Détective Conan épisode 807 : L'Illusion du ventriloque

L’épisode 807 de Détective Conan est sorti le 6 février 2016 et s’appelle « L’Illusion du ventriloque, Deuxième partie ».
Il est scénarisé par Junichi Miyashita, et est storyboardé par Seiki Taichû. Le directeur de l’animation est Akio Kawamura.


L’interrogatoire du disciple de Tengan se poursuit. La police a trouvé un baladeur mp3 qui contient des enregistrements de la voix du marionnettiste. Megure le soupçonne de l’avoir utilisé afin de faire croire à Tengan qu’il était fou. Le disciple se défend en disant qu’il ne l’utilisait que pour s’entraîner, mais que son baladeur a disparu pendant un temps. Il ne sait pas expliquer non plus la présence des lunettes tâchées du sang de la victime dans son sac.

Conan utilise son nœud-papillon pour se faire passer pour Kogorô et demander à Takagi de lui trouver une information. Conan enquête avec Takagi et comprend la vérité après s’être rendu compte que le trophée qui trônait sur la commode de Tengan avait été changée de place.

Le soir-même, Tengan fait une répétition de son spectacle, seul, dans un théâtre. Il pose la marionnette, va chercher du vin, et revient. Pendant ce temps, Conan se cache près de la marionnette, et parle avec la même voix grâce au nœud papillon modulateur de voix. Cela fait peur à Tengan, qui cherche partout un émetteur.

Le projecteur illumine à ce moment-là Kogorô l’Endormi, qui explique sa déduction. Tengan a tout manigancé afin de faire accuser son disciple, qui est innocent. La preuve de son crime est le gant, tâché de sang, qui se trouve à l’intérieur de la marionnette.

I – Graphiquement

Sur le plan graphique, l’épisode 807 n’est clairement pas exceptionnel. Une animation dirigée par Akio Kawamura garantit une qualité globale relativement bonne ; mais elle garantit aussi que Kogorô sera mal dessiné, et que beaucoup de personnes, comme Takagi, auront un visage étrange. Cela nous assure aussi de n’avoir aucune scène en traits noirs, ce qui est bien dommage.

Les décors sont bons, même s’ils manquent la grandeur que les épisodes de DC animés manuellement réussissaient à insuffler. On se sent dans l’histoire, mais l’aspect un peu trop artificiel des décors nous en sort un peu trop souvent ; c’est une fois de plus dommage, car l’épisode n’est, scénaristiquement parlant, pas une mauvaise conclusion pour une affaire en deux parties.

Là où l’épisode pêche sur le plan graphique, c’est lors de la déduction de Kogorô l’Endormi. Il explique que la preuve du crime se trouve dans la marionnette, qui doit contenir un gant tâché de sang. Lorsque l’agent Takagi trouve le gant en question, celui-ci est noir. On comprend bien que l’équipe de direction de l’animé n’ait pas envie de faire couler le sang à flot, mais le fait de coloriser le peu de sang que la série nous montre en noir est parfaitement stupide.

II – Scénaristiquement

Cette conclusion d’affaire est tout ce qu’il y a de plus classique. Elle est bonne, dans le sens où elle permet de conclure avec efficacité un filler en deux parties, mais sans plus. Et c’est bien ce côté ronflant qui fait perdre des points à l’épisode : il n’y a aucune surprise, rien qui sorte du lot, alors que l’épisode 806 nous avait fait croire que Miyashita allait mobiliser de nouvelles idées intéressantes.

C’est d’autant plus triste que le concept, à savoir un ventriloque schizophrène, avait de quoi plaire. Le « méchant », représenté par la marionnette, était creepy à souhait, et était parfaitement bien doublée. Ici, elle est très peu utilisée, et l’épisode semble avoir été écrit par un autre que Miyashita.

Si l’on rajoute à cela la conclusion extrêmement classique de l’épisode, où l’on apprend que le coupable a tué sa femme car elle le trompait avec son disciple, cela achève de rendre cet épisode 807 d’une banalité extrême, et donc, d’être passable.

III – Bilan

Un épisode qui offre une conclusion satisfaisante à un filler prometteur qui pouvait délivrer bien plus. Une occasion manquée. A passer. 6,5/10.