Détective Conan épisode 38 : L'Affaire du meurtre de la fête du feu du village Akaoni

L’épisode 38 de Détective Conan est sorti le 18 novembre 1996 et s’appelle « L’Affaire du meurtre du festival du feu Akaoni ».
Il est tiré des files 10 à 12 (vol. 2), et est storyboardé par Hirohito Ôchi. Le directeur d’animation est Haruo Ôgawara.


Conan se rend chez le professeur Agasa. Il se demande quand il trouvera des informations sur les hommes en noir qui l’ont rajeuni. Agasa lui dit d’être patient et de ne pas se faire remarquer. En rentrant chez lui, Conan croise Kogorô, qui est en train de prendre en filature une personne louche.

Lors de la fête du feu, le 10 novembre, un cadavre est retrouvé calciné : il s’agit de l’homme que Kogorô filait. Le lendemain, le détective privé rend visite à l’inspecteur Megure pour faire une déposition. Il apprend que tout l’argent de l’assurance-vie de la victime est allé à Yutaka Abe, un ami de la victime. Les deux hommes avaient fait un pari pour savoir qui mourrait en premier.

Conan mène son enquête alors que Kogorô bloque. Il utilise les photos qu’a pris le vieux détective lors de sa filature. Il se rend compte que sur les dernières photos en date, le suspect est subitement devenu gaucher. Conan comprend qu’Abe s’est forgé un alibi de toute pièce. Ils apprennent qu’il compte s’enfuir du pays en prenant un avion international dans la soirée. Conan le poursuit et enregistre son aveu. La police arrive pour l’arrêter.

I – Graphiquement

Nous ne nous attendions pas à ce que l’épisode 38 soit beau. Avec Haruo Ôgawara aux commandes, il était certain que les visages des personnages seraient mal dessinés, difformes, et que les animations ne soient pas très bonnes. Nous n’avons, du coup, pas été déçus. Il n’y a rien à rajouter lorsqu’un épisode est animé par Haruo Ôgawara. Heureusement, l’épisode 38 est le dernier de la première saison de la série.

On doit cependant retenir une chose : le professeur Agasa est bien dessiné dans l’épisode. A vrai dire, il est si proprement dessiné que l’on peut se demander si le dessin d’Ôgawara était si mauvais qu’un autre animateur-en-chef n’aurait pas aimé décidé de dessiner Agasa lui-même.

Outre cela, les décors de l’épisode sont bons. Les décoristes n’ont pas vraiment l’occasion de briller lors de l’épisode, parce qu’il ne se passe que dans des endroits relativement confinés. L’agence de Kogorô est parfaitement bien dessinée, et, étonnamment, gardera un design très semblable tout au long de la série à partir de la première saison. Dans le manga, il avait fallu plusieurs tomes à Aoyama pour mettre au point le design « final » de l’agence.

II – Scénaristiquement

L’épisode 39 est une bonne affaire des débuts de la série. Son murder trick n’est pas très complexe, car il ne repose que sur la manière dont Abe s’est forgé un alibi. En ce sens, les premières affaires de la série avaient des murder tricks similaires à ceux que l’on trouve dans les fillers aujourd’hui. Mais Aoyama rajoute des petits éléments qui permettent de donner à cette épisode sa qualité. La confrontation finale entre Conan et le coupable à l’aéroport, par exemple, et le fait qu’Abe et la victime aient fait un pari sur leur mort, ce qui était ingénieux. Cela permet à l’épisode d’être bon et d’établir une ambiance agréable que les fans de la série apprécieront.

On remarque qu’Aoyama plante les graines des prochains soupçons de Ran. Elle remarque que les affaires vont mieux pour Kogorô depuis que Conan est là, et elle trouve bizarre que les parents de Conan l’aient abandonné au Japon. Ces soupçons déboucheront sur l’épisode 96, où Ran confrontera Conan au sujet de son identité. Remarquons également que Kogorô a lui-même des soupçons au sujet de Conan, mais qu’il les met de côté rapidement. Espérons que, plus loin dans la série, Kogorô réussisse à coincer Conan.

L’épisode nous montre comment Aoyama a planifié, ou pas, la suite des évènements.
D’un côté, Aoyama nous montre Agasa en train de faire de la chimie. Cela sera complètement écarté par la suite dans la série : Haibara prendra le rôle de la chimiste de la série, et Agasa se concentrera sur tout ce qui est mécanique.
Mais d’un autre côté, on voit qu’Aoyama a bien pensé l’affaire, parce qu’il a inclus un dialogue où Kogorô sous-entend qu’il faudra que ses parents paient un jour pour les dépenses engendrées par sa prise en charge. Cela permet de rendre logiques les évènements de l’épisode 42.

Dernière anecdote, enfin : la fin de l’épisode se déroule à l’aéroport Narita, alors que c’est, dans Détective Conan, toujours l’aéroport Haneda qui est favorisé. On le retrouve le plus souvent dans la série, contrairement à Narita, plus excentré par rapport à Tôkyô-même.

III – Bilan

8/10. Un classique de la série. Une affaire bien écrite, quoique peu complexe, dont tout l’intérêt se situe dans l’ambiance et le storytelling. A voir.