[Game Boy] Détective Conan : L'Affaire de meurtre dans le temple piégé

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Détective Conan : L'Affaire de meurtre dans le temple piégé


L'histoire commence un week-end où Conan et Ran doivent accueillir Heiji à Tôkyô. Ils décident de tuer le temps en prenant un goûter au café Poirot. Quelqu'un renverse du jus d'orange sur Conan : il s'agit de Miki Togawa, une camarade de classe de Ran. Elle les invite chez elle pour discuter, et leur apprend qu'elle comptait en réalité passer par l'agence de détective de Kogorô Môri : sa sœur, Satomi, a disparu il y a de cela une semaine. Le seul indice que le petit détective a : elle a pâli après avoir vu lu un magazine.

Conan et Ran fouillent chez Miki afin de mener l'enquête. Conan remarque un katana déposé à l'entrée de l'appartement, sur lequel se trouve un étrange symbole (« Probablement un blason familial », se dit-il). Il tombe aussi sur un morceau d'un magazine, déchiré, à propos de temples japonais.

Les personnages décident de se rendre à une librairie toute proche pour chercher le magazine que Satomi a pu lire. Ils y rencontrent Haibara, qui se joint à eux. Conan réussit à retrouver le magazine en question : il contient un reportage à propos d'un temple perdu dans les montagnes japonaises, et sur le toit duquel se trouve le même sceau que celui trouvé sur le katana chez Miki. Les trois décident de s'y rendre afin de mener l'enquête après avoir rencontré Heiji, et Haibara se joint à eux.

Le petit groupe, accompagné de Kogorô, arrive au temple le lendemain.

Ils y rencontrent une troupe de théâtre, qui joue en ce moment-même un film intitulé « L'Affaire du meurtre au pudding ». Le scénariste s'appelle Yûji, et est toujours de mauvaise humeur. Il y a Noriyuki Itaya, un jeune homme enrobé, qui s'occupe de l'aspect technique des prises de vue. Il y a un garçon manqué et sarcastique, Tokiko, Shûichi Kido, un nouveau qui ne joue donc que des rôles de méchants ou des petits rôles, et Rie Suzuki, la seule membre femme du groupe, aussi une nouvelle. La troupe est autorisée à rester au temple car le prêtre local, un vieil homme à l'apparence bonhomique et sympathique, a donné l'autorisation à Yûji, qui est son petit-fils.
La répartition des chambres est décidée : dans l'une dormiront Kogorô et Heiji, et dans l'autre, Ran, Miki, Haibara et Conan. Alors qu'ils découvrent leur spacieuse chambre, Conan décroche du mur, sans faire exprès, une grande peinture verticale. Il découvre derrière un passage secret qui ne mène à nulle part. Le prêtre rentre dans la chambre, et leur dit de ne pas y faire attention : ce temple était auparavant une maison pour des ninjas et samuraïs, et ils utilisaient des passages secrets pour s'échapper en cas d'attaques ennemies. Il remet le tableau au mur pour boucher l'entrée.

Afin d'éviter toute suspicion, Ran dit au prêtre qu'ils font partie d'un groupe de reporters pour le journal pour enfants « Child News », et qu'ils veulent faire un reportage sur le temple. Juste avant d'aller manger, Conan s'aventure dans les trois chambres de la troupe de théâtre : une est à Yûji, l'autre à Noriyuki et Shûichi, et l'autre à Rie et Tokiko. Dans un des sacs de ces comédiens, il trouve la couverture d'un de leurs précédents films, sur laquelle il y a marqué le nom d'une personne qu'il n'a pas rencontré : Yukiko. Il garde cet élément en tête, et va dîner.

Là, Conan et les autres rencontrent un couple étrange : la femme, Yoshie, est la fille du prêtre (et la tante de Shûichi), et est toujours agacée et irritée ; l'homme, Haruo, très froussard, bégaie à chaque phrase. On apprend dans le dos d'Haruo que celui-ci est un homme d'affaires qui a fait faillite. Conan et Ran se concertent et les trouvent bizarres.

A l'heure du repas, tout le monde est assis autour des tables. Les acteurs apprennent au petit groupe qu'ils ont fait des pièces de théâtre et des films amateurs, et les invitent à leur prochaine pièce. Conan en profite pour demander au sujet de Yukiko : tous les membres du groupe se taisent, et on essaie vite de changer de sujet. Ran demande donc s'ils viennent ici pour prendre des vacances : irrité comme toujours, le scénariste Yûji dit qu'il n'a même pas le temps de regarder des films. Le groupe avoue qu'il est très occupé récemment. Une fois le dîner terminé, tout le monde retournes à ses appartements.

Il est 23:00, la nuit est tombée. Conan attend que ses coturnes soient endormies pour se faufiler discrètement hors de sa chambre. Il fait le tour de l'intérieur du temple, et découvre dans un coin d'un couloir une boucle d'oreille, qui semblerait appartenir à une femme. Est-ce celle de Miki ?
A ce moment-là, le scénariste de la troupe sort de sa chambre. Il regarde autour de lui, et, ne voyant personne dans le couloir, sort du temple. Conan se demande ce qu'il fait, et, se cachant dans un recoin du couloir, celui où il avait trouvé la boucle d'oreille, il découvre un passage secret.

Ce passage secret fait tomber Conan un étage en bas-- ou est-ce plusieurs étages ? Il descend des escaliers, et arrive dans ce qui semble être une cave. Il y découvre le couple étrange, ainsi que Yûji. Celui-ci parle fort, et dit qu'il refuse de tuer celle qu'ils ont séquestrée. La femme veut qu'il le fasse, et son mari reste très apeuré. Alors que la femme et Yûji commencent à se disputer, ils entendent Conan qui a fait du bruit en les épiant. Ils le poursuivent dans les sous-sols, mais Conan réussit à s'échapper, et à retourner dans sa couchette.

