans la villa. Le coupable est probablement parmi les amis d’Ayako. Chacun avait des raisons d’en vouloir à la victime, Chikako. Mais Conan se rappelle avoir attrapé l’homme aux bandelettes, et celui-ci était assez fin. Cela exclurait donc Takashi, qui est enrobé.

Conan demande à Ran si elle se souvient de quoi que ce soit concernant les trois amis d’Ayako. Ran a en effet ouvert la porte de leur chambre alors qu’ils étaient en train de se déhsabiller. Elle se souvient que quelque chose l’avait intriguée à ce moment-là, mais elle ne se souvient plus de quoi.

Conan continue son enquête et comprend qui est le coupable, et quel astuce il a utilisé. Il endort par erreur Sonoko et lui fait résoudre l’affaire. Le meurtrier est Takashi. Il a découpé le cadavre de Chikako pour faire croire que l’homme aux bandelettes transportait son corps, alors qu’en réalité il ne portait que sa tête. Il a suspendu le masque de l’homme aux bandelettes à du fil de pêche, qu’il a agité depuis le balcon où il se situait. Il a tué Chikako parce que celle-ci avait volé l’idée de son amour de jeunesse.

I – Graphiquement

L’épisode 35 est une petite déception par rapport à l’épisode précédent. Le 34 nous en mettait plein les yeux grâce à un travail de haute qualité de la part de la directrice d’animation, Keiko Sasaki. Elle est ici remplacée par Akio Kawamura qui, certes, dessine les personnages de manière cohérente tout au long de l’épisode, mais les dessine mal. Le visage de Ran est trop souvent mal dessiné, ainsi que celui de Sonoko. Heureusement, avec le temps, Kawamura améliorera sa patte – à partir des épisodes 200, il maîtrisera le design de tous les personnages, sauf celui de Kogorô. Quoiqu’il en soit, pendant ce temps, la patte graphique de l’épisode est parfois assez ratée.

Les décors de l’épisode sont bons, mais ils ont moins l’occasion d’être mis en valeur que dans l’épisode précédent. Il faut dire qu’une bonne partie de l’affaire se déroule dans la villa, et non pas en extérieur. On aurait aimé que la villa ait un peu plus de personnalité, mais n’en demandons pas trop : elle remplit le cahier des charge, et c’est ce qui compte.

Parce que les affaires en deux parties étaient rares en 1996, l’équipe de production de l’animé avait décidé d’utiliser l’opening pour montrer aux spectateurs des images de l’épisode précédent, en guise de flashback. L’idée était excellente, et certainement préférable à ce que l’on connaît aujourd’hui, où chaque deuxième partie d’une affaire commence par des longues minutes où l’inspecteur Megure résume les évènements de l’épisode précédent. Cela permet certes à l’équipe de production d’économiser de l’argent, mais cela ralentit nettement la progression de l’épisode.

II – Scénaristiquement

Nous l’avons dit dans la critique de l’épisode précédent : l’affaire de l’homme aux bandelettes est l’une des plus cultes de la série. Tout fan doit l’avoir vu à un moment ou à un autre. Elle condense tout ce qu’il a de génial dans les affaires « classiques » de Détective Conan, et prouve qu’il n’y a pas besoin de personnages « guests », ni de meurtre tiré par les cheveux, ni d’Hommes en Noir, pour faire une bonne affaire.

Evidemment, l’épisode n’est pas sans défaut. Il est à certains moments un tantinet trop long. L’identité du meurtrier était un peu trop facile à découvrir. Mais cela n’est pas si dérangeant, au final, car c’est l’atmosphère de l’épisode qui compte le plus. Cette atmosphère est une réussite, car Aoyama et l’équipe de production font tout ce qui est nécessaire pour l’établir et la conserver : les bruitages de la pluie qui s’abat sur les fenêtres, la colorisation sombre des pièces de la villa, tout participe à ce que l’épisode soit bon.

Comme nous l’écrivons souvent, un des reproches que nous adressons à la série Détective Conan est son manque de continuité. Evidemment, il est difficile d’établir une continuité parfaite sur plus de mille épisodes. Mais il serait facile de faire réapparaître de temps à autres certains personnages, ou certains lieux, pour renforcer l’univers dans lequel habite Conan. C’est exactement ce que fera Aoyama en faisant réapparaître Ayako Suzuki dans la saison 2 et la saison 19, ainsi qu’en faisant apparaître la villa des Suzuki dans l’épisode 446 de la saison 11.

III – Bilan

7,5/10. Un très bon épisode qui finit une affaire légendaire que tout fan se doit d’avoir vu.