Détective Conan épisode 950 : Conseils et confidences radiophoniques

L’épisode 950 de Détective Conan est sorti le 10 août 2019 et s’appelle « Conseils et confidences radiophoniques ».
Il est scénarisé par Nobuo Ôgizawa, et est storyboardé par Masaharu Ôkuwaki. Les directeurs d’animation sont Michitaka Yamamoto et Kaoru Nagakawa.

Conan mène son enquête. Il décide d’aller lire le premier script de Yashirô Kaede, car celle-ci avait dit qu’elle voulait défendre Manda car c’était lui qui lui avait permis de devenir scénariste. Il y découvre des indices importants.

Il fait venir la police et le suspects, endort Kogorô, et résout l’affaire. La coupable est Yashirô Kaede, qui voulait faire inculper Manda.

I – Graphiquement

Les graphismes de l’épisode 950 ne sont pas mauvais. L’épisode précédent était bon sans être exceptionnel, et ici de même. Le point fort de cet épisode est surtout ses plans en traits noirs – rares, mais plus nombreux que dans l’épisode précédent. Surtout présents lors de la scène de résolution du meurtre, ils donnent cette esthétique « manga » si particulière que nous apprécions.

En termes de décors, rien de plus ne peut être ajouté à la critique de l’épisode précédent : les lieux de l’action ne sont pas particulièrement propices aux beaux décors. Les locaux de Nichiuri TV sont faits pour ressembler à toutes les salles de bureaux japonaises, et il n’y a aucune fantaisie nulle part.

Le storyboardeur, Masaharu Ôkuwaki, pourtant un des rares à avoir une certaine ambition pour la série, semble absent de l’épisode. Il faut dire que le scénario qu’on lui a donné n’est pas propice à un storyboard de qualité.

II – Scénaristiquement

L’épisode 950 marque la fin d’une affaire en deux parties écrite par Nobuo Ôgizawa. Comme nous nous y attendions, la deuxième partie de l’enquête est à l’image des deuxièmes parties d’Ôgizawa : constituée principalement d’une longue phase de résolution de l’enquête, elle n’apporte ni émotion ni ne suscite l’intérêt. A aucun moment sommes-nous un minimum investis dans l’épisode : l’épisode précédent n’a rien fait pour que l’on s’y intéresse, et l’épisode actuel, si mal rythmé, et si inutile, semble n’avoir aucune tension dramatique.

L’épisode n’est en soi pas « mauvais ». Nous avons vu bien, bien pire, de la part du même scénariste et d’autres. Mais il est simplement fade, sans saveur, sans intérêt. Les vingt minutes se déroulent sans que rien n’ait l’air de se passer, et les astuces du meurtre du coupable sont si mauvaises que l’on en vient à se demander pourquoi Ôgizawa est scénariste d’une série policière.

La plus grande déception de l’épisode est l’identité du coupable. La seule chose appréciable de l’épisode précédent était la mise en scène du coupable. Il semblait fou, psychotique, complètement imbu de lui-même, persuadé que son plan était génial et infaillible. Avec tant de suspens, nous étions certains qu’Ôgizawa aurait mis tous ses neurones au service de cette trame narrative, et que l’épisode 950 nous révélerait le plan génial du coupable. Il n’en est rien. Le coupable n’est ni génial, ni psychotique. Il est même parfaitement oubliable. Que l’on ne dise pas qu’il est impossible de faire des personnages ou des épisodes mémorables ; Miyashita essaie toujours, dans ses fillers en deux parties, de mettre en place des méchants dont on se souvienne une fois l’épisode fini. Rien ne subsistera de ce filler en deux parties dans un an.

III – Bilan

Un filler en deux parties dont le sujet laissait espérer quelque chose de bon. L’épisode 950, comme l’épisode 949, est fade et mal rythmé. Les personnages sont inintéressants, et l’atmosphère ne donne pas envie de s’y plonger. Un des pires fillers d’Ôgizawa de la saison 24. 3/10.