Détective Conan épisode 827 : Des Ramens si bons qu'on en mourrait 2

L’épisode 827 de Détective Conan est sorti le 30 juillet 2016 et s’appelle « Des Ramens si bons qu’on en mourrait 2 ».
Il est tiré des chapitres 928 et 929 du volume 88, et est storyboardé par Masaharu Ôkuwaki. La directrice de l’animation est Keiko Sasaki.

Alors qu’elles rentrent chez elles, Ran, Sonoko et Masumi discutent de l’émission de la veille qui devait élire le meilleur ramen du Japon. Ayant envie d’en manger, Masumi propose à ses deux copines et à Conan d’aller dîner à son restaurant de ramens préféré.

S’y rendant, Conan se rend compte que le restaurant en question est celui où il a résolu une affaire avec Kogorô par le passé. En entrant, le patron du restaurant appelle Masumi « Mari ». Conan apprend que Masumi prend toujours une portion de riz et du gyôza en plus de son ramen. Conan lui demande si c’est pour donner à manger à une personne qu’elle hébergerait en secret dans sa chambre d’hôtel, mais Masumi esquive la question, disant en rigolant que c’est pour son petit-ami.

Les clients des autres tables demandent à Conan de leur passer les sauces. Lorsqu’ils sortent une fois leur repas fini, la serveuse du restaurant demande à Conan s’il les trouve louches. Le petit détective ne comprend pas pourquoi elle lui pose cette question ; la serveuse lui apprend alors que ces trois clients ont été soupçonnés, la semaine passée, dans une affaire de meurtre commise dans le quartier. Ce meurtre avait été un dommage collatéral, car le véritable objectif du coupable, semblait-il, était de voler les biens de la victime.

Arrivent alors Yumi et Naeko, qui souhaitent continuer à enquêter sur l’affaire. Elles leur expliquent qu’elles avaient vu, un soir, un homme faisant tournoyer un tuyau d’arrosage dans la rue, et qu’elles l’avaient poursuivies, perdant sa trace près du restaurant de ramens.

Yumi discute avec le chef du restaurant. Yumi est une vieille cliente du restaurant ; elle y venait il y a longtemps avec son « petit-copain aux lunettes rondes ». Conan et Naeko comprennent qu’il s’agit de Shûkichi Haneda. Masumi renchérit et dit que son frère aussi a des lunettes rondes et adore les ramens ; Yumi et Masumi procèdent à une description de la personne dont elles parlent, qui se trouve avoir les mêmes caractéristiques.

Conan mène l’enquête en rassemblant des informations sur les liens entre les suspects et la victime.

I – Graphiquement

Après presqu’un mois d’interruption due aux fillers, l’épisode 827 marque le retour des épisodes adaptés du manga. Mais comme il n’est pas particulièrement important au sein de l’arc narratif en cours, les moyens qui lui ont été accordés ne sont pas exceptionnels. Cependant, comme il reste d’une certaine importance due aux éléments qu’il présente concernant Shûkichi Haneda, c’est Keiko Sasaki qui a été mise sur l’épisode.

Un épisode signé de la main de Keiko Sasaki, c’est la garantie d’un épisode de qualité. Sur le plan graphique, Sasaki maîtrise le design de chacun des personnages. Même Masumi Sera, qui a pendant longtemps été très mal dessinée par les directeurs d’animation, a ici un design respectable et proche de celui de l’animé. Les animations sont également bonnes. Le fait que l’épisode soit tout particulièrement statique (se déroulant dans une petite pièce d’un restaurant) a comme conséquence une faible prise de risque de la part des animateurs.

Comme l’épisode 827 se déroule dans le même restaurant que l’épisode 645, l’équipe de production de l’animé en a profité pour mettre en scène un flashback de l’épisode en question. Or, le clip qui nous est montré a été directement pris sur l’épisode 645, alors que la politique de l’équipe de production de l’animé, depuis quelques années, est de ne jamais utiliser les clips des épisodes précédents, mais de toujours réanimer les scènes qu’ils veulent montrer. Pourquoi ce choix ? Nous ne saurons jamais…

II – Scénaristiquement

Sur le plan scénaristique, l’épisode 827 est bon. Certes, mettre en scène une affaire dans un restaurant, qui plus est dans Ramen Ogura, n’est pas révolutionnaire. Mais Aoyama réussit à mettre en place une variante intéressante du traditionnel meurtre dans un restaurant : cette fois-ci, le meurtre a été commis à l’extérieur, et le coupable s’est réfugié dans le restaurant après avoir commis son larcin. Cela ne rend l’épisode que plus appréciable.

Il est intéressant de constater que Masumi s’est intégré, depuis sa première apparition (épisode 646), dans le groupe d’amies constitué par Ran et Sonoko. Ce n’est pas une mauvaise idée que de faire en sorte qu’elle rentre des cours avec les deux amies, car cela tranche avec ce que nous avions connu du premier épisode jusqu’au 646, à savoir que Ran et Sonoko rentraient ensemble des cours, et Conan restait derrière elles dans ses pensées.

La trame revient à grands pas dans cet épisode, quoique de manière subtile.
Tout d’abord, lorsque Masumi rentre dans le restaurant, elle est accueillie en tant que « Mari-chan ». Le fan comprendra immédiatement que ce doit être le prénom de la Gamine que Masumi héberge, mais cela sera clarifié dans l’épisode suivant.
Ensuite, et surtout, nous avons la clarification finale de l’identité du second frère. Yumi et Masumi, qui pourraient être belles-sœurs à l’avenir, évoquent la même personne avec les mêmes mots : Shûkichi. Si Conan ne réagit pas, on comprend bien que c’est parce qu’il le savait déjà ; Aoyama ne fait que nous confirmer que Shûkichi est le second frère.

Le fait que Masumi et Yumi vont être belles-sœurs est important, car cela renforce cette idée selon laquelle le monde de Détective Conan est fait d’une constellation de personnages qui se rencontrent et forment un grand réseau de connaissances sur lequel Conan s’appuie pour mener à bien sa quête.


III – Bilan

8/10. Un épisode intéressant, avec une affaire qui promet d’être bonne. Elle a ses longueurs, mais les interactions entre les personnages nous préservent de l’ennui. A voir.