Détective Conan épisode 834 : L'Homme qui est mort deux fois

L’épisode 834 de Détective Conan est sorti le 1er octobre 2016 et s’appelle « L’Homme qui est mort deux fois ».
Il est scénarisé par Nobuo Ôgizawa, et est storyboardé par Masaharu Ôkuwaki. La directrice d’animation est Keiko Sasaki.

Alors qu’ils arrivent dans un bâtiment pour un rendez-vous, Conan et Kogorô entendent un homme crier « MEURS ! » dans un appartement avoisinant. Entrant dans la pièce, ils voient l’homme planter un couteau dans le ventre d’un homme assis sur un sofa. Mais alors que Kogorô s’approche du cadavre, il se rend compte que l’homme était déjà mort avant d’être poignardé, par strangulation. Il a donc été meurtri deux fois.

La police arrive sur place. La victime est Yôichi Takarada, un prêteur. Sa femme et son frère sont soupçonnés d’être derrière le premier meurtre, chacun ayant des raisons de tuer Takarada.

I – Graphiquement

L’épisode 834 n’est clairement pas le plus moche que l’on aura à affronter durant cette 21ème saison. Les personnages sont bien dessinés, et correspondent à leur modèle. Certes, le design des suspects est un peu basique, mais il correspond à l’image que le scénariste voulait donner de ces personnages.

Les décors sont bons, ce qui est important dans une série comme Détective Conan où presque toute l’intrigue passe par la parole. Les couleurs sont un tantinet trop flashies, mais on a l’habitude, tant l’équipe de production de l’animé n’a de cesse de réutiliser les mêmes couleurs.

Malheureusement, les plans en traits noirs sont rares. C’est d’autant plus dommage qu’une bonne esthétique permet de faire oublier, quoique momentanément, les lourdeurs du scénario.

II – Scénaristiquement

L’épisode 834 marque le retour de Nobuo Ôgizawa. Nous n’allons pas présenter l’homme, qui est bien connu pour ses fillers étranges, et ses tentatives, souvent vaines, de faire passer des mauvaises idées pour du génie.
Ôgizawa a l’habitude de proposer des fillers aux titres claquants, ou qui semblent impossibles. Si l’épisode 834 s’appelle « L’Homme qui est mort deux fois » (alors qu’il n’a fait que recevoir un coup de couteau en plus d’une strangulation préalable), Ôgizawa avait déjà fait un épisode sur ce thème : le 175, qui était appelé « L’Homme qui a été tué quatre fois ».

L’équipe de production de l’animé a tendance, ces dernières années, à l’appeler pour des fillers en deux parties. C’est tout à fait incompréhensible, compte tenu du peu de talent qu’Ôgizawa montre à chaque scénario qu’il signe. Il aurait mieux fallu que ce soit Miyashita qui écrive ce filler : en plus du peu d’intérêt que présente l’affaire, les personnages sont assez plats, et le blabla à n’en plus finir n’aide pas le spectateur, même de bonne foi, à rester éveillé.

Parmi les choses intéressantes que l’on remarque, c’est le calendrier mural qui affiche « 10 octobre ». C’est assez intéressant car l’épisode est sorti en octobre. Mais il est sorti le 1er . Peut-être cette différence de dates est-elle dû au fait que, parfois, certains épisodes se retrouvent modifiés sur la grille de diffusion, et sont diffusés plus tôt ou plus tard que prévu lors de la production des décors. Quoiqu’il en soit, l’apparition de cette date du 10 octobre montre une fois de plus comment Conan est coincé dans une bulle temporelle, ou plutôt, une boucle qui est insérée dans une bulle temporelle : l’intérêt de DC est, pour les spectateurs japonais, pas tant d’enfin savoir si Conan va descendre l’Organisation, mais plutôt de voir chaque semaine une nouvelle affaire qui fait passer le temps à l’heure du repas.

Et c’est bien là le problème. Si Junichi Miyashita a de l’ambition pour Détective Conan, Ôgizawa n’en a pas vraiment. Miyashita veut que chacun de ses épisodes soit mémorable, là où Ôgizawa ne semble pas vouloir marquer les esprits. L’épisode 834 est donc, malgré un début prometteur, lent et mal rythmé, et, in fine, pas très intéressant.

III – Bilan

4,5/10. Un épisode à passer. N’apportant rien au spectateur, il n’est qu’un enchaînement relativement peu enthousiasmant de scènes statiques de dialogues, sans que rien ne puisse sortir le spectateur de sa torpeur. Peut-être l’épisode prochain, qui conclue l’affaire, permettra-t-il à Ôgizawa de sortir la tête de l’eau et de proposer une résolution digne de ce nom.