Détective Conan épisode 849 : Le mot de passe pour le formulaire de mariage (Première partie)

L’épisode 849 de Détective Conan est sorti le 11 février 2017 et s’appelle « Le Mot de passe pour le formulaire de mariage, Première partie ».
Il est tiré des chapitres 945 et 946 du volume 89, et est storyboardé par Umesaburô Sagawa. Les directeurs d’animation sont Takahashi Kôsei et Tomoko Fukunaga.


C’est le jour de congé de Yumi Miyamoto. Partie déjeuner dans un restaurant italien avec Miwako Satô, elle dit à sa collègue que son ex, Shûkichi, lui a donné une lettre il y a quelques années, qu’elle ne doit ouvrir qu’une fois qu’il aurait « réuni les sept ». Or, il semblerait que son objectif a été atteint récemment.

Yumi ne sait pas quel métier Shûkichi fait. Il se dit « meijin », mais de quoi ? A ce moment-là, une publicité s’affiche sur l’écran géant de la rue, et montre une photo de Taikô Meijin – l’identité secrète de Shûkichi. Yumi se rend compte de son erreur, et Satô la presse de retrouver l’enveloppe, qui pourrait contenir une demande en mariage.

Mais Yumi a utilisé l’enveloppe comme marque-pages d’un magazine de mode, qu’elle a jeté le matin-même. Heureusement, le concierge de sa résidence a ramené les magazines devant sa porte car ce n’était pas le bon jour pour jeter le recyclable. Mais le manager a pris l’enveloppe et l’a cachée quelque part dans son appartement. Si Yumi réussit à la trouver, c’est qu’elle mérite de se marier avec le grand Taiko Meijin.
Yumi explique que son concierge est un ancien pickpocket qui, après un passage en prison à cause d’elle, a été fait sa réinsertion comme concierge. Fan de shôgi, il s’est mesuré à Shûkichi lorsqu’il n’était que collégien, et avait perdu. Il en est depuis devenu fan.

Yumi fouille l’appartement de fond en comble, mais ne trouve rien. Conan remarque que le mot de passe de l’ordinateur portable posé sur le bureau du concierge nécessite huit caractères, et que l’indice pour trouver le mot de passe est : « Seule Yodogimi peut saisir le mot de passe ». Yodogimi était le nom de la femme de Taikô dans l’Histoire japonaise. Or, le concierge appelle Yumi « Chacha », surnom de Yodogimi. C’est donc à Yumi que s’adresse ce code.

I – Graphiquement

L’épisode 849 est graphiquement décevant. L’épisode précédent n’avait pas non plus été une claque en termes d’animation, mais le 849 réussit à lui être encore inférieur en termes de chara design, de finesse de dessin, et d’animation. Cet épisode était la toute première participation de Takahashi Kôsei à Détective Conan ; pourquoi avoir décidé de mettre un novice comme animateur-en-chef sur une série qu’il ne connaît pas et dont il ne sait pas bien dessiner les personnages ? Certes, son travail aurait pu être contrebalancé positivement par Tomoko Fukunaga, mais celle-ci, malgré plusieurs épisodes de Conan a son actif, ne sait pas non plus très bien dessiner les personnages de la série.

[Ex : 02 :05, berk !]

Il en ressort des visages bien souvent dessinés de façon étrange et où les mentons ou les yeux ne vont pas. Il est dommage que ces deux animateurs-en-chefs aient été mis sur cet épisode, alors qu’ils auraient pu avoir en charge un épisode filler quelques semaines plus tard.
Heureusement, comme pour rattraper les dessins de basse qualité qui structurent l’épisode, celui-ci est ponctué de quelques jolies scènes en traits noirs. Elles sont malheureusement trop rares, trop fixes, et font cache-misère lorsqu’elles sont précédées et suivies de scènes mal dessinées. L’épisode n’est pas catastrophique visuellement – loin de là – mais il aurait certainement pu être meilleur si un animateur-en-chef plus expérimenté avait été choisi.

[Traits noirs 08 :42]

Le rendu final choque d’autant plus l’œil que l’animation fait pâle figure à côté des décors, qui, eux, sont toujours aussi bons. Plus que jamais dans certaines scènes a-t-on l’impression de voir des animations sur un décor, et non pas des personnages dans un environnement.

