Détective Conan épisode 828 : Des Ramens si bons qu'on en mourrait 2

L’épisode 827 de Détective Conan est sorti le 6 août 2016 et s’appelle « Des Ramens si bons qu’on en mourrait 2 ».
Il est tiré des chapitres 929 et 930 du volume 88, et est storyboardé par Masaharu Ôkuwaki. La directrice de l’animation est Yui Ushinohama, assistée Miho Tanaka, Chie Morishita et Nozomi Sakamoto.

Le lendemain, Conan et Masumi retournent au restaurant de ramen. Entrent alors Takagi et Satô, déguisés. Conan fait pression sur le coupable afin de le coincer. Celui-ci se réfugie dans les toilettes du magasin, où il cherche l’élément compromettant qu’il avait laissé dans le bocal de la chasse d’eau. Malheureusement pour lui, Masumi et Conan l’avaient déjà récupéré la veille. Takagi et Satô arrêtent le coupable.

I – Graphiquement

L’épisode 928 est en-deçà de ce que l’épisode 927 avait proposé. La directrice de l’animation n’est plus Keiko Sasaki, mais Yui Ushinohama, dont le trait est bien moins précis que celui de Sasaki. Elle dessine moins bien les personnages, et ne réussit que rarement à leur insuffler une véritable âme. Elle échoue ainsi à plusieurs reprises sur le design de Masumi Sera.

Anecdote intéressante, l’épisode 645, qui se passait également dans ce même restaurant, avait eu son animation dirigée par Miho Tanaka, qui est assistante d’animation ici.

Le storyboard de l’épisode est bon, mais le storyboardeur, aussi bon soit-il, n’a pas l’occasion de montrer son talent. On sait d’expérience qu’Ôkuwaki est talentueux, et qu’il aime expérimenter, bien que de manière discrète, lorsqu’on lui laisse être libre (c’est-à-dire, lors des épisodes fillers). Mais il se laisse ici enfermer par le cadre donné par Aoyama dans son manga. C’est dommage, car cela donne à l’épisode un aspect extrêmement statique qu’il ne devrait pas avoir.

Le seul véritable problème de l’épisode, sur le plan graphique, est la scène où Masumi Sera défonce la porte des toilettes d’un coup de pied. Sur le premier plan, elle fait tomber la porte, sur le plan suivant, on voit la réaction terrifiée du coupable, et sur le plan immédiatement après, Masumi Sera est en arrière-plan, et Satô brandit une des preuves du crime. Or, le découpage est rythmé de telle façon qu’il semblerait que Masumi s’est téléportée en arrière-plan, et Satô s’est propulsée sur le premier plan. Il est probable que ces plans aient été confiés à des animateurs différents, d’où l’erreur.

II – Scénaristiquement

Sur le plan scénaristique, l’épisode n’est pas fulgurant. On apprend en fin d’épisode que la Gamine ne s’appelle pas « Mari » comme on aurait pu le croire avec l’épisode précédent, mais « Mary ». La consonnance de l’épisode est délibérément anglo-saxonne.
Conan, à la fin de l’épisode, se rend compte qu’il a immédiatement associé le prénom « Mary » à la Gamine qui vit chez Masumi. Mais pourquoi ?, se demande-t-il. Cela sera expliqué dans les épisodes 881 et 882, au cours de la saison 22.

Aussi, lorsque Satô et Takagi entrent dans le restaurant sous couverture, Satô dit à Takagi qu’ils vont faire du « sport de haut niveau » cette nuit. Cette insinuation n’est pas anodine ; si Aoyama l’a placée là, c’est qu’il avait une idée sur ce qu’il compte faire de cette information. Il est possible que ç’ait été une manière d’introduire progressivement l’idée selon laquelle Takagi et Satô pourraient avoir un enfant. Or, avant d’avoir un enfant, ils devraient se marier. Nous pouvons donc peut-être nous attendre à ce qu’ils se marient durant une affaire dans les dix prochaines années.

III – Bilan

L’épisode a des longueurs qui auraient pu être évitées si le rythme avait été mieux géré. Comme ce n’a pas été le cas, le spectateur peut s’accrocher aux quelques éléments de trame laissés ça et là. 7,5/10.