Détective Conan épisode 843 : Les Detective Boys dans le brouillard

Agasa fait la joie des Detective Boys en leur annonçant que, ayant gagné des tickets gratuits pour aller manger au restaurant du centre commercial de Beika, il les y invitait. Conan, lui, est trop préoccupé par ses réflexions sur les Akai pour apprécier la visite.

Lors de sa dernière sortie avec Masumi Sera, elle lui a confirmé qu’elle est bien la sœur de Shûichi Akai. Mais pourquoi est-elle revenue des Etats-Unis, alors ? Est-ce pour s’assurer que Shûichi était bel et bien mort, comme Bourbon l’a fait avant elle ? Et qui était alors la collégienne sur la photo qu’il a vue le dernier jour de l’affaire de la femme en rouge ? Elle s’appelle « Mary », de ce qu’il a appris à Ramen Ôgura, et elle ressemble à Sera. « Non », se dit Conan, « elle ressemble en fait plus à… »

Conan est tiré de ses pensées par Haibara, qui lui explique qu’elle n’a pas pu dormir avant quatre heures du matin car elle avait trouvé un cafard dans sa chambre.

Arrivant au centre commercial, Agasa propose aux enfants de s’y amuser et de faire du lèche-vitrine, vu que Noël approche, avant d’aller manger. Conan remarque que ce qu’Haibara et Ayumi veulent, à savoir être maquillées par un stand de maquilleuses, est impossible, car elles sont des enfants. Haibara relève le défi et réussit à se faire maquiller. Lorsque la vendeuse lui demande où sa mère se trouve, elle répond qu’elle est morte peu après sa naissance.

Après avoir déjeuné, Agasa explique aux enfants qu’il a reçu un bon d’achat équivalent à 90€ dans le centre commercial. Les DB foncent chacun à l’étage du centre commercial qui les intéresse. Haibara se rend au rez-de-chaussée pour voir si un sac Fusae lui plairait. Conan reste à table avec le professeur, et surprend une conversation : un assistant du chef cuisinier du restaurant va dire au chef cuisinier que « ce client étrange » veut le voir. Le chef cuisinier lui dit de lui dire qu’ils se verraient dans une demi-heure, près des escaliers.

Une demi-heure plus tard, alors que Conan et Agasa quittent la table, ils entendent un grand cri. Ils retrouvent le chef cuisinier, un couteau dans le ventre, au bord de la mort. Comme le chef cuisinier a été poignardé au bord des escaliers, Conan comprend que le coupable s’est enfui en courant. Il appelle les Detective Boys grâce à leur badge pour qu’ils se postent devant les escaliers et regardent si une personne suspecte arrive en courant.

Les Detective Boys remarquent trois personnes suspectes, arrivées dans les escaliers en courant. Chacun a une excuse : l’un devait se rendre aux toilettes, l’une cherchait son portefeuilles, et l’autre voulait retourner chez lui prendre une douche.

Conan mène l’enquête en écoutant les témoignages des trois suspects, et en posant des questions sur ce que les Detective Boys ont vu. Aucun ne s’accorde sur la taille des suspects. Conan pense avoir compris l’astuce du coupable.

I – Graphiquement

Michitaka Yamamoto fait un bon travail avec cet épisode 843. Il n’est certes nullement éclatant, mais il ne fait jamais non plus de faux pas. Il n’impressionne à aucun moment, mais la constance dont fait preuve cet animateur-en-chef est plaisante. L’épisode ne comporte presque aucun plan en traits noirs, malheureusement, mais il n’en avait pas réellement besoin – c’est l’épisode suivant qui doit mobiliser ce savoir-faire.

Les décors de l’épisode sont assez bons. On rencontre un des problèmes récurrents de la série, à savoir que tout est trop « clean », trop propre, trop parfait. Les couleurs flashies et fluos empirent la situation. Le fait que tout se passe dans un centre commercial, censé être flambant neuf, permet de justifier, et donc de compenser, ce défaut.

II – Scénaristiquement

D’un point de vue scénaristique, l’épisode marque l’heureux retour d’une affaire tirée du manga dans la série animée, après une série de quelques fillers. Certains étaient certes bons, mais revenir aux affaires du manga fait tout de même plaisir. Ces affaires ont un je-ne-sais-quoi inimitable qui nous fait nous replonger dans ce que nous aimons à propos de Détective Conan, à savoir le génie d’Aoyama.

La saison 21, qui s’achèvera avec l’épisode suivant, est la première saison de Détective Conan à appartenir entièrement à l’Arc de Rum, car la saison 20 a vu l’Arc de Bourbon s’achever, et l’Arc de Rum débuter à l’épisode 783. La spécificité de l’Arc de Rum est que presque toutes les affaires du manga traitent à un moment ou à un autre de la trame principale. Cet épisode 843 ne fait pas défaut à cette règle : l’épisode commence sur une réflexion de Conan, qui se pose des questions au sujet de Masumi Sera et de Mary. On comprend bien que l’épisode suivant fera un pas de plus en concluant la réflexion menée par Conan au début de cet épisode-ci.

On remarque que l’utilisation du centre commercial recèle bien du potentiel dans Détective Conan. On se souvient du mythique épisode 17, où Conan, leader récent des Detective Boys, avait mené une guérilla contre des braqueurs de bijouterie dans le centre commercial Marutan de Tôkyô. Ici, c’est la grandeur du centre commercial et sa cage d’escalier qui sont utilisées scénaristiquement. Enfin, et c’est quelque chose de très rare, les Detective Boys sont très bien utilisés : ils agissent intelligemment, et sont utiles à Conan. Lorsque le coupable s’enfuit dans les escaliers et que Conan contacte les DB pour leur dire de se poster à l’entrée de chaque étage, on croit revoir le deuxième film de la série, lorsque Conan demande aux DB de lui signaler une moto de sport rouge dans Beika.

On remarque qu’Aoyama fait dire à Haibara que sa mère est morte peu après sa naissance. Cette information aurait pu ne pas apparaître dans le chapitre. Mais elle n’est en rien anodine. Si Aoyama a consacré une case à cette information, c’est qu’elle est capitale. On ne le comprendra qu’au visionnage de l’épisode suivant.

III – Bilan

L’épisode 843 est un bon épisode. Mettant en avant les Detective Boys d’une manière intelligente, et exploitant le décor du centre commercial de manière intéressante, l’épisode 843 fait partie de ces affaires de l’Arc de Rum que l’on sait que l’on va aimer. Peut-être ne nous en souviendrons-nous pas pour son affaire, qui n’est pas partie pour être révolutionnaire – mais on s’en souviendra pour son ambiance, et pour avoir été la prélude à quelque chose de bien plus grand : la vérité sur Mary Sera. 7,5/10. A voir.