Détective Conan : Les Fillers en 1997

Les fillers de 1997
Grâce à l'incroyable succès de Détective Conan en 1996, le contrat de renouvellement fut signé fin 1996 pour une nouvelle saison, la saison de 1997. Riche en fillers, on peut se demander si la qualité de ces épisodes qui ne sont pas tirés du manga a été la même en 1997 qu'en 1996. 


Malgré des dessins assez hasardeux, l'épisode 44, ''L'Anniversaire de Monsieur Hotta'', nous rappelle qu'il était à l'époque possible d'autant apprécier un épisode filler qu'un épisode tiré du manga. L'épisode est un de ceux qui a lancé le schéma narratif du "Kogorô, Conan et Ran se perdent lors d'un voyage en voiture, sont invités par une riche famille et résolvent une affaire de meurtre". Une bonne affaire (quoiqu'un peu facile), une très bonne ambiance, et un filler qui nous fait regretter les plus récents. Sont à déplorer les dessins d'Ogawara, et le côté un peu banal de l'affaire. 7,5/10.


L'épisode 44 bénéficie d'une fin bien écrite, qui donne à ce filler 0,5 points supplémentaires

Episode 45, ''Le masque de beauté'', est un épisode qui, sans être trop mauvais, ne sort pas non plus de l'ordinaire. Alors qu'une femme s'applique un masque de beauté au visage, elle reçoit successivement trois personnes chez elle. L'un des trois l'a tuée, mais le troisième suspect assure l'avoir vue en vie. Si l'astuce du meurtre est relativement simple, c'est l'ennui qui domine un filler qui aurait pu être bien meilleur s'il avait eu des rebondissements : il y a, depuis le début de la série, déjà trop de meurtres qui mettent en scène un(e) chef d'entreprise qui se fait tuer pour des raisons qui sont en apparence monétaires. La mise en scène reste cependant bien meilleure que celle des épisodes de ces dernières années. Pas mal mais sans plus, 5/10.


L'épisode 47, ''Affaire de haut vol'', combine tout le meilleur de l'épisode 44, et le meilleur de l'épisode 45. Le filler raconte un meurtre dans une piscine : Kogorô, Conan et Ran visitent une piscine qui vient d'ouvrir à Tôkyô, mais des différends entre les athlètes plombe l'ambiance de la piscine. C'est dans cette ambiance tendue qu'un des sportifs stars de la piscine est retrouvé mort le lendemain.
Ce filler est mythique pour bien des raisons : en plus de l'atmosphère très agréable qui se dégage de l'épisode, la découverte de l'identité du coupable montre la maîtrise de Junichi Miyashita, un des meilleurs scénaristes de fillers. Il est bien dommage que l'épisode n'ait pas été adapté en deux parties pour faire quelque chose d'encore plus complet et d'encore plus épique. Un épisode à voir pour sa culture de Conan-patriote. 8,5/10.





​On passe à l'épisode 51, ''Meurtre au Club House''. Kogoro est contacté par Nichiuri TV, et va s'entraîner avec Conan et Ran à faire du golf. Alors qu'il joue, le patron d'une entreprise tire dans une balle de golf, ce qui déclenche une explosion. Le patron meurt instantanément, sous les yeux de Kogorô et de Conan. Une enquête basique mais sympathique, un épisode bien meilleur que beaucoup d'autres fillers, et avec un stratagème plutôt cool. 6,5/10, à voir, mais peut ennuyer.


L'épisode 53, L'Affaire de l'arme mystérieuse, est un bon filler. Comme tout bon filler, il ne nous choque pas, mais il nous accompagne dans une affaire intéressante : un meurtre sur une terrasse, au dernier étage d'un bâtiment, qui n'a pas pu être commis de l'intérieur. Le filler brille surtout par le stratagème du meurtre, qui est bien pensé et qui, sans être transcendant, mérite à lui seul le visionnage de ce filler. L'ambiance est agréable, malgré le terrible coup de crayon d'Ogawara. Le déroulement et le dénouement méritent le détour. A voir. 7/10.



L'épisode suivant, le 55, ''Itinéraire Impossible'', n'est pas aussi bon que que le 53, et c'est bien dommage. Les meurtres dans les trains peuvent être très intéressants (il suffit de voir l'affaire du meurtre dans le Shinkansen, ou dans le train à couchettes), mais le scénariste n'a pas réussi à rendre l'épisode aussi intéressant que les autres affaires de l'époque. Bien dommage. 6/10.



L'épisode 56 fait aussi partie des épisodes qui sont compliqués à distinguer du manga. L'affaire de l'épisode arrive à être non seulement bonne, mais l'ambiance nous fait aussi oublier quelques minutes que nous sommes dans un filler. L'Affaire du Poisson Lune reste donc un filler culte, par sa simplicité subtile. 8/10.


Episode 59, ''La Première Course''. Un scénario simple mais efficace : les Detective Boys doivent suivre un petit garçon qui a une liste de courses à faire pour gagner une compétition. Un homme tente de le tuer plusieurs fois tout au long de son périple dans Beika. Une époque où les affaires avec les Détective Boys pouvaient être réellement bonnes. 7/10.



Episode 61 et 62, ''Le Vaisseau Fantôme – Partie 1 et 2''. Tout premier filler en deux parties de la série, il fait partie de ces épisodes que l'on avait du mal à différencier des épisodes tirés du manga lorsqu'on regardait Conan sur France 3. Une ambiance excellente, des personnages excellents, c'est très bon. 9/10, à voir pour se prétendre fan de Détective Conan.