Ceci mis à part, les plans dans Tôkyô au début de l’épisode sont plutôt jolis et créatifs. On remarque un petit clin d’œil : un panneau annonce un magasin appelé « Book On », référence à la chaîne de livres d’occasion « Book Off » qui a percé au Japon dans les années 2000.

En termes de colorisation, l’épisode est une semi-réussite. Les couleurs sont trop flashies et fluo, alors que l’on pensat, après les quatre premiers épisodes de cette 22ème saison, que cette palette de couleur ringarde avait été définitivement mise à la poubelle. La robe de Yumi est ainsi d’un vert fluo criant, tout comme la terrible moquette du concierge de l’immeuble. Il est bien dommage que ces couleurs n’aient pas été rayées à tout jamais de la liste des couleurs utilisables par l’équipe de colorisation de l’animé, car elles donnent un aspect bas de gamme à la série dont elle pourrait bien se passer.

[9 :42 ! Berk, ça fait bas de gamme, ça ne complimente pas la série !]

II – Scénaristiquement

D’un point de vue scénaristique, l’épisode 849 est du Gôshô tout craché. Sur une enquête simple avec un code pas très intéressant quoiqu’ingénieux, l’auteur créée un décor scénaristique agréable comme seul lui sait le faire. Il fait s’entremêler l’enquête et la trame, en faisant apparaître Shûkichi et en révélant un peu de son passé ; il fait progresser la romance entre Yumi et Shûkichi pour, dans une future affaire, boucler leur histoire.

Ainsi, le « mystère » de l’épisode, à savoir trouver l’emplacement du formulaire de demande en mariage, n’est pas passionnant. Le code que Genta trouve dans la poubelle vers la fin de l’épisode ne nous scotche pas à l’écran. Ce n’est pas là qu’il faut trouver de qualité dans l’épisode. En cela, l’épisode 849 ressemble beaucoup à l’épisode 847, car l’enquête en elle-même a une importance identique. Aoyama a très bien compris que l’Arc de Bourbon avait drainé la patience des fans, et qu’à partir de l’Arc de Rum, il fallait appuyer sur le champignon pour développer ses personnages et leur faire atteindre leur optimal narratif (c’est-à-dire que les personnages s’accomplissent, en obtenant les sept titres et en se mariant pour Shûkichi et Yumi, en ayant des enfants pour Takagi et Satô, etc.).

L’épisode étant basé sur des chapitres du manga, l’organiseur et storyboardeur Umesaburô Sagawa n’a pas eu l’occasion de montrer son plein potentiel. Il a cependant inséré une petite chose sympathique dans l’épisode : lorsque Miwako et Yumi marchent dans la rue au début, le film qui passe sur les grands écrans est inspiré des épisodes 830 – 832, l’affaire de la maison des zombies. Un petit clin d’œil qui créée une continuité dont la série manque parfois cruellement.

En termes de trame, Yumi découvre enfin que Shûkichi est un meijin de shôgi. Cela peut ne rien dire pour nous, occidentaux, mais les meijin sont, au Japon, des figures respectées, voire adulées. Comme elle sait désormais son statut, il est bien possible que les deux se rapprochent et que Shûkichi organise une rencontre entre Yumi et ses parents, ce qui nous donnerait l’occasion de voir la famille de Shûkichi…

La famille de Shûkichi est d'ailleurs confirmée une bonne fois pour toutes dans cet épisode. Sur le formulaire de demande en mariage se trouvent le nom du père, "Tsutomu Akai", et le nom de la mère, "Mary Sera". Shûkichi Haneda est donc le deuxième frère de Masumi Sera ; ce qui sera plus tard confirmé dans l'affaire à la plage. 


III – Bilan

Le principal défaut de cet épisode est sa qualité visuelle. Du bas du bas de gamme, qui ne fait pas honneur à la très bonne ambiance qui se dégage de l’épisode. L’enquête n’est pas très intéressante, et on peut même s’ennuyer parfois, mais les interactions avec Yumi et Miwako suffisent pour insuffler de la vie dans l’épisode. 6,75/10, à voir pour sa culture de Conan-patriote car il contient des bouts de trame.

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