Le lendemain matin, Conan ne dit rien aux autres. Il leur explique simplement qu'il leur faudra plus de temps pour rester sur place : pour cela, l'un ou l'une d'eux devra faire semblant d'être malade. Haibara, Ran et Miki décident de choisir le faux malade à pierre-feuilles-ciseaux : c'est Haibara qui s'y colle, et qui devra rester pendant la journée dans sa couchette.
Après avoir alerté le prêtre, Conan se lance dans une nouvelle exploration du temple et de ses environs. Il voit la troupe répéter dans le jardin : un des acteurs lui apprend que Yûji a encore retouché le scénario pendant la nuit, et qu'il leur faut donc répéter des nouvelles scènes.
Conan va ensuite à la gauche du temple, où il trouve une grande cloche. Il y tape une fois, et le prêtre lui explique que c'est une vieille cloche qui sert depuis bien longtemps au temple, et qu'une légende dit que ceux qui la tapent seront frappés par une malédiction. Conan la retape une deuxième fois, et le prêtre revient, l'air cette fois-ci très énervé, les yeux presque haineux, et lui dit que s'il le refait, il jettera lui et tous ses amis hors du temple.
Le petit détective comprend qu'il ne faut pas recommencer et s'arrête là. Il va voir ce qui se trouve derrière le temple. Il y trouve un vieil arbre, mais qui n'a rien de notable en l'apparence, et un vieux puits. « Je n'arrive même pas à voir s'il y a de l'eau au fond », dit-il en se penchant un peu. Il remarque que l'homme froussard est seul, sur le balcon du temple. Celui-ci lui dit qu'il aime venir ici pour observer la beauté de la nature qui entoure le bâtiment.

Conan n'ayant rien trouvé, va questionner le prêtre pour mener à bien son enquête. Il lui demande s'il y a eu des touristes récemment, ce à quoi il répond que non, et qu'il le saurait s'il y en avait eu. Conan soupçonne le prêtre de cacher la vérité : il devrait au moins connaître Satomi. Il lui dit ensuite qu'il a trouvé une boucle d'oreille par terre, et lui demande s'il sait à qui elle est. Le prêtre devient pâle et est choqué, mais dit qu'il ne sait pas du tout.
Il décide donc de s'éloigner du prêtre, et de se rendre dans un endroit qu'il n'avait pas encore visité : la salle du temple à proprement dit, c'est-à-dire celle où l'on trouve une statue géante du bouddha. Conan observe la grande statue, mais il entend un bruit de pas. Il se cache à côté de la statue, et voit Yûji sortir d'un passage secret. Une fois qu'il a quitté la pièce, Conan essaye d'ouvrir ce passage secret, qui est une sorte de conduit dissimulé dans le mur. Il n'y arrive pas.

Le petit détective retourne dans sa chambre, et demande à Ran de sortir dans le parc du temple pour mener l'enquête de son côté : Ran apparaîtra peut-être plus digne de confiance, ou sera dans tous les cas plus prise en considération, que lui. Elle rencontre la femme irritée, qui lui propose de prendre le thé pour faire connaissance. Ran accepte, et la femme lui propose d'appeler ses amis pour qu'ils viennent tous ensemble. La jeune fille appelle Conan, et ils vont boire le thé ensemble avec l'homme froussard.

La femme doit s'absenter pour aller dans la cuisine adjacente une fois et préparer la nourriture. Elle revient discuter, puis y retourne quelques minutes plus tard afin de sauver la nourriture qui était en train de brûler.
Alors qu'ils discutent et boivent dans la petite maisonnée à côté du temple, la cloche sonne, et un cri strident retentit.
Rie, toute choquée, court vers l'endroit où sont Ran, Conan et le couple. Elle dit qu'elle n'a pas réussit à ouvrir la porte derrière laquelle Yûji se trouve, et qu'il faut trouver la clef passe-partout.

Une fois dans le couloir où se trouvent les trois chambres des membres de la troupe, Heiji les rejoint. « Que se passe-t-il ? J'ai entendu un bruit. ». Un des membres de la troupe, Noriyuki, répond à Heiji qu'il ne sait pas ce qu'il se passe : Rie et lui ont regardé à travers le trou de la clef, et ils ont vu quelqu'un étrangler Yûji. Lorsqu'Heiji demande qui c'était, il répond qu'ils n'ont vu qu'une ombre.



Collant leurs oreilles à la porte, Conan et Heiji remarquent que la pièce semble vide de monde. Pourtant, le coupable devrait encore être à l'intérieur, il n'aurait pas pu sortir.
Haruo arrive en trombe avec le passe-partout et Noriyuki ouvre la porte : trop tard, le corps de Yûji est étalé au sol, un poignard dans le dos. Heiji dit à Haruo d'appeler la police.

Pendant ce temps, Conan et Heiji mènent une enquête préliminaire. Yûji est étalé au sol, et arbore un visage d'épouvante. Un poignard est planté dans le haut de son dos, et derrière lui, un projecteur est encore en fonctionnement. Il diffuse une pellicule, un film en l'occurence. 
Conan fait remarquer à Rie que même si elle a dit qu'elle avait vu Yûji se faire étrangler, il a été aussi poignardé. Celle-ci répond qu'elle l'a bien vu se faire étrangler sur l'ombre du projecteur. Le détective demande à l'homme enrobé, Noriyuki, s'il a lui aussi vu la victime se faire étrangler. Il répond par l'affirmatif.
Le détective s'approche du corps et l'examine rapidement. Il remarque qu'il y a deux armes sur place : un couteau, et une corde. Il n'y a pas beaucoup de sang autour de la blessure ; suivant la déposition de Rie et de Noriyuki, il imagine pour le moment qu'il a été poignardé après avoir été étranglé. En regardant de plus près, il remarque qu'il y a une marque sur le pommeau du couteau, comme si une cordelette avait été appuyée dessus.

