Le Tyran de Teitan, chapitre 3

Fanfiction écrite par CSakuraS.
Traduite par le Kudo Project

Chapitre 3 : La course


Ils allaient faire du football en cours de sport. Enfin, ils devaient faire du football : les enfants n’étaient pas des idiots, alors ils avaient trouvé un moyen d’éloigner la maîtresse.
Dès qu’ils entrèrent sur le terrain, une petite fille tomba « accidentellement », criant de toute son âme qu’elle s’était cassée les jambes.

« Bon, vous ne bougez pas », dit la maîtresse. « Je reviens », continua-t-elle en prenant la petite fille dans ses bras et en l’amenant chez l’infirmière. Dès qu’elle disparut derrière la porte, les enfants s’étaient mis en cercle autour des deux combattants.

« Ba-ston, ba-ston ! », criaient-ils en chœur. La majorité de la classe était pour Genta, parce qu’ils ne pouvaient déjà plus supporter le règne de Shiba. Mais un tiers de la classe, que Shiba avait conditionné par la peur ou avait carrément corrompu, était de son côté.

En-dehors du cercle se trouvaient les deux seuls élèves neutres de la classe.
- Bah, ils ne vont quand-même pas réellement se battre, si ?, dit Conan, croyant à peine ce qu’il se passait.
- La psychologie des foules est effrayante, n’est-ce pas ?, Haibara répondit.

Shiba s’avança, le poing levé, l’air intimidant. Les narines de Genta se dilatait quand il respirait, et on aurait juré que de la vapeur en sortait. Il rugit comme un rhinocéros fou, et chargea…

… mais Conan s’interposa.
- Bon, et si on réglait ça d’une autre façon ?

Les enfants soupirèrent. Encore l’élève bizarre qui cassait l’ambiance.

- Et comment ?

Conan écarquilla un peu les yeux en voyant les regards foudroyants que les deux lutteurs lui envoyèrent. Mais il persista : « Eh bien, une course, par exemple. »

Shiba y réfléchit pendant une bonne minute.
- C’est d’accord.

Conan se claqua mentalement. La vitesse n’était pas vraiment le point fort de Genta. Alors il ajouta : « Attendez, non, pourquoi ne pas faire une partie de foot ? Comme ça on fait ce que la maîtresse voulait qu’on fasse. »
Mais personne n’avait très envie de suivre les consignes de la maîtresse.

- Ou alors, s’immisça Haibara, on peut faire un défi en trois parties, dont la course et le match de foot. Celui qui gagne deux des trois épreuves gagne.

Un peu frustré du fait qu’il n’y avait pas pensé plus tôt, il soupira. « D’accord, mais quelle est la troisième épreuve, alors ? »

- Une compétition d’alimentation sportive !, s’écrièrent simultanément Ayumi et Mitsuhiko, espérant donner l’avantage à Genta.

- D’accord, faisons cela. Il vaut mieux commencer avant que la maîtresse ne revienne.
Ah, ce regard sur le visage de Kudô-kun.


/// Le Tyran de Teitan ///

L’objectif était clair : courir jusqu’à l’arbre, le toucher, et revenir. Le premier qui franchissait la ligne d’arrivée avait gagné. Mais, après avoir considéré le poids des deux candidats et s’être dit qu’aucun des deux ne finirait peut-être la course, Conan changea les consignes et dit que le gagnant était celui qui finirait le plus loin. Cette règle fut approuvée par tout le monde.

Mitsuhiko enclencha le chronomètre sur sa nouvelle montre, et c’était parti. Les deux coururent d’abord à la même vitesse, avant que Shiba n’accélère.  Genta tenta lui aussi d’accélérer, mais c’était sans effet. Il se mit la main sur le ventre pour se supporter, mais il finit par se dire que rouler au sol serait peut-être plus rapide, alors il roula.

Conan eut envie de considérer qu’il avait enfreint les règles de la compétition en roulant plutôt qu’en marchant, mais il s’abstint.

Une minute s’étant écoulée, Shiba toucha l’arbre, et se retourna à trois cent soixante degrés pour continuer la course. Genta n’était pas bien loin derrière : il tapa son dos contre l’arbre pendant qu’il roulait, et se remit debout, considérant que faire des roulades n’était probablement pas la meilleure idée, étant donné qu’il venait d’engloutir son petit-déjeuner.

Une minute et demie. Les deux concurrents étaient crevés. Ils claudiquaient plus qu’ils courraient, respirant très fort. Ayumi et Mitsuhiko crièrent les secondes pour donner des indications à Genta.

« Trente-quatre, trente-cinq, trente-six… »

Genta remarqua que ses lacets étaient défaits. Ne voulant pas tomber au sol, ce qui l’aurait condamné à perdre, il se mit à genoux pour les refaire.
Les enfants étaient mécontents : « Eh ! Non, fais pas ça ! Hé ! »

Au moins, ses lacets étaient faits, et il les avait super bien faits. Genta était fier. Il se releva avec un grand sourire sur le visage, mais vit que la course était finie. Pendant qu’il avait fait ses lacets, Shiba avait franchi la ligne d’arrivée, et était maintenant allongé au sol, prenant des grandes inspirations.

Haibara secoua la tête en signe de désapprobation. Conan dit simplement : « Quel imbécile. »