Détective Conan épisode 888 : Kaitô Kid et la boîte mécanique (Deuxième partie)

L’épisode 888 de Détective Conan est sorti le 13 janvier 2018 et s’appelle « Kaitô Kid et la boîte piégée, Partie 2 ».
Il est tiré des files 964 et 965 du volume 91, et est storyboardé par Yasuyuki Honda. La directrice de l’animation est Keiko Sasaki.

Conan enquête sur toutes les personnes se situant dans la bibliothèque. Jirokichi et la dame n’ont pas l’air suspects. Subaru Okiya n’est pas suspect non plus, mais Conan pense que ce n’est pas lui. Il regarde les cuisses de Ran pour s’assurer que c’est bien elle, et confirme sous l’œil sarcastique d’Haibara qu’elle n’est, en effet, pas Kaitô Kid.

Il reste donc Sonoko, Kogorô (qui a arrêté de tousser mystérieusement), et Agasa (qui a passé beaucoup de temps aux toilettes). Conan comprend grâce aux indices de la dame que ce qui se trouve à l’intérieur de la boîte est un journal intime écrit à deux mains, et que c’est en réalité cela que la dame veut récupérer.

De là le petit détective comprend dans quel livre le papier permettant d’ouvrir la boîte se trouve – un livre de cuisine que la dame n’aurait jamais utilisé car elle savait déjà très bien faire à manger – et ils réussissent à ouvrir la boîte.

Pendant ce temps, Conan suit le professeur aux toilettes. Il lui explique que le professeur ne l’appelle jamais « Conan-kun », et que cela l’avait trahi. Alors que le voleur pense s’échapper, Subaru Okiya arrive et l’oblige à supprimer les photos qu’il a prises en secret de lui avec son collier modificateur de voix. Kaitô disparaît dans un écran de fumée, ne laissant derrière lui que son smartphone avec les photos.

I – Graphiquement

L’épisode est assez beau. Il n’est pas « beau ». Il n’est pas « moche ». Il est quelque part entre les deux.
Bien sûr, il est à des kilomètres de certains des plus terribles épisodes de la série. Mais le fait est que Sasaki ne réussit pas à se débarrasser de son style de dessin facilement reconnaissable, et qui tend à « écraser » le visage des personnages. Les yeux sont souvent exorbités/trop gros, et sont trop hauts sur le visage, comme on peut le voir dans le cas de Conan :

Ceci mis à part, l’animation est bonne, et les personnages sont plutôt bien dessinés. Les décors sont de qualité, comme dans l’épisode précédent, mais le fait que l’intrigue se passe dans des pièces closes ne donne pas l’occasion d’avoir des somptueux backgrounds.

Très rarement, sur deux ou trois plans, les personnages semblent se détacher du décor. Mais cela n’est pas structurant dans l’épisode, et la série a vu bien pire de ce point de vue-là. La perfection n’étant pas de ce monde, sauf lorsque Seiji Muta et Masamoto Sudo sont directeurs d’animation, ce n’est pas un défaut de l’épisode en tant que tel.

Le storyboard est identique en termes de qualité, il n’y a aucun flop, ni rien de particulier à remarquer. Honda maîtrise parfaitement le type de storyboard qu’il faut pour Détective Conan, et heureusement, l’équipe de production de l’animé ne le lâche plus depuis son entrée dans l’équipe pendant la saison 2014.

Qualitativement, l’épisode est de ceux qui sont assez beaux pour ne pas choquer les yeux, mais qui ne resteront pas dans les annales comme étant particulièrement ceci ou particulièrement cela. Aucune scène ne sort du lot, et aucun effet visuel n’a été tenté, contrairement à certains fillers de la saison 23 comme l’épisode 904. Mais le tout rend globalement bien, et l’épisode s’en sort haut la main.

II – Scénaristiquement

Le scénario de l’épisode n’est pas mauvais, mais il n’est pas extraordinaire. L’enjeu de l’histoire est à peu près inexistant, car tout tourne autour de l’histoire d’amour entre la vieille dame et son défunt mari. Cela change un peu, et d’une façon positive : c’est une des rares affaires avec le Kid qui essaie de tirer sur cette corde.


Evidemment, l’intrigue n’est pas palpitante, du fait de la simplicité du stratagème. Toute l’enquête vise à trouver dans quel livre se trouve le plan pour ouvrir une boîte, ce qui n’est pas terriblement hypant. Ceci étant, le génie d’Aoyama se montre, car il réussit à intégrer Subaru Okiya d’une manière intelligente, et nous montre même un petit flashback sympathique avec Kaito Kuroba. C’est donc une réussite pour Aoyama : après tant d’affaires, celle des épisodes 887 et 888 ne sent pas le réchauffé.

III – Bilan

Un épisode qui conclut une affaire avec Kaito Kid d’une manière intéressante et nouvelle, avec en bonus la relation entre Subaru et Ai. Des dessins qui sont bons, quoique le style de Keiko Sasaki s’éloigne un peu trop du design initial du personnage. Sans aucune bévue notable, c’est un épisode à regarder pour sa culture de Conan-patriote. 7,5/10.

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