Détective Conan épisode 963 : La Grande conférence de Kogorô Môri

L’épisode 963 de Détective Conan est sorti le 7 décembre 2019 et s’appelle « La Grande conférence de Kogorô Môri ».
Il est scénarisé par Junichi Miyashita, et est storyboardé par Mitsuko Kase. Les superviseurs de l’animation sont Seiji Muta et Nobuyuki Iwai, et la directrice d’animation est Keiko Sasaki.

Conan et Haibara écoutent la conversation entre la police et les gérants de l’évènement. Ils sont rejoints par Mei Tsukuba, une des membres de l’équipe des organisateurs. Conan la trouve louche, car elle mène sa propre enquête parallèlement à celle de la police.

Continuant leur enquête, Tsukuba remarque qu’il est possible que l’objet qui ait été utilisé pour repousser la porte et ainsi créer un semblant de huis clos fut en réalité non pas la canne de Reizei, mais un objet contondant tel que celui qu’Hideki Tsukinogi a sur lui. Celui-ci admet sa culpabilité à son tour.

Kogorô arrive à temps pour le début de la conférence qu’il doit donner, et reste sur scène pour parler de sa vie en tant que détective. La modératrice de la conférence annonce une courte pause, et Kogorô retourne dans sa loge. Eri Kisaki arrive et dit à Kogorô que, parce que Tsukinogi a été arrêté par la police, ils ne seront que tous les deux sur scène. A ce moment-là, la porte s’ouvre : Mei Tsukuba annonce qu’elle est la troisième invitée de la conférence.

I – Graphiquement

L’épisode 963 est un soulagement énorme. L’épisode 962 était l’un des plus mauvais de la saison en termes de dessins et d’animation. Ici, Keiko Sasaki reprend les rennes et remet de l’ordre parmi les dessinateurs. Les personnages ont le visage qu’ils sont censés avoir, et se meuvent normalement. Le design de tous les personnages est respecté, et, enfin, on peut suivre l’histoire sans souffrir de la rétine.

En plus de cela, Mitsuko Kase reste à son poste de storyboardeur (qu’il conservera également pour l’épisode suivant), et nous délivre un bon storyboard. Légèrement inférieur à celui du 962, le storyboard du 963 pêche par son manque de dynamisme et d’inventivité. Kase réutilise sa technique de la division de l’écran, mais malheureusement, trop peu. Plus aurait pu être fait, mais tant pis : cela ne gâche certainement pas le visionnage de l’épisode.

Plus surprenant, si l’on remarque plusieurs plans de Seiji Muta au fur et à mesure de l’épisode, Nobuyuki Iwai semble n’en avoir quasiment pas signé. Il y a par conséquent très peu de plans en traits noirs dans l’épisode, ce qui, lorsque l’on sait la qualité de la patte graphique d’Iwai, est dommage.

II – Scénaristiquement

Après une première partie introductive de très grande qualité, Miyashita frappe de nouveau et continue de nous surprendre. L’épisode 963 est bien écrit et bien rythmé, malgré quelques longueurs au milieu de l’épisode. L’enchaînement des dialogue est fluide, et l’enquête, quoiqu’un peu décevante, reste bien supérieure à ce que certains fillers ont pu nous délivrer.

L’épisode continue deux éléments scénaristiques qui ont été plantés par l’auteur dans l’épisode précédent. Le premier est la complicité entre Haibara et Conan, qui fait plaisir à voir. Les fillers où les deux adultes rajeunis enquêtent ensemble se sont fait très rares après les épisodes 400, et il faut compter sur quelques rares fillers pour que cette dynamique entre les deux personnages revienne sur le devant de la série.
L’autre élément scénaristique que Miyashita perpétue ici est l’interrogation au sujet de l’identité de Mei Tsukuba. Depuis l’épisode 962, nous savons que Tsukuba est plus maligne qu’elle ne le laisse paraître, et qu’elle a un niveau de raisonnement très élevé. L’épisode finit sur une petite révélation : Tsukuba a été choisie (par qui ?) pour être sur scène avec Eri et Kogorô. On peut donc attendre qu’elle les confronte dans l’épisode suivant.

L’idée sur laquelle se base l’affaire jusqu’à présent, à savoir que plusieurs coupables vont tomber petit à petit à chaque fois que la police et les détectives résolvent une portion de l’affaire, est ingénieuse. Reizei a été arrêté dans l’épisode précédent, et c’est ici au tour du PDG de l’entreprise de sécurité. On se doute que dans l’épisode suivant, un troisième coupable, le dernier, sera à son tour arrêté à l’instigation de Tsukuba.

III – Bilan

8/10. Un bon épisode filler, qui souffre un peu de ses problèmes de rythme, mais qui reste agréable à regarder. Le travail de l’équipe graphique est admirable, et nous permet de nous plonger plus profondément dans l’histoire.