Détective Conan épisode 823 : Les Suspects sont un couple d'amoureux
Il est tiré des chapitres 926 et 927, et est storyboardé par Umesaburô Sagawa. La directrice de l’animation est Chiemi Hironaka et Kenichi Ôtomo.
Conan écoute avec la police les témoignages des trois suspects, et comprend que lorsque les employés ont cru voir Asuka dormir sous la couette, celui-ci était en réalité déjà décédé. Conan continue son enquête et comprend le stratagème du meurtre. Après avoir endormi Kogorô, il résout l’affaire et démontre que c’est le sommelier qui a tué le propriétaire.
Lorsque le coupable est emmené, Kogorô et Haibara obtiennent de savoir si Yôko et Higo sont réellement en couple. Il n’en est rien, car chacun d’eux veut se concentrer sur sa carrière. Ils étaient en réalité allé acheter une montre pour un ancien professeur à eux.
I – Graphiquement
Une association entre Hironaka et Ôtomo ne pouvait donner que du bon. L’épisode n’est pas magnifique, bien sûr, mais il est plus que correct. Aucun plan ne choque réellement l’œil, et nous avons même droit, grâce à l’intervention de Muta, à plusieurs scènes en traits noirs lors de la conclusion. La scène pour les fans à ne pas rater, celle où Higo pose sa main sur les cheveux d’Haibara et la remercie, est également réussie.
On regrette évidemment que le storyboard ne fasse pas plus sentir sa présence. Sagawa est un très bon storyboardeur, et il est appelé sur beaucoup des grosses affaires de la série. Mais lorsque l’épisode est tiré du manga, il rechigne à s’écarter des repères d’Aoyama, et ne fait que singer la mise en scène du manga. D’où l’aspect un peu trop statique de l’épisode, qui aurait pu être différent. Atsuko Kase, lui, a tendance à prendre un peu plus de liberté et à innover ; dommage qu’il n’ait pas été mis sur cette affaire pour lui donner un peu plus de dynamisme.
II – Scénaristiquement
L’épisode n’est pas clairement pas, en termes scénaristiques, l’épisode du siècle. Ni même de la saison. Il n’est pas mauvais, mais il n’est pas non plus génial. Se situant dans un entre-deux un peu tiède, il ne restera pas dans les mémoires, si ce n’est pour avoir tenté de mettre en scène une potentielle romance entre Yôko Okino et Higo. L’idée n’était pas mauvaise mais Aoyama se débine à la fin, et refuse de les mettre en couple – c’est, dans un sens, dommage, car cela aurait permis de varier les situations, et d’apporter une « conclusion » au mini-arc narratif de Yôko.
Nous remarquons d’ailleurs que cela fait très longtemps que nous n’avons pas vu l’imprésario de Yôko Okino, qui était pourtant apparu dans un des premiers épisodes de la série, et que l’on avait même vu par la suite dans un épisode filler. Le ramener dans la série pourrait être un sympathique clin d’œil pour les fans de la première heure.
On regrette, bien sûr, qu’il n’y ait pas plus de trame principale dans cette affaire. Aoyama suit la règle une affaire = un bout de trame, mais c’est lui qui détermine à quel point ce bout de trame va être épais ou mince. Or, il est ici assez mince : on a la trame principale dans l’épisode précédent (Haibara qui confirme ne pas avoir senti la trace de l’Organisation sur Kuroda), et de la trame secondaire, amoureuse, ici. Peut-être est-ce une manière pour Aoyama de garder ses forces pour les épisodes 827 et 828…
III – Bilan
Un épisode bon et graphiquement appréciable, qui manque un peu trop d’ambition pour rester dans les mémoires. On apprécie qu’Aoyama ait pensé à mobiliser Higo et Yôko pour rendre l’affaire intéressante, même s’il refuse à la fin de les mettre en couple. Un épisode à voir si l’on s’intéresse aux interactions entre les personnages de la série. 7/10.
