Détective Conan épisode 938 : Le Poing fatal du géant Talos

L’épisode 938 de Détective Conan est sorti le 27 avril 2019 et s’appelle « Le Poing fatal du géant Talos ».
Il est scénarisé par Masaki Tsuji, et est storyboardé par Yasuyuki Honda. Le directeur d’animation est Keiko Sasaki.


Conan et les autres foncent vers la plateforme du dôme pour vérifier l’état de la victime. Contrairement à ce qu’ils craignaient, Hanyû n’est pas mort – il est blessé et est dans une condition critique. Ils appellent une ambulance qui vient le récupérer.

Conan mène son enquête. Il ne pense pas que le coupable ait pu s’enfuir. En regardant les photos prises par Ayumi, il se rend compte que quelque chose cloche dans les statues du dôme. Une d’elles a été déplacée juste avant la tentative de meurtre grâce à la télécommande qui permet de contrôler les statues du dôme.

En utilisant la voix du professeur Agasa, Conan résout l’affaire : le coupable est Yamagata, qui voulait tuer le président Kagami et non pas Hanyû. Yamagata court vers la plateforme en hauteur et utilise sa télécommande : il fait bouger la main de Talos de sorte à ce que Talos le frappe et le tue. Conan tire dans un ballon avec ses chaussures amplificatrices de force juste à temps.  

I – Graphiquement

Après l’épisode 937, qui était malheureusement raté sur le plan visuel, et qui ne faisait pas honneur au talent de son animateur en chef, l’épisode 938 est une réussite. Il n’est certes pas le plus magnifique des épisodes de la saison 24 (on se doute bien que le voyage à Kyôto gardera la palme pendant encore quelques années), mais Keiko Sasaki fait un travail remarquable avec le temps et le budget dont elle dispose.

Les décors de l’épisode sont très légèrement meilleurs. On ne nous montre pas les terribles couloirs vides du studio, mais plutôt la rue qui le jouxte, bien mieux dessinée, et, parfois, le terrible dôme du studio, dont le design laisse toujours aussi perplexe.

Un bon point de l’épisode est son storyboard. Yasuyuki Honda, qui l’a signé, est une recrue relativement récente de la série, car son première épisode date de la saison 19 (2014). S’il s’était montré assez discret sur l’épisode précédent, son storyboard de l’épisode 938 est bien plus inventif, et essaie de varier les plans et la dynamique entre les scènes. C’est un bon travail qui donne la petite touche finale à l’esthétique de l’épisode.

II – Scénaristiquement

Nous n’avions pas été convaincus par le scénario de l’épisode précédent. Masaki Tsuji, comme nous l’avions écrit, a tendance à avoir des bonnes idées mais à ne pas réussir à les mettre en scène correctement. Son défaut principal est le rythme.

Heureusement, la plupart des défauts de l’épisode précédent est gommée ici. Le rythme est plus nerveux, car Tsuji se rend compte au bout de cinq minutes d’épisodes qu’il lui faut conclure son scénario très rapidement. Cela ne laisse donc quasiment pas le temps de s’ennuyer.

Là où le bât blesse, c’est lorsque l’on en vient à la résolution de l’affaire. L’astuce du meurtre est d’une nullité rare, et c’est presque dommage d’en arriver là dans un filler de Détective Conan. Les incohérences s’enchaînent pour aboutir à la scène, difficile à croire avant de l’avoir vue, où le président de l’entreprise décide de pardonner son employé d’avoir quasi-mortellement blessé son autre employé et d’avoir essayé de le tuer.

On regrette aussi que le scénariste ne fasse strictement rien de ce qu’il avait mis en place dans l’épisode précédent au sujet du docteur Agasa. Tsuji avait eu l’excellente idée de le faire sortir de son rôle habituel de meuble pour en faire un véritable personnage actif. On croyait que cela nous mènerait quelque part. Que nenni : tout cela ne donne absolument rien dans ce dernier épisode, rien n’est expliqué, rien de plus n’est montré. On ne reverra probablement plus jamais le président Kagami, qui pourtant est présenté comme étant un ami de fac d’Agasa. C’est donc un échec scénaristique.

Le seul aspect positif de l’épisode est sa scène d’action finale. Le coupable décide de monter sur la plateforme en hauteur et d’actionner grâce à sa télécommande le poing de Talos, afin que Talos le tue. Conan comprend à temps ce que le coupable compte faire, utilise sa ceinture gonfle-ballons pour disposer d’un projectile, et tire dedans grâce à ses chaussures amplificatrices de force. Une dizaine de secondes plaisante dans un épisode autrement bien fade.

III – Bilan

4/10. Un filler qui disposait de quelques atouts mais qui, à cause de ses défauts, ne parvient pas à accomplir tout son potentiel.