Détective Conan épisode 945 : Le Prix des mentions "J'aime"

L’épisode 945 de Détective Conan est sorti le 29 juin 2019 et s’appelle « Le Prix des mentions « J’aime »».
Il est scénarisé par Nobuo Ôgizawa, et est storyboardé par Hiroaki Takagi. Les directeurs d’animation sont Kenichi Ôtomo, Nobuyuki Iwai, Yui Ushinohama et Miho Tanaka.


Conan continue son enquête. Les Detective Boys, persuadés que Kagura est le coupable, va le voir pour essayer de le faire craquer, mais il semble ne pas comprendre de quoi les Detective Boys parlent.

Conan découvre qu’il y a, dans le groupe de comédiens dont Kogura fait partie, une jeune femme, Ibe Haruka, récemment arrivée. Elle leur assure ne pas être dans un triangle amoureux avec Kogura et son ami Kôchiyama. Grâce à sa déposition, Conan comprend l’identité du coupable.

Il débarque avec la police dans la maison où Kagura et Kôchiyama se sont posés pour boire un verre de bière. Conan les arrête avant qu’ils ne boivent. Il démontre que Kôchiyama est le coupable, et qu’il a tout fait pour faire croire à tout le monde que Kagura avait fait exprès de se blesser pour récupérer de l’argent. Son mobile était qu’il était amoureux d’Ibe Haruka.

I – Graphiquement

L’épisode 945 est, d’un point de vue graphique, supérieur à l’épisode précédent. Les nombreux directeurs d’animation de l’épisode ont réussi, en unifiant leurs forces, à non seulement ne pas tomber dans le piège d’un character design qui change de plan en plan, mais, en plus, à surpasser l’épisode précédent.

On apprécie tout particulièrement les plans en traits noirs qui apparaissent ici et là dans l’épisode. On aurait évidemment aimé que plus de plans bénéficient de ce traitement, mais les traits noirs dans les fillers sont si rares que nous n’allons pas faire la fine bouche.

La qualité graphique de certains plans et certaines scènes est si bonne que l’on dirait presque qu’ils proviennent d’un téléfilm Détective Conan et non d’un épisode. La pluie qui commence à tomber vers la fin de l’épisode produit un excellent rendu qui rajoute en qualité à l’épisode 945.

II – Scénaristiquement

Les choses sont un peu moins radieuses sur le plan graphique. L’épisode 945 est la deuxième partie d’une affaire en deux parties de Nobuo Ôgizawa. Or, comme bien trop souvent, Ôgizawa a beaucoup d’ambition et met sur pieds une affaire qui semble intéressante, pour, finalement, ne pas avoir le talent nécessaire pour faire s’achever de manière convaincante et satisfaisante l’affaire.

Nous nous retrouvons ici avec une résolution insipide qui ne nous touche absolument pas d’un point de vue émotionnel. Autant le scénariste de l’épisode 940 avait réussi, en quelques minutes, à nous faire nous attacher à la victime, autant il n’y a là strictement aucun effort de fait pour qu’un quelconque personnage soit un minimum attachant.

Ce qui résulte de cela, c’est un désintérêt quasi-total pour l’affaire et ses protagonistes. A quoi bon s’intéresser à cette affaire alors qu’elle est si mal rythmée ?

La tentative d’exploration d’un triangle amoureux vers la fin de l’épisode est mal menée, et il y a tant de personnages inutiles dans l’épisode que l’on a du mal à suivre qui est qui, qui est un suspect, et qui est censé aider les personnages principaux. Ôgizawa aurait dû resserrer l’intrigue sur un nombre de personnages restreint et bien définis, de sorte à ce que le spectateur puisse suivre quels intérêts chacun défendait, et quel mobile chacun avait. En l’absence de cela, l’affaire de ces deux épisodes est ratée.

III – Bilan

5/10. Un épisode très moyen, sans originalité, qui n’apporte rien au spectateur, qui est mal rythmé et mal géré par le scénariste. Ôgizawa échoue, une fois encore, à divertir avec un bon scénario.