Il y a aussi une corde, ou plutôt est-ce un câble, autour de son cou. Il ressemble au câble qu'on trouverait sur une lampe de bureau. Mais Conan note que vu l'absence de marques autour de son cou, on ne dirait pas qu'il a été étranglé très fortement.


Conan se met à réfléchir au corps, et notamment à l'heure de la mort. Le corps est encore chaud, donc il n'est pas mort depuis longtemps. Cela faisait moins de cinq minutes qu'on lui a dit qu'il avait été étranglé. Il était peut-être encore en vie à ce moment-là.
Il y a aussi des marques, comme des lignes parallèles, dans son dos. Une seule partie seulement de son dos a des marques de transpiration, sur les lignes. Mais pourquoi ?
Il se met à examiner la scène du crime. Yûji écrivait son scénario dans sa chambre, et son cadavre a été laissé au milieu de la pièce. Un film était projeté sur un écran par un vidéoprojecteur, et Conan se demande s'il n'aurait pas été installé exprès pour que l'on voie Yûji se faire tuer.

Une fenêtre donne sur l'extérieur du temple. La fenêtre et les rideaux sont ouverts, mais comme l'herbe sous la fenêtre est sèche, il est impossible de savoir si le coupable s'est enfui par là, et où est-ce qu'il aurait pu aller.
Une fois cette inspection finie, Conan quitte la pièce et laisse la police faire son travail.

A 21:30, la police arrive. Megure entre dans le temple et tombe sur Kogorô, qu'il salue. Les médecins-légistes estiment qu'il est mort par perte de sang en tout premier lieu.
Heiji remarque que tout ce qui a été dit jusqu'à présent est contradictoire avec les témoignages de Noriyuki et Rie. Megure demande à avoir leur déposition.
Rie dit que, tous les soirs, dès 20:00, l'équipe à laquelle elle appartient répète ses répliques. Ils se rencontrent cinq minutes plus tôt, d'habitude, pour avoir le temps de tout préparer. Mais ce jour-ci, personne n'est venu. Elle est donc allé taper à la porte de Yûji pour lui dire qu'il était temps d'aller travailler. Yûji ne lui répondant pas, elle comptait s'éloigner de la porte lorsqu'elle a entendu ''Salaud !'' : Yûji se disputait avec quelqu'un. Elle a essayé de mettre l'oreille sur la porte pour écouter, mais la cloche du temple a retenti à ce moment-là, et n'a donc rien pu entendre.
C'est à ce moment-là que Noriyuki arrive, pour lui demander ce qu'il se passe. Celui-ci avait entendu la voix de Rie, et était venu aussi vite que possible. « Il y a des bruits étranges chez Yûji ! ». « Oh, il doit juste regarder un film. Il a dit qu'il voulait en regarder un à nouveau pour s'inspirer », a-t-il répondu. « Il veut créer les nouveaux décors là, tu sais. ». Rie a répondu : « Pourtant, ces décors ne sont pas dans le film. ». A ce moment-là, Noriyuki a compris qu'il se passait quelque chose d'étrange, et a à son tour appelé Yûji. Ils ont tous les deux entendu ''Hé, arrête ! Ahhh !''.

 ce moment-là, Noriyuki a regardé à travers le trou de la clef de la porte. Il s'est retourné et a dit à Rie : « Oh non, quelqu'un... quelqu'un... quelqu'un est en train de le tuer ! ». Celle-ci a regardé à son tour, et a vu l'ombre de quelqu'un l'étranglant. Après deux tentatives infructueuses de Noriyuki d'enfoncer la porte, celui-ci a chargé Rie de prévenir tout le monde et de trouver un passe-partout pour entrer.
Conan écoute la déposition, mais remarque un détail : Yûji regardait un film, alors qu'il avait dit au dîner la veille qu'il n'avait pas le temps de regarder quoi que ce soit. Noriyuki lui dit qu'il était en panne d'inspiration, et qu'il regardait donc des films pour avoir des idées.

Megure demande à Noriyuki ce qu'il faisait et où il était pendant le laps de temps où Rie est allée alertée tout le temple. Celui-ci répond qu'il attendait devant la porte, et qu'il a regardé ce qu'il se passait : deux ombres qui se sont battues un moment, puis Yûji a arrêté de bougé. Selon lui, le coupable a dû s'échapper par la fenêtre. « Et que s'est-il passé ensuite ? », demande Megure.
C'est là qu'Heiji prend la suite : tous sont rentrés dans la pièce grâce à la clef d'Haruo. Megure demande qui a des clefs passe-partout : M. Haruo Kikumura, c'est-à-dire celle qui a ouvert la porte, le prêtre, et enfin, la dernière a été trouvée dans la poche de Yûji.
« C'est donc Haruo qui a ouvert la porte ? », demande Megure. « Non, c'était moi. J'ai pris la clef, et j'ai ouvert. », dit Noriyuki.


Conan réfléchit dans son coin. Il se doutait que le câble ne l'avait pas tué, mais il semblerait désormais qu'il ait été resserré autour de son cou post mortem. Quel est le mobile du meurtre ? Est-ce que quelqu'un avait quelque chose contre lui ?
Le petit détective aimerait assister aux autres dépositions, mais c'est impossible pour lui du fait de l'âge qu'on lui donne. Il décide d'essayer de parler à tout le monde pour avoir des informations l'air innocent, puis il enverra Kogorô ou Heij à sa place.

