Détective Conan épisode 838 : L'Affaire mystérieuse de la Montgolfière
Il est scénarisé par Toyoto Kogiso et est storyboardé par Shigenori Kageyama. Les directrices d’animation sont Asuka Tsubuki et Tomoko Fukunaga.
Ran, Sonoko et Conan vont au Festival de Montgolfières Suzuki. Sonoko présente Ran à Ayato Hasegawa, qui est l’organisateur du festival. Il propose à Conan, Ran et Sonoko de monter avec lui dans la montgolfière qui servira à filmer le festival depuis les airs.
Conan apprend que le festival est marqué par les tensions entre celui qui est champion depuis deux ans, Shingo Mizuguchi, et un autre amateur de montgolfières, Akihiro Okuda.
La course commence. Les montgolfières se poursuivent pour arriver les premières à la zone d’arrivée. La montgolfière de Mizuguchi et de sa femme Arisa sont en première position, mais Okuda fonce vers eux et les percute. Mizuguchi est obligé de faire un atterrissage d’urgence, mais sa femme tombe par-dessus bord et est grièvement blessée.
La police arrive et enquête. Conan se rend compte en regardant la vidéo prise par Hasegawa lors de la course que quelque chose cloche. Alors qu’Okuda perd son trophée et va être emmené par la police, Conan endort Sonoko et résout l’affaire : le meurtrier est en réalité Mizuguchi, le mari de la victime. Il a tout prémédité de sorte à ce que la chute de sa femme paraisse accidentelle, alors qu’il l’avait tuée de ses propres mains préalablement.
I – Graphiquement
L’épisode 838 n’est clairement pas un épisode mal dessiné. Les directrices de l’animation ont fait un bon travail. Si Fukunaga n’est pas connue pour la qualité de ses dessins, Tsubuki a une habitude certaine des personnages de Détective Conan, et cela s’en ressent sur la majorité des plans. On apprécie également le fait que Sudo ait participé au dessin d’un (petit) nombre de plans – c’est grâce à cela que l’épisode bénéficie de scènes en traits noirs.
On remarque également que pour les scènes à bord de la montgolfière, l’équipe des décors a décidé d’utiliser de véritables photographies de paysages de la préfecture d’Ibaraki, qui ont ensuite été retouchées à l’ordinateur pour être en harmonie avec les animations des personnages. Cela se voit un tantinet trop sur certains plans, mais c’est pardonnable.
II – Scénaristiquement
L’épisode 838 est signé par Toyoto Kogiso. L’homme en question fait partie de ces scénaristes qui ne travaillent pour l’équipe de production de Détective Conan qu’occasionnellement : il scénarise environ deux épisodes par tranche de cent épisodes. Les 701 – 800 ont deux eu droit à leurs deux épisodes de Kogiso, et de même pour les 801 – 900.
Kogiso ne s’est jamais fait remarquer pour quoi que ce soit. Certains de ses épisodes étaient assez bof, tandis que quelques autres montraient une véritable volonté de bien faire et une certaine ambition. C’est ce que l’on va retrouver dans l’épisode 838.
Si les deux fillers précédents d’Ôgizawa n’avaient strictement aucune volonté et restaient cloués au sol, l’épisode 838 essaie de nous faire vivre une aventure. Certes, une aventure dans un filler Détective Conan de vingt minutes, c’est difficile à mettre en scène – mais Kogiso réussit tout de même à nous montrer une petite scène d’action dans les airs plus que sympathique.
Alors qu’Ôgizawa nous a fait subir d’interminables scènes de dialogues, qui, en plus, étaient mal rythmées, Kogiso nous fait vivre en vingt minutes une histoire assez bien ficelée, classique mais assez efficace, où seule la facilité du scénario fait défaut.
Kogiso a de bonnes idées, et on espère qu’il pourra les réinvestir dans ses futurs épisodes. L’idée que le festival de Montgolfière est organisé par la famille Suzuki est bonne, cela permet à l’univers de Conan d’avoir une cohérence de fond. Aussi, l’affaire fait partie de ces rares à mettre en scène Conan, Sonoko et Ran comme trio de tête. C’est quelque chose d’assez peu courant, bien que le tout premier filler de la série ait utilisé ce modèle.
L’auteur a l’air d’assez bien maîtriser le lore de la série. La seule tâche sur ce tableau est le comportement de Conan au début de l’épisode : il est écrit de manière très OOC (Out Of Character), tant il agit comme un véritable enfant et gesticule de joie en apprenant qu’il va monter dans une montgolfière. Mais cette petite épine est rapidement oubliée.
III – Bilan
6,5/10. Un filler honnête, qui ne restera probablement pas dans les esprits du fait de sa simplicité, mais qui a le mérite d’offrir un bon moment au spectateur. En quelque sorte, son oubliabilité est le signe de sa qualité : la précédente affaire filler d’Ôgizawa était oubliable tant elle était nul, tandis que l’épisode présent remplit le cahier des charges.
