Détective Conan épisode 832 : La Villa entourée de zombies (Troisième partie)

L’inspecteur Yamamura est appelé à la villa pour se charger de l’affaire. Conan et Heiji l’accueillent avec méfiance, comme toujours : l’inspecteur ne comprend rien à l’affaire, et soupçonne des véritables zombies d’être dans le coup.

Conan et Heiji comprennent comment le frère du directeur avait pu se cacher dans une pièce sans qu’on ne le retrouve : il avait utilisé les tiroirs de l’armoire de la pièce pour se plier en deux dans l’armoire. Conan et Heiji désignent Ria Kawabata, l’actrice principale du film, d’avoir essayé de couvrir la mort accidentelle de Jôji il y a plusieurs années.

Une fois l’affaire résolue, le lendemain, Heiji prend Kazuha sur sa moto, et commence à lui dire qu’il y a beaucoup réfléchi, et qu’il l’aime. Mais avant qu’il ne puisse finir sa phrase et utiliser le terme « aimer », un acteur déguisé en zombie arrive et l’interrompt en essayant de lui faire peur. La déclaration d’Heiji tombe à l’eau.

I – Graphiquement

L’épisode 832 ne devrait pas être qualifié de « révélation », ou d’ « excellente surprise ». Mais l’épisode 830 avait été si peu satisfaisant que les épisodes 831 et 832 semblent tout droit venus des cieux, tant leur qualité est supérieure. L’épisode présent est le meilleur des trois, grâce à ses plans rapprochés et ses scènes en traits noirs. Les personnages sont bien dessinés la plupart du temps, et les couleurs, bien qu’un tantinet trop flashies, sont mieux utilisées que dans l’épisode 830.

Nous pouvions être sceptique, car l’épisode dispose de trois directeurs d’animation. Une sorte de loi de la production des épisodes de Détective Conan fait que la qualité d’un épisode est inversement proportionnelle au nombre de directeurs d’animation. Cet épisode fait exception : le style d’Ôtomo est reconnaissable, et ses bavures, rares mais potentielles, sont corrigés par Iwai et Imoto. C’est donc une bonne équipe que nous avons là.

Si l’on peut regretter quelque chose, c’est l’absence du storyboardeur. Evidemment, c’est là une façon de parler : le cadrage, les plans, l’enchaînement des séquences, tout cela est le fait de Sagawa, qui est au storyboard. Mais il est absent dans le sens où sa patte ne se fait jamais remarquer. Il est droit – et c’est pour cela qu’il est recruté pour une très grande partie des affaires tirées du manga – mais sans saveur. Cela est le contraire d’Atsuko Kase, qui, lui, n’est mis quasiment que sur des fillers, mais qui tente souvent des petites expériences visuelles intéressantes, mettant sa patte sur certains de ses épisodes.

II – Scénaristiquement

L’épisode 832 est le meilleur de l’affaire des zombies. Peut-être parce qu’il la conclue, et peut-être parce qu’il s’y passe quelque chose d’autre que des longues scènes de discours maints fois entendus.

L’intérêt de cet épisode réside dans la découverte du stratagème du coupable. L’idée de se plier dans l’armoire pour passer a été testée par les éditeurs d’Aoyama, et fonctionne. Ce concept est si bon qu’Aoyama s’en resservira, intelligemment, dans la future affaire du kidnapping d’Eri Kisaki, dans la saison suivante. On doit saluer cette ingéniosité, rare, qui fait le sel de la série.

On remarque également, mais avec plus de désespoir, que la tragi-comédie de la romance entre Heiji et Kazuha continue. Depuis qu’Heiji a fait une semi-déclaration sur le pont Ebisu dans une précédente affaire, la relation entre les deux ne fait que stagner. A chaque fin d’affaire avec Heiji et Kazuha, le premier essaie d’avouer, sans réussite, son amour à la deuxième. Cela est cependant fait pour durer, car Aoyama et les éditeurs ne souhaitent probablement pas mettre un terme à cette mine d’or. Trop étendre cette séquence de tentatives d’aveu pourrait cependant faire perdre patience aux fans les plus acharnés…

III – Bilan

Le meilleur épisode de l’affaire, et peut-être le seul qui mérite d’être regardé, quoique cela est relatif. Les épisodes 830 – 832 sont un exemple parfait de la tournure que prend parfois Détective Conan : les affaires des fillers tendent à devenir aussi, voire plus intéressantes, que celles du manga, car elles ont le bénéfice de la nouveauté. L’affaire des zombies et l’épisode 832 ne resteront pas dans nos mémoires. C’est bien dommage, car depuis le début de l’Arc de Rum, Aoyama fait de son mieux pour ne proposer que des affaires qui tiennent leur rang dans la série. 7/10.