Détective Conan épisode 786 : La Partie de l'amour de Taikô-meijin

L’épisode 786 de Détective Conan est sorti le 25 juillet 20015 et s’appelle « La Partie de l’amour de Taikô-meijin ».
Il est tiré des files 901 et 902 (vol. 85), et est storyboardé par Umesaburô Sagawa. Les superviseurs de l’animation sont Masatomo Sudo et Seiji Muta. La directrice de l’animation est Keiko Sasaki.


Conan, Shûkichi, Haibara et les enfants se rendent à Yûreizaka, un quartier de Minato, où se trouvent de nombreux sanctuaires et cimetières à ciel ouvert. Ils découvrent derrière une tombe un plateau de shôgi, sur lequel deux pièces ont été clouées.

Pendant ce temps, alors qu’elle sort de la douche, Masumi trouve la gamine endormie devant la télévision. Elle regardait la retransmission d’une partie de shôgi dont l’un des deux participants a, semble-t-il, déserté. Il s’agit de la partie de Shûkichi.

Conan comprend que les pièces de shôgi disposées sur le plateau de jeu font référence aux sept pêchés capitaux. Le dernier qui manque est l’orgueil. Le coupable les attend dans un hôtel du quartier Haido qui contient le mot « orgueil » – l’hôtel Hyde Pride, celui dans lequel Masumi vient d’emménager.

Ils s’y rendent et demandent à la réception dans quelle chambre Shûkichi est attendu. Alors qu’ils arrivent dans la pièce, le ravisseur de Yumi, qui tient un détonateur entre ses mains, demande que Shûkichi soit le seul à entrer dans la pièce. Il veut finir une partie de shôgi qu’il avait perdue contre lui il y a quelques années. Cette partie lui avait fait perdre la possibilité de gagner l’argent qui lui aurait été nécessaire pour payer les frais d’hôpitaux de sa femme, gravement malade, qui est morte quelques temps plus tard.

Au terme de cette nouvelle partie, Shûkichi met échec et mat son adversaire. Il se rend à la police, et Shûkichi, en voiture de patrouille, peut retourner à l’hôtel Tokiwa à temps. Il pense perdre parce qu’il a perdu son porte-bonheur, qui est une photo de Yumi qu’il apprécie. Yumi l’embrasse sur les lèvres pour le motiver. Seulement, lorsque Shûkichi reprend la partie, il ne lui reste plus qu’une minute pour mettre échec et mat son adversaire. Il réussit.

De sa chambre d’hôtel et de la bibliothèque des Kudô, au même moment, la gamine et Subaru sourient en apprenant la nouvelle.

I – Graphiquement

Si l’épisode 875 avait été décevant, le 786 se révèle satisfaisant. Mieux dessiné que le précédent, sans être non plus spectaculaire, il offre une esthétique acceptable et quelques plans magnifiques dessinés par Muta et Sudo. La directrice de l’animation Keiko Sasaki fait un bon travail, bien qu’on sente qu’elle n’est pas au sommet de son art. Elle a parfois du mal à dessiner Shûkichi, un personnage qu’elle a rarement l’occasion d’animer.

En termes de décors, tout est bon dans l’épisode, comme bien souvent dans Détective Conan. Le studio qui est embauché par l’équipe de production pour créer la plupart des décors ne manque jamais sa cible, et cet épisode en est la preuve. Un seul bémol : le manque de décoration de la pièce dans laquelle se situe la confrontation finale, qui fait vraiment « décor jetable ».

II – Scénaristiquement

L’épisode 786 est aussi bon sur le plan de son scénario que son prédécesseur. Cela signifie qu’il n’est pas extraordinaire et n’éblouit pas, mais qu’il remplit son contrat et réussit à se démarquer de bien des affaires de la série. On a déjà eu des enquêtes de Conan centrées sur le shôgi, mais Aoyama réussit à se réinventer pour nous proposer quelque chose qui a l’apparence du neuf.

Certes, toute l’histoire autour du coupable est prédictible, mais elle n’en reste pas moins intéressante. Elle l’est dans tous les cas vastement plus que les affaires classiques auxquelles la première partie de l’arc de Bourbon nous a habitués. En plus de cela, les personnages de Shûkichi et de Yumi sont explorés : on apprend comment ils se sont rencontrés, d’abord, puis ensuite ils officialisent tacitement leur relation, ce qui permet de faire avancer leur trame romantique.

La fin de l’épisode mérite de s’y attarder. Elle officialise en quelque sorte le lien de parenté entre la gamine, Shûkichi et Shûichi. Lorsque le fils passe son épreuve de shôgi, sa mère est heureuse qu’il gagne ; Shûichi, déguisé en Subaru, vérifie également sur Internet que son frère ait bel et bien remporté la partie. On ne découvrira que plus tard l’identité de la gamine, mais son statut dans la famille Serakai est déjà en quelque sorte sous-entendu.

Le personnage de Chikara Katsumata, introduit dans l’épisode précédent, réapparaît ici. Alors que l’individu aurait pu être un personnage banal, jetable, Aoyama créée un design particulier et distinctif, ce qui annonce la réapparition future du personnage. On le reverra dans les épisodes 849 et 850. Son nom, qui peut être réarrangé comme un anagramme pour former les mots Japonais « Karasuma le Grand », a immédiatement fait soupçonner certains qu’il serait Ano Kata. Il faudra donc le garder à l’œil lors de ses prochaines apparitions.

III – Bilan


7,5/10. Un bon épisode centré sur le thème du shôgi, qui souffre de son aspect très « technique ». L’histoire est bonne, quoique prévisible, et on aurait aimé que la fin soit un peu plus épique. A voir pour ses éléments de trame.