L'épisode 64 se nomme ''L'affaire de meurtre et la troisième empreinte digitale''. Un épisode simplet mais sympathique : un inspecteur de police qui dirige la division de police qui s'occupe des gangs invite Kogoro, Ran et Conan à un barbecue, et se sert d'eux pour commettre un meurtre déguisé. On comprend rapidement qui est le coupable, mais l'intérêt de l'épisode réside dans l'astuce du meurtre, et le meurtre-flashback sur lequel Conan enquête. Bon, et peu courant. 7/10.



Episode 65 : ''L'Affaire du Kidnapping du Crabe et de la Baleine''. L'expression ''Ne pas juger un livre par sa couverture'' n'a jamais été aussi vraie : aussi pourri son titre soit-il, l'épisode en lui-même est relativement bon. Un père de famille dont l'enfant se fait kidnapper et que Conan aide est certes du déjà-vu, mais l'épisode est pimenté par le fait que Conan ne soit pas seul à mener l'enquête : Kogorô et Ran participent aussi, et ne font pas que suivre. Super épisode, une musique chantée par Minami Takayama pendant l'épisode, une des meilleurs affaires de kidnapping de tout Conan. Et c'est un filler ! 8,5/10.



L'épisode 66 réutilise le personnage d'Oomura, que l'on avait déjà croisé lors de l'affaire de la réunion des camarades de classe de Kogoro. Ca rajoute un plus à l'épisode, et nous rappelle à quel point les scénaristes des fillers de de nos jours manquent d'inventivité (Kôchi mis à part, mettons) : pourquoi ne pas faire réapparaître dans des fillers des personnages secondaires tirés du manga ?



Le filler suivant, l'épisode 67, est un peu basique dans sa narration. Une troupe de théâtre qui reçoit une lettre de menace leur demandant d'arrêter, un meurtre sur scène, Conan qui résout l'enquête rapidement, c'est du déjà vu.
Mais l'intérêt de l'épisode, ce qui fait qu'on peut toujours le regarder avec plaisir de nos jours, est qu'il donne une petite histoire supplémentaire à la jeunesse de Kogoro : on y rencontre son mentor, un détective très connu au Japon surnommé ''le Holmes Japonais'', dont Conan est fan. Un peu simplet mais bon et divertissant, vraiment dommage que le maître de Megure et Kogorô ne soit plus jamais réapparu depuis. 7/10.



On passe à l'épisode 71, ''La Filature ratée'' (ou ''L'Affaire du Meurtre du Stalker'' en jap'). Kogoro, Conan et Ran se baladent dans Beika, ils entendent un cri, et l'affaire commence.
Même si l'épisode n'est pas excellent, et même assez ennuyeux par moments, le rythme est très bien géré, et l'épisode n'aurait même pas eu besoin d'être en deux parties. Décevant de la part de Kôchi. 5,5/10.​



L'épisode 73 sort un peu du lot. Il fait partie des épisodes ''de saison'', c'est à dire les épisodes que la production de l'animé commande selon la saison. Lorsque l'été arrive, la production demande à un de leurs scénaristes un épisode à la plage, de même pour l'automne et l'hiver.
 Cet épisode-ci se passe justement en été, et a le casting sympathique des Détective Boys, Ran et Kogoro. On peut voir Ran jouer avec les DB sur la plage, ce qui renforce son image de ''grande-soeur sympa'' qu'elle avait au début de la série, et qu'elle a perdu maintenant. L'épisode est intéressant, bien rythmé et stressant lorsqu'il le faut, c'est excellent. 9/10.



Episode 74, ''Jinnai, le Dieu de la Mort''. Un filler basique mais assez sympathique, qui souffre du problème récurrent du ''Aurait dû être adapté en deux parties'' (qu'est-ce que ça coûterait à la production de l'animé de ne faire que des épisodes en deux parties?). L'épisode raconte comment un acteur célèbre reçoit une lettre de menace et se fait tuer par un individu déguisé : les suspects sont sa femme, son agent, et un producteur conccurent. Simple mais relativement efficace, 7/10. Le scénariste du filler fait partie des ''scénaristes perdus'' : les hommes qui ont écrit un scénario pour la série, et qui n'ont plus jamais rien scénarisé.



Episode 79, ''La Prise d'Otage de la Banque''. L'épisode se passe dans une salle de la banque Tohto (la banque de l'épisode où Scar Akai, Shuichi Akai avec la cicatrice, est apparu pour la première fois), qui est prise en otage. Scénarisé par le scénariste du film 5, 13 et 18 une fois de plus, l'épisode aurait pu être bien meilleur s'il avait été en deux parties. 7,0/10, 3 points retirés pour un rythme un peu bancal, et un potentiel légèrement raté. Mais épisode intéressant et à voir.


Avant dernier filler de cette saison 2 : l'Artiste clochard, épisode 80. Encore une affaire d'amnésie, mais qui arrive à se démarquer des précédentes grâce à une très bonne enquête. Une époque où il était plus compliqué de différencier les fillers des épisodes tirés du manga. L'histoire de l'artiste clochard qui perd la mémoire et retourne voir sa femme est intéressante. 8/10, à voir.



Et on finit par l'épisode 83, le dernier filler de la saison 2. Kogoro est hospitalisé suite à une attaque d'un criminel qu'''il'' a arrêté, et observe quatre fois un meurtre dans une autre chambre de l'hôpital depuis son lit. Il dénonce le meurtre, mais on ne retrouve pas de corps : Kogoro est accusé de démence à tort. Très bonne ambiance, bon stratagème (quoiqu'un peu facile), et surtout, une des toutes premières affaires où on tente de rendre Kogoro coupable/le décridibiliser... et ça a rarement été aussi bien réussi. 8/10, à voir.