La plupart des personnes dans le temple ne veulent rien lui dire. Il réussit tout de même à entrer dans le chambre de Rie, où celle-ci lui réexplique tout ce qu'elle a vu. Lorsque Conan lui demande de lui parler de Yûji, elle lui dit qu'il se battait peut-être/probablement contre une femme. Elle reconnaît qu'il était égoïste et peu aimé, mais ce n'était pas une raison de le tuer, selon elle.
En confiance avec le petit détective, elle lui dit qu'elle s'est réveillée pendant la nuit, et a entendu Yûji et Shûichi se disputer violemment. Elle ne sait cependant pas à propos de quoi c'était.

Conan lui demande quand elle a vu Yûji la dernière fois. Celle-ci lui répond que c'était juste après le dîner, vers 18:30. Elle a marché près de sa chambre, et lui a demandé s'il voulait du café, étant donné qu'elle avait une carafe avec elle. Il a accepté, mais a renversé du café sur son pull, et a dû le changer.

Dans la même chambre se trouve Tokiko. Celle-ci accepte de répondre aux questions de Conan : elle était sur une colline derrière le temple au moment où la cloche a retenti. Elle a compris qu'elle était en retard pour les répétitions, et est retournée au temple. Elle sait cependant qu'elle n'a pas d'alibi. Lorsque Conan lui demande de lui parler de Yûji, elle révèle que ça ne ae surprendrait pas si quelqu'un voulait du mal à celui qu'elle qualifie d' « homme horrible ». Beaucoup de filles voudraient le tuer, étant donné qu'il est un vrai macho et coureur de jupons. Sans que Conan ait à insister, il lui révèle que la ''Yukiko'' dont Conan avait parlé au dîner était en réalité la petite-copine de Yûji, qui s'était donnée la mort après que celui-ci l'ait plaquée. C'était une bonne amie de cette personne, elle s'était donc disputée avec Yûji. Elle reconnaît avoir un mobile de meurtre, mais, dit-elle rapidement, Noriyuki le détestait peut-être encore plus.
Conan lui demande quand est-ce qu'elle a vu Yûji pour la dernière fois. Après le dîner, lui répond-elle.

Conan sort de la pièce, et retourne dans sa chambre. Il va voir Miki, qui lui dit qu'elle est elle aussi considérée comme une suspecte. Mais son alibi est tout à fait vérifiable, étant donné qu'elle est restée avec Haibara dans la chambre. Haibara a donc elle aussi un alibi.
Seulement, peu de monde veut bien parler à Conan, étant donné qu'il est un enfant. Il va donc voir Kogorô, qui accepte de partir à son tour demander les dépositions de tous. Il commence par Noriyuki, qui lui dit que son alibi peut être confirmé par Rie, et qu'il n'avait rien contre Yûji. Cela rentre en contradiction avec ce que l'on venait de dire à Conan. Il insiste un peu pour savoir ce qu'il s'était passé avec Yukiko, et celui-ci raconte la même chose qu'on avait dite à Conan : elle s'est tuée après avoir été plaquée par Yûji. Noriyuki admet qu'il était amoureux d'elle, et qu'il a donc pendant un moment haï Yûji, avant de s'en remettre. Mais il donne un indice à Kogorô : le scénariste s'était aussi disputée avec les Kikumura.

Selon Noriyuki, Yûji voulait regarder un film, et il a donc installé les projecteurs vers 19 heures. Sa déposition est utile, parce que c'est celle qui va le plus loin dans le temps.

Dans la même pièce se trouve Shûichi. Il dit qu'il était en train de se promener autour du temple quand le meurtre a eu lieu. Il fait toujours de la marche dans les montagnes après avoir mangé. Il est revenu en courant après avoir entendu la cloche, parce qu'il était temps de répéter. Lorsque Kogorô lui demande de lui parler de Yûji, il dit que c'était un homme à problèmes, mais qu'il n'en sait pas énormément : il est assez nouveau dans la bande, et ne l'a pas vu après le dîner. Mais maintenant qu'il y pense, il remarque que Yûji portait un pull noir au dîner, alors qu'il portait un pull rouge lorsqu'il l'a recroisé après.

Kogorô se rend enfin dans la salle à manger, où se trouve encore le couple. Yoshie dit qu'elle était avec Conan et Ran, et qu'elle ne s'est levée de la table que pour faire le thé. Impossible pour elle, donc, de commettre le crime. A propos de Yûji, Yoshie dit qu'ils ne s'entendaient pas très bien, mais que c'était son neveu. Elle l'a vu pour la dernière fois au dîner. Le mari répond la même chose.
Dans la même pièce se trouve enfin le prêtre. Il explique à Kogorô qu'il fait retentir la cloche tous les soirs à 20 heures précise. Ce soir-ci, il était dans le clocher pour la faire sonner, et quand il est revenu dans le temple, il a trouvé la situation que l'on connaît. Il assure n'avoir donné son passe-partout à personne. Il reconnaît que son petit-fils ne faisait pas que des bonnes actions, et assure l'avoir vu la dernière fois au dîner.

Kogorô retrouve Conan et échange les informations qu'il a collectées avec lui. Conan, après avoir entendu les mobiles et alibis de tous, déduit que même s'il est fortement improbable que son groupe a lui ait tué Yûji, il reste possible que Miki l'ait fait si le meurtre de Yûji est lié au kidnapping de sa sœur. Rien de moins sûr, car il n'y a pas de preuve. Cependant, Noriyuki et Tokiko détestent bien Yûji pour ce qu'il a fait à Yukiko, Shûichi et Rie sont arrivés dans la troupe après la mort de Yukiko, et ne devraient pas avoir de mobile. Pourtant, Shûichi s'est disputé en pleine nuit avec la victime... et Conan l'a vu marcher dans le temple la nuit. Peut-être qu'il savait quelque chose ? Peut-être que Yûji connaissait un secret et a été tué pour cela.
Conan a aussi des doutes pour le prêtre et le couple. Pourquoi Yûji et Yoshie se disputaient-ils ? Satomi est peut-être séquestrée dans une pièce secrète, peut-ête que c'est de ça qu'ils discutaient ?

