Détective Conan épisode 824 : Les Detective Boys échappent à la pluie
Il est scénarisé par Tatsurô Inamoto, et est storyboardé par Atsuko Kase. Les directeurs de l’animation sont Michitaka Yamamoto, Juri Saito et Asuka Tsubuki.
Afin d’échapper à une pluie diluvienne, Conan et les Detective Boys se rendent dans un grand manoir. Lorsqu’ils y entrent alors que personne ne leur répond à la porte, ils découvrent que le manoir est un de jouets. Deux hommes louches se présentent aux protagonistes, et Conan comprend que ce sont des voleurs.
Une confrontation avec les voleurs s’ensuit, et les Detective Boys découvrent une femme en peignoir, qui a été bâillonnée par les voleurs. Elle prenait un bain lorsque les cambrioleurs sont arrivés. Elle est la femme du propriétaire du manoir. Conan la délivre et grâce à elle, met hors d’état de nuire les voleurs.
Ceux-ci disent avoir été embauchés par un dénommé « Kami » (Dieu) sur Internet. Conan découvre le cadavre du propriétaire de la maison, et comprend que c’est sa femme qui l’a tué. Celle-ci tente de s’en prendre aux Detective Boys, et Conan l’arrête juste à temps.
I – Graphiquement
Sur le plan graphique, l’épisode 824 est réussi, dans le sens où très peu de plans choquent l’œil. Il n’y a certes aucun plan en traits noirs, mais n’en demandons pas trop pour un filler ; les personnages ont un design correct, et l’animation est, la plupart du temps, bonne.
Le storyboard est l’œuvre d’Atsuko Kase. Il a été intelligent de la part de l’équipe de production que de mettre Kase sur cet épisode. Cette recrue récente a un talent certain, mais il n’ose généralement pas en faire trop ; ce qui est bien dommage car il a un sens de la cinématographie aigu. L’épisode 824 étant, comme nous le verrons plus tard, un épisode bourré d’action, c’était une bonne idée que d’embaucher Kase, qui a l’habitude de faire des storyboards dynamiques.
Les décors sont bons, mais pas assez. Le potentiel visuel de l’épisode était incroyable, étant donné que le lieu de l’intrigue est un manoir rempli de jouets. Seulement, l’équipe de production n’a pas cru bon de maximiser le potentiel de cet épisode. On voit donc presque aucun jouet.
II – Scénaristiquement
L’épisode 824 est le septième filler d’Inamoto. Les précédents n’étaient pas tous géniaux, mais ils démontraient une volonté de l’auteur de singer les premiers épisodes de la série afin de coller au mieux aux autres fillers. Ici, Inamoto tente de reproduire les fillers du type « Maman j’ai raté l’avion », c’est-à-dire ceux où les personnages sont bloqués dans un endroit clos, et doivent mettre hors d’état de nuire des malfrats. L’épisode 17 de Détective Conan, qui exploitait le thème du centre commercial, étant une référence du genre.
Ce que l’on peut dire du scénario de l’épisode 824 est qu’il est simple, mais efficace. Il y a de l’action (pas toujours bonne, même parfois borderline stupide), et un peu d’enquête. Il y a un twist, certes évident, mais tout de même appréciable. Le dynamisme de l’épisode tranche radicalement avec le caractère statique de beaucoup des épisodes de la série ; certes, les fillers de Kôchi et de Miyashita montrent une bien meilleure maîtrise du rythme et du découpage scènes dynamiques/scènes statiques, mais ne nous plaignons pas trop : l’épisode 824 n’est que le septième d’Inamoto, et le premier de la saison 21. Il est bien possible que cet auteur, s’il continue d’apprendre à écrire des fillers en imitant les premiers épisodes de la série, réussisse un jour à comprendre la formule magique permettant d’écrire un filler de qualité supérieure.
On remarque l’absence du personnage d’Ai Haibara. C’est un bon choix, pour deux raisons : premièrement, parce que cela donne à l’épisode l’atmosphère des premiers épisodes de la série, n’étant pas sans rappeler l’affaire du manoir hanté ; ensuite, parce que le personnage d’Haibara n’aurait pas été utile. Il vaut mieux un personnage absent qu’un personnage présent sans raison qui n’apporte rien à l’épisode.
III – Bilan
7/10. Un épisode à regarder pour faire passer le temps, et qui marquera probablement plus la saison que les autres fillers. Son caractère dynamique en fait une exception dans une série dont les auteurs privilégient beaucoup trop le statique.