Détective Conan épisode 844 : Les Detective Boys dans le brouillard
L’épisode 844 de Détective Conan est sorti le 24 décembre 2016 et s’appelle « Les Detective Boys dans le brouillard ».
Il est tiré des files 940 et 941 (vol. 89), et est storyboardé par Umesaburô Sagawa. Le directeur d’animation est Kenichi Ôtomo.
Conan continue d’enquêter sur l’affaire. Le chef a été poignardé dans le ventre, et s’est enfui dans les escaliers, mais comment se fait-il que les Detective Boys aient chacun vu quelqu’un avec des caractéristiques différentes ?
Après avoir rendu visite à plusieurs vendeurs sur différents étages du centre commercial, Conan comprend que le coupable a pu s’échapper en utilisant des illusions d’optique qui ont trompé les Detective Boys.
Une fois l’affaire résolue, Conan s’éloigne d’Agasa et va retrouver Haibara. Celle-ci, frottant le maquillage qu’elle avait sur ses yeux, semble avoir une sorte de cerne sous l’œil. Conan comprend alors à qui Mary lui faisait penser : à Haibara ! Haibara et Mary pourraient-elles faire partie… de la même famille ?
I – Graphiquement
L’épisode 844 est, graphiquement, dans la même lignée que son prédécesseur. Avec Kenichi Ôtomo aux commandes, rien de mal ne pouvait se passer. Au même titre que Keiko Sasaki ou encore Akio Kawamura, Ôtomo fait partie de ces directeurs d’animation qui maîtrisent leurs modèles, et savent parfaitement reproduire le visages des personnages qui nous sont familiers. Il n’y a donc, de ce point de vue-là, aucun soucis durant l’épisode.
La palette de couleurs aussi semble avoir été améliorée, étant un peu moins flashie, un peu moins fluo, et donc un peu moins visuellement blessante que celle des épisodes précédents. Les décors sont aussi à la hauteur du scénario, et ne font jamais défaut à l’épisode.
En somme, on regrette qu’Umesaburô Sagawa ait fait du Sagawa. L’homme est un représentant de l’orthodoxie en termes de storyboarding : il colle au plus près d’Aoyama, sans jamais innover, sans jamais se lâcher, sans jamais tenter de s’en écarter. Là où un Ôkuwaki ou un Kase peuvent tenter d’imprimer, même discrètement, leur propre patte, Sagawa considère qu’un bon storyboard est un storyboard où l’on ne ressent pas le storyboardeur. Et c’est bien dommage.
On remarque quelques plans en traits noirs dans l’épisode. Masatomo Sudo ayant supervisé la direction de l’animation, il a pu insérer quelques plans magnifiques ici et là. On aurait aimé qu’Haibara et Mary, dans la scène de fin, aient fait l’objet de plans en traits noirs, mais ce n’est pas le cas. C’est bien dommage.
II – Scénaristiquement
Comme dit dans la critique de l’épisode précédent, l’épisode 844 est typique des affaires de l’Arc de Rum. Aoyama et les éditeurs ont souhaité mettre le pied sur l’accélérateur durant cet arc narratif, afin de ne pas reproduire les erreurs de l’Arc de Bourbon, qui s’étendait bien trop. Chaque affaire doit donc permettre de faire un pas en avant dans l’arc narratif. Ici, on apprend que Conan trouve une ressemblance frappante à Haibar avec Mary, la collégienne qui habite chez Masumi Sera. Cela incite le spectateur à considérer la possibilité d’un lien de parenté entre les Miyano et les Sera. Affaire à suivre.
En termes d’enquête, l’épisode est bon. Il n’est pas incroyable, loin de là – la belle époque où chaque affaire d’Aoyama avait un murder trick bien pensé et rondement mené est révolue depuis longtemps. Mais il réussit tout de même à mettre en avant quelques illusions d’optique intéressantes, et à nous faire apprécier le cheminement de l’enquête.
Ce que l’on peut trouver très mal fait, cependant, c’est le découpage de la trame dans l’animé. Dans le manga, Conan parlait avec Masumi Sera de Shûichi Akai dans l’affaire précédente, et dès le début de cette affaire on le voit réfléchir à Mary. Il y avait là un lien logique : on comprend que l’histoire se passe le lendemain. Dans l’animé, Conan parle avec Masumi à la fin de l’épisode 837, c’est-à-dire il y a cinq épisodes, à savoir, dans la bulle temporelle de la série, plus de six jours, et pour le spectateur, il y a huit semaines. Ça n’a donc plus aucun sens.
III – Bilan
7,5/10. Un épisode qui conclue bien la 21ème saison de Détective Conan, et qui témoigne de la vitalité de sa trame principale. A voir.
Lire la critique de l'épisode 843
Lire la critique de l'épisode 845
