Détective Conan épisode 884 : Le Poseur de bombes au livre animé

L’épisode 884 de Détective Conan est sorti le 9 décembre 2017 et s’appelle « Le Poseur de bombes du livre imagé, Deuxième partie ».
Il est scénarisé par Junichi Miyashita, et est storyboardé par Atsuko Kase. Le directeur de l’animation est Akio Kawamura.


Le dernier SMS du coupable demande à Kogorô de trouver « le milieu de 7 ». Mais qu’est-ce que le milieu de sept ? Kogorô pense que c’est « be », car 7 se dit en anglais « seven », prononcé en japonais « seben ». Seulement, ça pourrait aussi être la moitié de quelque chose qui se compte par sept, comme les jours de la semaine ou l’arc-en-ciel.

Grâce aux ordres de l’inspecteur, la police trouve trois bombes à des endroits différents qui représentent la moitié de sept. Elles explosent, mais elles se révèlent être inoffensives, et des guignols sortent des boîtes à explosifs.

Takagi reçoit une information selon laquelle une source anonyme a révélé où habitait le coupable. Seulement, lorsqu’ils arrivent, la maison en question explose. Conan comprend qui est le coupable.
Il emmène Kogorô dans un parking, l’endort avec sa montre, et coince l’éditeur du livre animé, Tomonaga. C’est lui qui a tout organisé depuis le départ.

I – Graphiquement

Graphiquement, l’épisode est en-deçà de son prédécesseur. L’épisode 883 souffrait de plusieurs défauts graphiques, notamment sur le visage des personnages. Là, les visages ne sont presque jamais dessinés comme il faut (Chiba mis à part, étonnamment), et les mentons ou les yeux sont constamment mal dessinés. Comme toujours, Kawamura bute sur Kogorô. Seulement, cet animateur-en-chef fait généralement un travail de meilleure qualité. Que s’est-il passé pour qu’il se rate cette fois-ci ? Nous ne le saurons probablement jamais.

Ce que l’on peut remarquer d’intéressant, c’est la gestion graphique de la résolution des énigmes. Tout le principe de l’affaire est que les personnages vont d’énigmes en énigme. Il fallait donc représenter graphiquement les pensées des personnages. La façon dont cela a été gérée ferait presque penser à la série Sherlock, ce qui est un gage de qualité pour la série Détective Conan.

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En termes de couleurs, elles ne sont pas trop flashies. La série a déjà connu bien pire, et nous ne saurions nous plaindre des quelques couleurs vives présentes ici et là.

Comme toujours, les décors de l’épisode sont de grande qualité, et c’est bien la faible qualité des animations qui créent la gêne : la superposition des personnages, mal animés, sur les décors, de grande qualité, rend l’aspect « bas de gamme » de la série d’autant plus visible.

II – Scénaristiquement

Miyashita achève son affaire en deux parties d’une manière assez décevante. On sent bien que le contenu de l’épisode 884 aurait pu entrer dans deux épisodes, mais l’équipe de production de l’animé rechigne historiquement à faire des fillers en trois parties, pour une raison inconnue. Cela a comme conséquence négative d’obliger les scénaristes ambitieux, tels que Miyashita, à taillader dans leur scénario. C’est bien dommage, lorsque l’on sait le niveau de celui-ci.

Mais ce qui rend l’affaire décevante, c’est sa simplicité. On pouvait s’attendre à bien mieux de la part de ce criminel qui semblait tellement sûr de lui en envoyant un album pour enfants. L’album lui-même n’est pas assez exploité ; il aurait bien plus pu l’être si, une fois de plus, l’affaire avait duré plus que deux épisodes. C’est un potentiel gâché. Le concept était pourtant bon, et la voix informatisée du coupable, qui lit les SMS envoyés à Kogorô, était géniale.  

L'idée la plus intéressante utilisée par Miyashita est que la bombe, tombée dans les égouts, fasse sauter les plaques d'égout lorsqu'elle détonne. Voilà qui pourrait donner des idées aux scénaristes des films de Détective Conan, car ce pourrait être un stratagème intéressant à exploiter pour des meurtres en série à grande échelle dans Tôkyô.

III – Bilan

Une fin décevante du point de vue graphique et scénaristique. Miyashita n’a clairement pas été au meilleur de sa forme dans cet épisode, qui semble révéler un manque d’inspiration chez le scénariste. Peut-être l’équipe de production de l’animé aurait-elle du le laisser étaler son affaire sur trois parties au lieu de deux, afin d’éviter le compactage de tous les fils scénaristiques dans les dix dernières minutes de l’affaire. 6,5/10.