A propos des alibis, Conan remarque que Yoshie n'aurait rien pu faire, parce que même si elle a disparu pour cuisiner, et qu'elle faisait des allers-retours, jamais la respiration ne lui manquait. Le prêtre ne peut vraisemblablement pas être le meurtrier, parce que tout le monde a entendu la cloche retentir. Les seuls soupçons se portent donc sur Tokiko et Shûichi, vu que rien ne peut prouver ce qu'ils faisaient au moment du crime.

Conan retourne sur la scène de crime, où Kogorô sourit dans son coin. Il lui demande ce qu'il se passe, et Kogorô s'exclame qu'il a déduit qui était le coupable.
« Que veux-tu dire, Môri ? », demande Megure. Kogorô explique que le coupable est quelqu'un qui en voulait à Yûji, et qui n'avait pas d'alibi : Tokiko.
Cette version des faits ne satisfait pas Megure, qui pointe les failles de sa déduction. Kogorô dit que le témoignage selon lequel Yûji avait été étranglé est faux, mais Megure réplique qu'il est partagé par deux des témoins oculaires.

Conan fait remarquer à Megure que même si étrangler quelqu'un puis lui donner un coup fatal au couteau était du déjà vu, l'inverse ne s'était jamais produit jusqu'à présent. L'inspecteur est d'accord avec Conan : ce modus operandi est étrange.
Megure conclut en disant à Môri que sa déduction ne tient pas. Il est désormais tant, après avoir collecté les dépositions, de mener l'enquête à proprement dit : trouver des indices et des preuves.

Kogorô sort de la pièce, mais Conan reste. Il observe l'écran sur lequel était projeté le film, puis inspecte le vidéoprojecteur, la machine qui servait à projeter la pellicule. Mais quelque chose retient son attention : le vidéoprojecteur et l'écran sont placés trop proches pour que l'on puisse voir sur le drap les ombres de deux personnes se battant. Si on regardait par le trou de serrure, on verrait les véritables personnes qui se battent, pas des ombres ! Alors comment se fait-il que l'on n'a vu que les ombres ?

Conan sort à son tour de la scène du crime et va dans la chambre d'à côté, celle de Shûichi, qui reste assis en attendant qu'on l'autorise à sortir. Conan trouve une caméra, et se dit qu'il est à peu près sûr que Noriyuki est le caméraman de la bande. A côté se trouve une rallonge de multiprise, qui est très longue, et un peu recouverte de saleté, comme de la terre. « On dirait qu'elle a été traînée au sol », se dit Conan.

Il va voir Shûichi, et lui demande si c'est bien Noriyuki qui s'occupe de toute la partie technique de ce qu'ils filment. Shûichi acquiesce et dit que c'est bien cela : les pellicules, les projecteurs, etc., tout ce qui touche à la technologie, c'est lui.
Conan marque dans son petit carnet que ses soupçons se tournent désormais vers ce Noriyuki : il est de plus en plus suspect.
Après avoir inspecté cette pièce, Conan va dans celle d'à côté, celle de Rie. Il la trouve en larmes, qui demande si la police soupçonne vraiment Tokiko. Elle la défend, et rejette en bloc toutes les accusations.

Le petit détective va dans la salle à manger pour voir s'il y a des suspects là-bas. Il ne trouve qu'Haruo, le mari, qui lui dit que sa femme était de mauvaise humeur et qu'il a donc voulu rester un peu seul.

N'arrivant à lui faire cracher aucune information, Conan traverse le temple et sort dans le jardin. Il trouve sur le balcon du rez-de-chaussée Noriyuki ; celui-ci sursaute en voyant Conan. Conan lui demande ce qu'il fait, et il répond qu'il ne fait rien de particulier, il apprécie juste la nature autour de lui.
Il tourne à gauche, et rentre dans la salle de prière du temple. Le prêtre est en train de prier devant la statue de Bouddha, et il dit à Conan qu'il prie pour son petit-fils.

Même s'il remarque Heiji dans le jardin du fond, Conan décide d'aller d'abord dans la maisonnée où il avait pris le thé avec Yoshie, Haruo et Ran. Elle lui fait part de son mécontentement suite au meurtre, et Conan se promène dans la petite maison. Dans la cuisine, il inspecte l'évier et son conduit d'évacuation. Il remarque qu'il est propre.

Conan parle à Heiji de l'affaire, puis retourne au vieil arbre derrière le temple. Il remarque que sa partie supérieure est recouverte de marque de griffures, ou plutôt, de coups de couteau dans son tronc.

Se disant qu'il y aura peut-être d'autres indices dans le coin, Conan continue de se promener dans le bout de jardin derrière le temple. Il s'approche du puits, mais Noriyuki lui dit de ne pas s'en approcher : il fait nuit, il pourrait tomber. Conan le remercie et lui dit qu'il fera attention. L'air effrayant et énervé, Noriyuki lui répond : « Peut-être que tu fais attention, mais tout le monde doit l'accepter ! J'appelle les flics si je te vois faire quelque chose de stupide. ». Conan ne peut donc pas s'approcher du puits comme il le voulait.

