Un seul

Un seul

L’attaque du quartier général de l’organisation ne semblait pas s’arrêter. De toute manière, un Conan furieux n’était pas prêt de plier bagage, il faisait sa petite visite dans les lieux. Passant par des canalisations, pire, par les égouts, pour rejoindre l’aile C, celle où se trouvait la prison. 

BOUM

Un courant d’air chaud se fit sentir. Conan parcourait désormais un couloir très étroit, enfui dans le sol… Un ancien tunnel ? Une sortie de secours ? Venant de l’organisation, rien n’était très surprenant.

« Je vais te tuer, saloperie ! »

C’était la voix de Gin. Il s’adressait sûrement à Shuichi. Akai Shuichi, l’homme qui avait réussi ce tour de passe-passe plus que magique, tout en restant discret, et grâce à une simple valise pleine de billet, il avait retrouvé Gin et le complexe, bunker, château… Appelez ça comme vous le voulez.

« Pas aujourd’hui, bonhomme ! »

Conan ne put savoir ce que se passait, qui avait tué l’autre ? Gin ? Akai ? Il semblait inquiet pour son compère du FBI, et s’il était mort par sa faute ? Non ! Il lui a donné un ordre : Porter secours à Haibara.

BANG

Un coup de feu. Puis un deuxième. Qui de Akai ou Gin pourrait faire feu plusieurs fois sur son ennemi juré pour savourer sa victoire ? 
 Bah, les deux en fait.


Finalement, Conan sentit sa tête cogner. Il a atteint la grille, une échelle, une plaque au sommet qui ne s’ouvrait que de l’intérieur. Il se figea. Un cri. Vermouth, pourquoi criait-elle… Ce n’est pas une simple descente, ni une attaque, c’est un massacre. Conan ouvrit la sorte de « dalle » et sortit du tunnel.

« Haibara ! »

Il était maintenant contraint d’enfoncer la porte, la grille, il prit pour aide un tonneau (de bière…).

BAM. BAM.

La porte explosa. Enfin !

« Haibara… Merde. » Explosa Conan en se dirigeant vers elle.

Il la prit dans ses bras. Sa tête reposant sur ses mains. Gin avait abusé. Blessure, coupure, bleu… Un état plus que lamentable, avec du sang un peu partout. Est réellement une façon de traiter un humain ? Même si c’est un traitre ?

« Kudo… » Réussit à dire Haibara

Elle leva sa main. Que voulait-elle ?

Elle la plaça directement sur l’arrière de sa tête et l’approcha vers elle, ses lèvres touchant les siennes. Un temps totalement ralenti, plus aucun bruit, le silence total. Si ce n’est bien sûr les explosions dehors.

Elle rompu le baiser, c’était le premier, et le dernier.

Je suppose que ce geste remplacera ce qu’elle a toujours voulu lui dire, ces mots qu’il attendait, cette mythique phrase : « Je t’aime », que seule lui avait entendu avant de voir mourir Haibara.