L'idée vient au détective d'aller chercher Heiji, qui est non-loin dans le jardin, pour que lui s'approche du puits. Heiji s'approche du puits, mais Noriyuki lui dit aussi de ne pas s'en approcher. « Pourquoi garde-t-il un œil sur nous ? », se demande le détective de l'ouest. Il décide de ne pas en faire plus pour éviter d'alerter les policiers, mais sur le chemin du retour pour retrouver Conan, il passe devant le vieil arbre. « Mon instinct me dit qu'il y a quelque chose de bizarre avec cet arbre... », se dit-il. En partageant l'information avec Conan, celui-ci lui apprend que s'il regarde l'arbre par derrière, il verra des marques de couteau. Heiji fait l'hypothèse que l'arbre aurait pu être utilisé pour des exercices de lancer de couteau.

Heiji marche vers jusqu'à la maisonnée de Yoshie, qui ne lui en dit pas plus qu'elle en avait dit à Conan. Il inspecte la cuisine, mais remarque quelque chose que Conan n'avait pas vu du fait de sa taille : le ventilateur au-dessus de l'évier ne fonctionne pas. En se rapprochant, il remarque que quelque chose est attaché autour des hélices : une sorte de long fil.
Il sort de la maison, et retrouve la scène du crime. Il arrive à la même conclusion que Conan : il est impossible que deux personnes se soient battues dans cette petite pièce sans qu'on les voie ; alors pourquoi est-ce que seules les ombres ont été vues ?
En observant le corps pour la deuxième fois, Heiji établit l'hypothèse selon laquelle il pourrait y avoir en réalité deux tueurs. Un aurait poignardé, l'autre aurait égorgé, et c'est pour cela que deux armes auraient été utilisées pour tuer la victime. Cette explication est satisfaisante, mais il ne trouve aucune preuve pour l'instant.

Heiji reste seul dans le couloir, et réfléchit. Shûichi dort avec Noriyuki, dans la chambre à droite de celle de la victime. C'est Noriyuki qui a installé le vidéoprojecteur et les pellicules, car c'est lui qui s'y connaît dans ce domaine. Il aurait donc pu créer ex-nihilo des fausses ombres.

Mais comment aurait-il fait, étant donné qu'il se trouvait en dehors de la chambre de la victime ? C'est là qu'Heiji pense à l'extension de la multiprise : il est possible qu'il ait fait passer l'extension de la multiprise à l'extérieur de la fenêtre, et activer son stratagème depuis sa chambre. Il décide de retourner à l'endroit que Noriyuki lui a empêché de voir : le puits.
Contournant le temple et passant par l'arrière, Heiji s'approche du puits. Noriyuki essaie de l'intimider en lui disant que s'il s'approche, il appellerai les policiers. Heiji lui répond qu'il a beaucoup d'amis policiers, et Noriyuki est obligé de partir.
Le détective de l'ouest se penche au dessus du trou du puits, et voit quelque chose qui brille au fond. Seulement, Heiji ne peut pas le récupérer, même si le puits a l'air à sec. Que faire ?

Il retourne voir Conan. Celui-ci lui dit qu'il a peut-être une idée, et dit à Heiji de rester sur place. Son idée est que le puits est peut-être atteignable depuis le passage souterrain dans lequel il est allé pendant la nuit et où il a surpris les Kukimura en train de se disputer.
Une fois entré dans le temple, Conan longe le hall et se dirige vers le policier qui garde le passage secret. Conan lui explique qu'il y a un passage secret derrière là où il se trouve, et le policier part vite prévenir le commissariat en lui disant de ne surtout pas y toucher.
Conan attends que le policier soit parti, et entre dans le passage secret. Comme la nuit passée, il descend trois étages d'escalier, traverse la pièce où il avait espionné la veille, et ouvre une porte : il est au fond du puits.
Comme on lui avait dit auparavant, le puits est entièrement sec. Et pour cause, ce n'est pas un vrai puits, mais une caverne, à laquelle on peut accéder depuis le passage souterrain qu'il a traversé. Il trouve au milieu du fond du ''puits'' une bande de pellicules 8mm.


Conan regarde la pellicule, et remarque qu'elle est endommagée : elle a dû être jetée par le puits. Il la regarde, et comprend qu'elle pourra prouver son hypothèse. « Un mystère a été résolu ! », s'exclame-t-il.
« Maintenant, si on arrive à comprendre Yûji a été poignardé, on peut résoudre l'enquête entière. », dit Conan.

En quête des dernières indices, Conan retourne dans la salle du Buddha. Il regarde la fenêtre, et se dit  : « C'est tout de même étrange, ce rideau en bambou-ci est abaissé alors qu'il fait nuit... ».
Heiji arrive. Il remarque la même chose, et demande au prêtre pourquoi le rideau est abaissé. Celui-ci dit qu'il n'en a aucune idée, et qu'il n'est généralement pas abaissé la nuit.
Ensemble, les deux détectives sortent du temple et descendent les quelques marchent en pierre qui mènent au jardin. Ils font le tour du temple, qui est légèrement surélevé, et observant la véranda, se rendent compte qu'il y a quelque chose sous les pilotis qui tiennent le temple en hauteur.

Conan se met à quatre pattes, et remarque une arbalète. Elle pourrait lancer des projectiles et tuer, se dit-il, mais quel projectile ?

C'est là que le petit détective a un flash dans sa tête : sortant son carnet, il se rend compte que si un couteau avait été mis sur l'arbalète, celle-ci aurait pu servir d'arme pour le meurtre. Ca expliquerait les marques de griffure sur le couteau : elles correspondent à l'arbalète.
Mais cela signifie que le meurtre n'aurait pu être commis que de loin, par l'arbalète. Il aurait donc fallu très bien viser, et se situer dans l'angle de Yûji, ce qui n'aurait pas été possible en étant dans les chambres à côté de celle de la victime.

Conan réfléchit aux lignes de transpiration dans le dos de la victime. Il en déduit qu'elles montrent que la victime se tenait contre quelque chose quand elle a été tuée : seules les parties de son pull qui étaient appuyées contre quelque chose se sont humidifiées. Mais où dans la pièce aurait-il pu se tenir pour avoir ces lignes... ?

« La fenêtre ! », s'écrit Conan. Il se tenait contre la fenêtre lorsqu'il a été tué, et c'est de là qu'il a été tué par arbalète.

Mais dans ce cas-là, pourquoi était-il allongé au milieu de sa chambre ? La puissance de l'arbalète n'aurait pas pu le projeter si loin.
Qui plus est, il reste le témoignage contradictoire de Rie et Noriyuki, plus le fait que le couteau, contrairement à une flèche, n'est pas assez ergonomique pour être tiré par arbalète. Serait-il possible qu'il ait été lancé à la main ? Le petit détective est bloqué.

Conan réfléchit à ce qu'il avait vu sur l'arbre, c'est-à-dire aux marques de couteau. Il est bien possible que, comme il se l'était dit de prime abord, l'arbre ait été utilisé pour s'entraîner au tir de couteau par arbalète.
Mais comment tirer le couteau dans la pièce de Yûji depuis le côté du temple où l'arbalète a été trouvée ? Il est impossible de le faire... à moins ce que les volets en bambou soient ouverts. C'est justement le cas, comme il l'a fait remarquer au prêtre.

Mais quel est l'endroit, dans la ligne droite de la fenêtre de Yûji, et qui passe par la fenêtre en bambou, le couteau aurait-il pu être tiré... ? Conan comprend soudainement qui est le coupable.
Il court vers la scène du crime, où l'inspecteur Megure supervise l'examin du corps. « L'oncle Kogorô a trouvé un nouveau coupable et veut que tout le monde se retrouve dans le bâtiment principal. »

Une fois dans la pièce principale du temple, Conan endort Kogorô et prend sa voix grâce au noeud-papillon. « J'ai tout compris ! », dit-il par la voix de Kogorô.
« Cette affaire est très étrange, parce que deux personnes ont, au même moment, tenté de tuer Yûji. »
« Il y avait donc un complice, Môri ? », demande Megure.
« Non, inspecteur. Le meurtre a été commis de façon indépendante par deux fois ! »


Conan commence par parler du témoignage oculaire de Rie. Ce qu'elle a vu n'était pas la réalité, mais un film projeté sur l'écran, avec des faux bruitages. Ce film était une version jamais montrée auparavant du film que la troupe avait filmé dans une version sans ombres.

« Seule une personne a pu mettre ces effets spéciaux sur la pellicule. C'est celui qui a emmené Rie sur la scène du crime pour utiliser son témoignage comme alibi... Noriyuki, c'est vous ! »

Conan/Kogorô explique le plan de Noriyuki étape par étape.
Noriyuki faisant des films depuis la fac, il sait comment faire des effets spéciaux sur pellicule. Il a une version du film tourné par la bande, que Yûji était censé regarder au moment de son meurtre, et une autre version, sur laquelle il a incrusté des ombres de quelqu'un en train d'étrangler une autre personne.
Il a mis son plan en action parce qu'il savait que tous les jours, à la même heure, Rie venait voir Yûji pour la répétition. Il a d'abord fait dormir Yûji grâce à un somnifère, et l'a placé vers la fenêtre, loin du trou de la serrure. Cela a eu comme conséquence de faire former de la transpiration dans son dos.
Noriyuki a ensuite pris la clef de Yûji. Il a branché le projecteur dans l'extension multiprise qu'il a raccordée à sa chambre, sans toutefois la brancher dans la prise d’électricité. Il a fermé à clef la porte, et est rentré dans sa chambre en attendant le bon moment.
Rie est arrivée, et lorsqu'il l'a entendue, il a branché la multiprise dans son mur, ce qui fait que le film s'est lancé grâce au projecteur, et Rie a vu deux personnes en train de se battre.
Il est à ce moment-là sorti, et a regardé dans la serrure avec Rie. Il l'a envoyée chercher la clef passe-partout, et pendant ce temps, il est rentré dans la pièce et l'a étranglé.

« Mais, n'a-t-il pas été poignardé, Môri ? », demande Megure.
« En effet », répond Kogorô. Ce que Noriyuki a vu l'a choqué : Yûji avait été poignardé pendant ce laps de temps. Dans la panique, Noriyuki a décidé de continuer son plan : il a retiré la pellicule trafiquée du projecteur, l'a branché dans la prise de la pièce, a retiré la multiprise de cette pièce et a remis la clef dans la poche de la victime. Il a cette fois-ci laissé la pièce ouverte.

En revenant dans sa chambre, il a tiré depuis sa fenêtre sur la multiprise, pour la retirer de devant la fenêtre de Yûji où elle était : c'est pour cela que l'on a trouvé de la saleté dessus plus tôt.

Il est sorti de sa chambre, et lorsqu'Haruo est arrivé, il a pris sa clef et a fait semblant de tourner.
Noriyuki enrage. Il avoue son crime, et dit qu'il voulait venger la mort de Yukiko. Mais comme Kogorô l'a expliqué, il est innocent : il n'a pas tué Yûji.
« Qui est donc le véritable meurtrier ? », dit Megure en se tournant vers Kogorô.



Conan reprend son noeud-papillon et explique.
« On pensait que le couteau dans le dos de la victime était dû à un coupable à l'intérieur de la pièce. Cependant, le coupable n'aurait eu aucun alibi s'il était rentré puis sorti par la fenêtre, et c'est pour cela qu'on a soupçonné un temps Tokiko et Shûichi. Qui plus est, ni Noriyuki, ni Rie, n'ont vu de coupable. Le timing est impossible. »

Megure acquiesce. Conan propose maintenant une nouvelle hypothèse : si le coupable n'était jamais entré dans la pièce ?
Ce qu'il s'est passé, c'est que c'est un tir de couteau qui a tué la victime, dont le corps était collé à la fenêtre. Tiré par une arbalète, le couteau a des marques sur sa poignée.

Et le seul endroit d'où il a pu être tué, c'était depuis la maison des Kikumura. « Mme. Yoshie Kikumura, c'est vous ! ».

L'accusée se défend, en disant qu'elle était avec Conan et Ran pendant tout le goûter. Le détective réplique qu'elle a quitté la table à plusieurs reprises pour aller de la cuisine, d'où, grâce à la fenêtre, elle avait un angle de tir parfait pour tuer Yûji.

Yoshie contredit Kogorô : elle n'a pas pu commettre le meurtre, parce qu'entre la fenêtre de sa cuisine et la chambre de Yûji, il y a le temple. Celui-ci est en plein air d'habitude, mais le volet en bambou était dressé au moment du crime. Elle ne pouvait donc pas tirer à travers.
Conan explique que le crime était pourtant faisable, parce que le rideau de bambou n'a pas tout le temps été dressé : la coupable a remonté le volet en bambou pour avoir la voie libre au préalable. Elle a attaché le volet en bambou avec une cordelette et un nœud, qui, si l'on tirait dessus, relâcherait le volet. Elle a prétexté que la nourriture était brûlée pour activer le ventilateur et ainsi enrouler le fil et faire baisser la fenêtre en bambou.

Yoshie demande la preuve. Le détective lui répond qu'elle leur a déjà donné une preuve : elle avait dit à Kogorô « Il porte un pull rouge ce soir ». Rie et Noriyuki n'avaient pu savoir ça à cause du timing, seul le meurtrier peut donc être au courant de ce pull.

Le prêtre prend la parole à ce moment-là. « C'en est fini pour toi, j'ai l'impression, Yoshie. Ou plutôt, c'est fini pour nous tous. »
Haruo ajoute : « C'est le moment de nous rendre... ». « Sont-ils impliqués dans l'affaire ? », demande Megure.
« Non », répond Kogorô. « Mais ils sont impliqués dans une autre affaire. »
« Une autre affaire ? »

C'est là que Kogorô demande aux gens de la pièce s'ils connaissent une certaine « Satomi Togawa ». Haruo, le prêtre et Yoshie répondent par l'affirmative.
Kogorô explique que Satomi, découvrant dans un magazine de tourisme l'emblême de sa famille sur le temple, est venue dans les montagnes. Cela a posé un problème, donc ils l'ont séquestrée sous le temple. Cette captivité a créé des tensions entre Yûji et Yoshie, qui a donc décidé de la tuer.

Haruo décide de tout raconter. Le temple appartenait avant à une très riche et puissante famille, qui y avait entreposé une statue en or. Yoshie et le prêtre n'ayant apparemment aucun autre membre dans leur familia, c'est à eux que le temple est revenu. Mais la crise a frappé l'entreprise d'Haruo, qui a décidé de vendre la statue et de partager avec le prêtre et sa femme les revenus. Lorsque Satomi est venue, ils se sont rendu compte qu'elle était la véritable descendante de la famille.

Haruo donne la clef au cachot où Satomi a été placée. Conan ouvre la porte, et ils décident tous les marches, pour trouver la jeune fille, indemne, sur son lit. Kogorô et Miki vont la réveiller pour la rassurer, et celle-ci leur dit que la statue en or se trouve dans la pièce adjacente.
Conan s'y rend, et trouve sur un piédestal une statue en or massif. Mais alors qu'il s'en approche, Shûichi saute dessus et s'en empare. Conan active ses chaussures, et tire un rocher dans la tête du voleur, qui s'écroule au sol. Heiji lui fait une clef de bras pour l'immobiliser.

C'est là que Shûichi révèle qu'il vient d'une petite île de la mer du Japon, et qu'il avait entendu parler des vieux de la légende d'une statuette en or qui mènerait en réalité à un trésor bien plus grand. C'est pour cela qu'il a rejoint la compagnie d'acteurs Poirot, et qu'il a exploré le temple. « Voilà pourquoi vous vous promeniez la nuit ! », dit Conan. « Mais si cette légende vient des îles, que fait-elle dans les montagnes, cette statuette ? ».
« La famille venait de ces îles, mais a immigré dans ces montagnes », répond-il.

Tandis que les policiers embarquent les coupables, Conan, Ran, Kogorô, Heiji et Haibara font leurs affaires pour retourner à Tôkyô.


[Crédits]


Quelques semaines plus tard, Miki et Satomi invitent Ran et Conan pour les remercier de leur aide. Satomi dit à Ran : « D'ailleurs, tu sais, cette légende à propos de la statutette me dit quelque chose. ». « Ah ? ».
« Eh bien, ma mère vient d'une petite île dans la mer du Japon. Quand j'étais enfant, elle m'avait raconté une légende étrange à propos de cette île. »
« Il faudrait y aller jeter un coup d'oeil. », dit Ran.
« On pourrait trouver un trésor sur cette île... »
Dans sa tête, Conan se dit : « Trouver le trésor caché derrière le mystère de la statuette dorée... On n'a pas encore trouvé la véritable signification de cette affaire ! »

A SUIVRE DANS Détective Conan : La Légende du trésor de l'île à l'étrange rocher